Les bègnons des agriculteurs (Waremme)

Vers 1906, les agriculteurs de Waremme utilisent des tombereaux à trois roues appelés « Clitchèt » ou « Bègnon ». Leur caisse peut basculer vers l’arrière pour déverser la charge. Ces tombereaux peuvent être tirés par des boeufs ou des chevaux.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.

Apparition du tracteur en Hesbaye

Vers 1925, le tracteur fait son apparition en Hesbaye. Mais la principale force motrice continuera encore longtemps à être assurée par de puissants chevaux traits et par des bœufs.

Pour transporter des troncs d’arbre vers la scierie, dans la région de Waremme, on utilise un « triqueballe », un fardier composé de deux roues et d’un essieu sur lequel la charge est suspendue. Ce transport est tiré par un attelage de plusieurs chevaux (2, 3 ou 4 selon l’importance de la charge).

Courses hippiques à Waremme

Le 25 juillet 1909, de grandes courses de chevaux sont organisées, comme chaque année, dans la vaste prairie du Baron DE LAFONTAINE, s’étendant entre les actuelles rue G. Renier, avenue G. Joachim, l’avenue E. Vandervelde et rue E. Malvoz. Ces deux dernières sont encore, à cette époque, d’étroites ruelles courant entre deux hautes haies.

Six épreuves sont au programme: deux courses de trot, une course de plat pour les chevaux admis par le Comité, un handicap au trot, une course d’obstacles, un concours d’attelage. La réunion se termine par un défilé de voitures.

Les inscriptions varient de 2 francs à 17 francs par cheval compétiteur. La course d’ouverture est une course au trot pour chevaux de labour et chevaux mixtes. Le vainqueur reçoit 75 francs, le deuxième 50 francs et le troisième 25 francs. Le Prix de l’Enclos est une course de plat réservée aux chevaux expérimentés, choisis par le Comité. Le premier prix est de 225 francs. La course du Comité est un handicap au trot monté ou attelé, sur une distance de 3.000 mètres. La course d’obstacles est longue de 2.500 mètres. Le concours d’attelage comporte trois catégories: voitures à un cheval, à deux chevaux, à plus de deux chevaux. Le vainqueur reçoit 25 francs et un flot de ruban en or ou en argent. Les propriétaires reçoivent 50% sur le prix du transport par Chemin de Fer des chevaux engagés.

Les courses de chevaux organisées à Waremme sont célèbres dans toute la Hesbaye.