Après 870, au morcellement de l’Empire de CHARLEMAGNE en entités plus réduites et plus instables, la faiblesse du pouvoir central et les invasions normandes créent un climat d’insécurité propice au développement du régime féodal. Les souverains se querellent, tandis que Comtes et Barons, chargés d’exercer le pouvoir dans leur territoire, l’exploitent à leur profit. C’est dans ce contexte, où les uns veulent étendre leur domination et les autres assurer la défense de leur territoire, que l’on voit d’ériger les premiers châteaux qui, en Hesbaye, sont fréquemment des mottes castrales.
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Baudouin 1er de Jeneffe retrouve et arrête un meurtrier
Le 7 novembre 1225, le Comte D’ALTENA D’ISENBERG Frédéric, seigneur de Nienbrugge, avec une bande de ses gens, massacre lâchement, dans un guet-apens, au milieu d’un voyage, son cousin DE BERGHES Englebert, archevêque de Cologne.
Pour ce crime, le meurtrier est cité devant la Cour de HENRI, roi des Romains, fils de l’Empereur FREDERIC, où il est condamné (par contumace) par le jugement des princes de l’Empire. Les châteaux et maisons du condamné sont rasés de fond en comble et ses biens confisqués. Lui-même, errant et fugitif, est banni de la compagnie des fidèles. Le hasard de sa fuite l’amène à Huy où, sous des habits de marchands, il espère échapper aux recherches de ses juges.
Mais, en 1226 (?), DE JENEFFE Baudouin a vent de sa retraite et s’empare de lui et de 2 de ses complices. Il le conduit, enchaîné, à Visé où il le remet au souverain avoué de Cologne et aux autres barons, qui le gratifient de 2.100 marcs. Ceux-ci ramènent D’ALTENA D’ISENBERG Frédéric à Cologne, lié sur un cheval, à travers les bourgs et les villages. Après avoir avoué son forfait, il supporte avec courage les supplices qu’il a mérité: on lui brise bras et jambes; il est ensuite exposé sur une haute potence; enfin, il est roué (la roue d’airain est dressée sur une colonne, hors de la porte Saint-Sevrin).