Les Récollets, Ordre Mendiant (Waremme)

Aux 17ème et 18ème siècles, les Pères Récollets de Waremme, qui appartiennent à la classe des Ordres Mendiants, ne peuvent posséder au plus que:

  • un local pour les abriter;
  • une bibliothèque pour les instruire;
  • un four;
  • une brasserie;
  • un moulin;
  • un jardin pour les nourrir et leur fournir une certaine somme de travail manuel;
  • une église pour leurs offices;
  • un cimetière pour y reposer.

En dehors de cela, rien ! Aucune terre, aucune rente, avec l’obligation de mendier leur pain quotidien, en se fiant à la Providence.

A Waremme, quand chaque semaine ou chaque mois, ils parcourent les rues, les pieds nus, avec besace au dos, demandant humblement leur pain, jamais cette besace ne revient vide.

« Dj’Han l’nahi »

En (?), en Hesbaye, le fermier d’un village, qui termine en premier les travaux de moisson, fabrique un mannequin de paille, appelé « Dj’Han l’nahi » (Jean le fatigué), coiffé d’un chapeau de moissonneur, vêtu d’un sarrau, muni d’un râteau édenté, portant en bandoulière une besace et un bidon. Il va ensuite le planter dans le champs d’un voisin qui n’a pas encore terminé. Le mannequin passe ainsi des terres d’un agriculteur à celles d’un autre, au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Le dernier cultivateur qui en hérite, doit payer à boire aux autres et à leurs ouvriers. Enfin, le mannequin est livré aux flammes dans la liesse générale.