Résolution du conflit entre le Seigneur et l’avoué (Hodeige – Liège)

Le 20 septembre 1248, le Prince-Evêque de Liège, DE GUELDRE Henri, publie la sentence par laquelle des arbitres fixent les droits de l’avoué de Hodeige, DE HODEIGE Navekin.

Les arbitres sont:

  • DE SOLIER Lambert, maréchal du Prince-Evêque
  • DE MARNEFFE Aubert
  • DE CENFONTAINES Boniface, chevalier

L’avoué DE HODEIGE Navekin doit percevoir 12 deniers pour chaque location de terre, ainsi que pour le placement de chaque borne séparatrices des terres. Pour chaque connaissance faite à la Cour de Justice de Hodeige, il aura 2 deniers. Lorsqu’un arbre tombera sur le chemin par l’effet de la vieillesse ou d’une tempête, il sera la propriété de l’avoué.

Par contre, il ne pourra plus rien exiger ni rien prendre, sur les biens du Chapitre de Saint-Denis, ni sur ceux des manants de la ville de Hodeige.

L’avoué doit jurer sur l’honneur de tenir l’engagement pris.

L’avouerie de Hodeige

La fonction d’avoué n’est pas gratuite. Comme indemnité de ses frais, il perçoit ordinairement une part des amendes infligées par les Plaids Généraux et certaines redevances des habitants.

Mais plusieurs avoués ne se contentent pas de leur rétribution légitime. Ils extorquent des aides ou subsides aux habitants:

  • soit chaque année,
  • soit à l’occasion du mariage de leurs enfants,
  • soit à l’époque où leurs fils sont adoubés chevalier

De plus, ils leur imposent des corvées. Souvent, ils s’emparent des revenus des biens des ecclésiastiques et parfois des biens eux-mêmes.

L’avouerie, avec ses dotations, deviendra un fief héréditaire qui passera de père en fils (et parfois même en fille); comme les autres fiefs, elle pourra faire l’objet de contrats.

Le Chapitre de Saint-Denis possédant la Seigneurie de Hodeige, elle y a constitué une avouerie. Elle aura plus d’une fois à se plaindre des procédés et des usurpations de l’avoué.

Thiry de Waldorpe, chanoine (Liège – Hodeige)

En (?), Messire DE WALDORPE Thiry, chanoine de Saint-Denis à Liège, possède beaucoup de biens à Hodeige.

La ferme en carré de Saives

Le 6 juin 1628, un acte est passé entre l’épouse de VAN DEN STEEN Lambert et GRIMONT Bastin. Cet acte stipule que ce dernier reçoit « à stuit », pour un terme de 9 ans, la maison, la grange, les étables, le jardin, les prés et terres de la Seigneurie de Saives.

Le preneur devra veiller à leur entretien et faire quelques corvées. Il aura la chambre près de la cuisine et réservera au Seigneur la partie centrale lorsqu’il voudra résider ou se divertir à Saives.

(Les biens de la Seigneurie de Saives seront exploités par la famille GRIMONT et ses descendants, pour le compte de la famille VAN DEN STEEN, jusqu’à la Révolution.)

Des patrouilles à Crisnée

Le 18 décembre 1847, il est créé un service de patrouilles à Crisnée, chargées de veiller à la sécurité des personnes et des biens pendant la saison d’hiver. Tous les hommes valides de 20 à 60 ans devront y participer, selon le nombre de postes prévus, l’heure et l’itinéraire prescrits.

Jacques Weyns, bailli (Crisnée)

En 1733, WEYNS Jacques est le bailli de Crisnée.

(Le Seigneur peut exercer son pouvoir sur une seigneurie par un délégué local appelé bailli. La gestion de ses biens est confiée à un admoniateur)

Le brasseur s’endette (Thys)

Le 18 mars 1624, le brasseur de Thys, HAPPART Mathieu, et son épouse PONSELET Maroye, grèvent leurs biens d’une rente de 14 florins, afin de permettre à leur fils, HAPPART Etienne (Estienne), d’accéder à la prêtrise.

Mort de Jean Joannes (Darion)

En 1834, JOANNES Jean, dit « Le Solitaire », décède à Darion.

Il a combattu dans les armées napoléoniennes. A son retour au village, il a tué sa fiancée qu’il croyait lui avoir été infidèle. Il s’est enfui dans « Les Grignas », un endroit marécageux du Brouck de Darion, où pousse une végétation touffue que surmonte un épais taillis. Cet endroit, peu sûr, jouit d’une sorte de « droit d’asile ». Il y a trouvé refuge et y a vécu caché, solitaire, y purgeant, en quelque sorte, une peine pour son crime.

A sa mort, il a légué ses biens à la Fabrique d’Eglise de Darion: 10 verges grandes de terres (soit 43 a 58 ca).

La chapelle du Crucifix sera érigée pour perpétuer son souvenir.

Echange de biens (Geer – Flône- Villers-le-Temple)

En 1260, l’abbé de Flône cède aux Templiers les biens de l’abbaye à Villers-le-Temple et reçoit, en échange, 3 bonniers de terres à Geer (dîmes, prés, chapons et cens), ainsi qu’une soulte de 300 mars.

Les seigneurs de Geer se consacrent à la vie religieuse

En 1079, les trois jeunes frères, seigneurs hesbignons, DE GEER Rodolphe (Rodolfus), DE GEER Félicien (Folcuinus) et DE GEER Lambert (Lambertus), déjà maîtres de leurs biens héréditaires, décident de se consacrer entièrement à la vie religieuse.

Ils cèdent leurs biens au Prince-Evêque de Liège:

  • 1/4 de la Seigneurie d’Incourt dans le Brabant (Rodolphe)
  • des biens considérables à Geer (Félicien et Lambert)
  • une grande partie du village de Haneffe
  • des possessions à Trognée
  • des possessions à Perwez

En retour, le Prince-Evêque leur concède un site destiné à l’érection d’un monastère, là où la petite rivière, la Flône, se jette dans la Meuse.