La Chapelle Saint-Sauveur ou Chapelle « Fleussu » (Waremme)

Cette Chapelle est construite par FLEUSSU Jean-François-Xavier, docteur en médecine, adjoint-maire de Waremme depuis 1818. Deux histoires racontent les motifs de la construction de cette chapelle.

Selon la première, se promenant un jour à cet endroit, à l’époque où il faisait ses études, il aperçut une croix que quelque habitant pieux y avait plantée et se dit dans le patois du pays: « Si je réussis mes examens, je te mettrai sous toit ».

Selon la seconde, le docteur FLEUSSU Jean-François-Xavier estime de son devoir d’également dispenser des soins à des bandits qui terrorisent la région et dont un des repères est situé au Bois des Tombes. En échange, il reçoit les mots de passe conventionnels, grâce auxquels il peut se faire connaître et parcourir toutes les routes de la Hesbaye, avec son fidèle cheval blanc, de jour et de nuit, et ainsi visiter ses malades des campagnes. Au cours d’une de ces tournées, revenant d’avoir prodigué des soins à une patiente de Bovenistier, un orage le surprend aux environs de Waremme. Les éléments se déchaînent avec une violence inouie, telle que le docteur croit sa fin prochaine certaine. A cet instant, il formule le vœu de faire ériger une chapelle en ce lieu, s’il échappe à la mort. Il s’acquittera de cette promesse.

La chapelle qu’il fait édifier, à l’endroit où le Chemin de Bovenistier débouche dans Waremme, est dédiée à Saint-Sauveur et à Saint-Donat (souvent invoqué contre la foudre dans notre région). Afin d’assurer l’entretien du monument, le docteur FLEUSSU Jean-François-Xavier fait don de plusieurs verges de terres à la Fabrique d’Eglise de Waremme, dont le revenu servira à cet effet.

Après son décès, la famille est autorisée à l’inhumer dans cette chapelle. On y voit sa pierre sépulcrale qui porte l’inscription suivante : Ici repose Xavier Fleussu, docteur à Waremme, décédé le 22 septembre 1867. R.I.P.

Les « tumuli » de la région de Waremme

Le Tumulus de la Plate Tombe (actuelle rue du Tumulus, derrière le restaurant Acapulco). Il a une hauteur de 3 mètres, une longueur de 19 mètres et une largeur de 18 mètres 50. Les fouilles menées n’ont permis de découvrir que quelques pièces de monnaies romaines, car le caveau a été pillé. Le tumulus est difficile d’accès, derrière un garage et un jardin. Il est classé depuis 1979 et repris comme patrimoine exceptionnel de Wallonie depuis mai 2009. Cela signifie qu’il devrait être protégé et qu’on devrait pouvoir y accéder. Or, une dalle de béton a été collée jusqu’à sa base, d’énormes arbres et des broussailles ont poussé dessus et des tonneaux garnissent l’endroit. On ne sait même plus en faire le tour.

Les deux tumuli au Bois des Tombes sont masqués par une végétation sauvage. Ce bois privé devait, en principe, être transformé en espace public. Le tertre sud présente une hauteur de 11 mètres 90, une longueur de près de 56 mètres et une largeur de 50 mètres 70. Il surmonte un caveau carré de 3 mètres de côté et de 1 mètre 30 de hauteur. Le second tertre présente une hauteur de 11 mètres 55, une longueur de 54 mètres 25 et une largeur de 52 mètres 50. Des fouilles ont été menées en 1944. Elles ont permis de constater que le mobilier de ces tombes avait été enlevé précédemment, sans doute par quelque chercheur de trésor. Elles ont néanmoins révélé que ces 2 tumuli présentent une particularité assez rare en Belgique, à savoir la présence d’un muret entourant la base du tertre.

Les tumuli de Waremme n’ont malheureusement rien livré comme matériel archéologique, car ils ont été pillés auparavant.

Accrochage près du Bois des Tombes (Waremme – Allemagne)

Le 5 septembre 1944, un groupe de Résistants attaque une petite colonne motorisée allemande près du Bois des Tombes, en bordure de la chaussée Romaine à Waremme, mais est mis en déroute.

Fouilles d’un Tumulus à Waremme

En 1942, l’un des deux Tumuli du Bois des Tombes à Waremme, le plus proche de Grand-Axhe, est à nouveau l’objet de fouilles. Les recherches établissent qu’il s’agit bien d’un tombeau. Au milieu et à la base du tertre, une chambre funéraire est découverte, mais elle est vide ! (des traces de fouilles antérieures sont bien visibles – pillage ?). A la base de ce tumulus et sur tout son pourtour se trouvait un petit muret de silex empilés.

 

Les brigands Magonette et Gena écument la région (Waremme)

En 1797, pendant le temps de la première révolution, le Bois des Tombes sert de refuge à la bande des deux fameux brigands MAGONET et GENA, dont le souvenir restera longtemps vivace dans la population waremmienne. Entre la chaussée romaine et la route de Huy se trouve un chemin creux qui porte le nom de « A la Coupe Gueule », en raison des méfaits de ces brigands.

Le quartier général français s’installe à Waremme

En juillet 1794, le quartier général en chef de l’armée française vient s’établir à Waremme et y séjourne 5 à 6 semaines. Un parc d’artillerie, composé de 7.000 chevaux, est installé auprès du Bois des Deux Tombes de Grand-Axhe et de Celles et y cause de grands dommages. Les autorités françaises réquisitionnent fourrage et grains.

Des transactions immobilières (Waremme)

Le 29 décembre 1440, WYILE Guillaume de Berloz cède à WYILE Piètre, son fils, l’usufruit de sept verges grandes de terres, aux environs du lieu-dit Boussouvauls, vers les Deux Tombes. Ledit WYILE Piètre cède ensuite cet usufruit à LE MERCIER Henri, fils de Dame Heilwy de Waremme.

La transaction se déroule devant la cour de Justice de Waremme, composée de:

  • DE SEYVE Thiry, mayeur et président de la cour
  • THIBAULT Jean, membre et échevin
  • DE SEYVE Henri, membre et échevin
  • MOES Jean,
  • CORNUT Guillaume,
  • DE TERMONGNE Henri,
  • DE LANTREMANGE Libert
  • ODAIR Jean de Blarey.