Retour à l’ancien régime électoral à Waremme

Le 27 août 1698, le nouveau système ayant soulevé bien des protestations, l’ancien régime électoral de 1620 est remis en vigueur à Waremme.

Il est cependant amendé sur deux points:

  • un délai de trois ans est requis entre deux mandats;
  • fait unique au sein des Bonnes Villes, l’adjonction des échevins au conseil urbain, avec voix délibérative « … Attendu qu’il ne se trouve dans la dite ville guère de gens intelligents, capables et en nombre suffisant pour remplir la régence … »

On observe donc que, si l’ancien mode d’élection et de gouvernement représentatif demeure, l’action du magistrat urbain est placée sous le contrôle des capacitaires et des possessionnés.

Les « Bonnes Villes Liégeoises »

Initialement au nombre de 21. Ce sont des localités du Pays de Liège, auxquelles est reconnu le privilège d’envoyer des représentants aux Etats. Ces mandataires forment ensemble l’Etat Tiers. Leur nombre sera définitivement limité à 23 en 1651 :

12 villes « thioises »:

  • Beringen
  • Bilzen
  • Brée
  • Hamont
  • Hasselt
  • Herck-la-Ville
  • Looz
  • Maaseik
  • Peer
  • Saint-Trond
  • Stokkem
  • Tongres

11 villes « wallonnes »:

  • Châtelet
  • Ciney
  • Couvin
  • Dinant
  • Fosse
  • Huy
  • Liège
  • Thuin
  • Verviers
  • Visé
  • Waremme

La « Paix de Fexhe » (Liège)

Datée du 18 juin 1316, c’est l’une des plus importantes « Paix » liégeoises. En effet, elle énonce, parmi d’autres, trois grands principes qui formeront jusqu’en 1795 les bases du droit public liégeois :

– Les franchises et anciens usages des villes et du commun pays doivent être maintenus : née de l’usage, la coutume ne peut en principe être modifiée que par l’usage ; issues d’un accord entre le Prince qui les concède et les groupes sociaux qui en bénéficient, les franchises ne peuvent être abolies qu’avec l’aveu des deux parties contractantes.

– Chacun doit être jugé conformément à la loi, « par jugement des échevins et des hommes » : les Liégeois sont assujettis à la seule juridiction des tribunaux coutumiers. Il ne peut y avoir de tribunaux d’exception, émanation de la « justice retenue » du Prince.

– Si la loi et la coutume étaient trouvées « trop larges, trop raides ou trop étroites », elles pourraient être réformées par le Sens du Pays : le droit, même coutumier, peut être révisé par accord entre le Prince, le chapitre de Saint-Lambert (Etat primaire), les chevaliers (aux temps modernes l’Etat noble) et les mandataires des Bonnes Villes (Etat tiers).

Le document émane de l’Evêque DE LA MARCK Adolphe; l’Eglise est représentée par le Chapitre Cathédral de Saint-Lambert, la noblesse et les instances dirigeantes communales des villes de Liège, Huy, Dinant, Saint-Trond, Tongres, Maastricht, Fosses, Couvin et Thuin. Les signataires s’engagent en leur nom, au nom de leurs officiers, tout comme au nom de leurs successeurs.

Par ce texte, la Principauté de Liège se distingue institutionnellement des autres principautés territoriales. Cette « Constitution » dote la Principauté d’un « Sens du pays » formé du chapitre cathédral, des chevaliers, des bourgeois de Liège et des autres bonnes villes. Le « Sens du pays » règle toutes les affaires importantes de la Principauté. Il détient le pouvoir législatif, à l’exercice duquel le prince ne participe qu’en donnant mandement exécutif aux décisions des trois Etats. La dépendance politique du prince, par rapport au « commun Conseil du pays » fait de la Principauté de Liège un véritable Etat représentatif. De plus, la Confédération germanique ne dispose d’aucun droit d’intervention sur la constitution intérieure de la Principauté.

L’acte entérine le maintien des franchises et des « anciens usages » des villes et du « commun pays ». Il confie au Sens du Pays, c’est-à-dire à l’assemblée des trois Etats (Eglise, Noblesse et villes dotées de franchises) le pouvoir législatif. Hormis les cas relevant de la haute justice de l’Evêque, il garantit à tout un chacun d’être jugé selon les lois et les coutumes, par une instance habilitée à le faire, le tribunal des échevins notamment.

Ce texte est considéré comme un facteur fondateur de la conscience et de l’identité collective liégeoise.

Les « Bonnes Villes Liégeoises »

En 1651, le nombre des « Bonnes Villes Liégeoises » est définitivement limité à 23 :

12 villes « thioises »

  • Beringen,
  • Bilzen,
  • Brée,
  • Hamont,
  • Hasselt,
  • Herck-la-Ville,
  • Looz,
  • Maaseik,
  • Peer,
  • Saint-Trond,
  • Stokkem
  • Tongres

11 villes « wallonnes »

  • Châtelet,
  • Ciney,
  • Couvin,
  • Dinant,
  • Fosse,
  • Huy,
  • Liège,
  • Thuin,
  • Verviers,
  • Visé,
  • Waremme.

La « Paix d’Oleye »

Le 7 septembre (avril ?) 1466, la « Paix d’Oleye » est signée au hameau de Hartenge situé entre Waremme et Oleye, dans un moulin situé sur le Geer. (Il s’appellera plus tard le Moulin MATHEI)

Après avoir incendié Dinant, les troupes de CHARLES LE TEMERAIRE sont entrées en Hesbaye et ont rapidement atteint Waremme. L’armée liégeoise, venue à son secours, est en nette infériorité numérique et décide de parlementer avec les Bourguignons. Elle accepte la paix qui lui est proposée et reprend le chemin de la capitale principautaire.

CHARLES LE TEMERAIRE n’évacuera Waremme que trois jours plus tard, lorsqu’il aura reçu l’adhésion de toutes les Bonnes Villes au traité de paix.

Note: Cette « Paix » sera de courte durée et un an plus tard, LE TEMERAIRE écrasera les Liégeois à Brustem, marchera sur Liège et la pillera.

La révolte gronde dans la Principauté de Liège

jean de bavière prince-évêque de liège

jean de bavière prince-évêque de liège

En 1408, les Liégeois se révoltent contre leur prince DE BAVIERE Jean et vont mettre le siège devant Maestricht où il s’est réfugié. Jean fait alors appel au duc de Bourgogne et au comte du Hainaut, qui sont de sa famille. Ils acceptent de le secourir et marchent sur la Principauté par des chemins différents. Le duc de Bourgogne, JEAN SANS PEUR, part de Florennes et suit la chaussée romaine, dite « Chaussée Brunehaut ». Il passe près de Waremme en ravageant le pays.

Lors de la défaite liégeoise à la bataille d’Othée, DE MONTJARDIN Bauduin, pour sauver sa vie, se rend au Duc de Bourgogne et est emmené hors du champ de bataille. Les Bonnes Villes Liégeoises, dont Waremme, perdent tous leurs privilèges et sont condamnées à livrer toutes les chartes et documents qui en constatent l’existence. L’empereur Sigismond ne rétablira l’ancien état de choses qu’en 1415.

jean sans peur

jean sans peur

Une réunion importante se tient à Waremme

jean de bavière prince-évêque de liège

jean de bavière prince-évêque de liège

En 1400, nouvelle conférence à Waremme à propos d’une querelle entre les Hutois et DE BAVIERE Jean. Le Prince-Evêque ayant cité les Hutois devant son tribunal parce qu’ils ont violé ses droits de souverain, les Hutois convoquent tous les bourgmestres des « Bonnes Villes » à Waremme, afin de les gagner à leur cause, mais seuls les Maestrichois et les Dinantais sont prêts à les suivre, les autres délégations restant sur leurs positions. Suite à cet échec, Les Hutois sont donc obligés de faire soumission à Jean de Bavière.