Le 22 septembre 1896, LARDINOIS Camille voit le jour à Waremme. Il perdra la vie dans une attaque aérienne en août 1944.
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Mort de Camille Lardinois (Waremme)
Le 10 août 1944, le charriot de LARDINOIS Camille est mitraillé par un « Thunderbolt » sur la route de Faimes à Waremme. Il est tué sur le coup.
Le petit JAMMAERS Victor, âgé de 4 ans, qui l’accompagne, est blessé. Il est emmené à vélo à la clinique Notre-Dame par son père, JAMMAERS Joseph, par le passage à niveau de la râperie et la rue Joseph Wauters. Le docteur BOURMANNE Louis devra l’amputer de trois orteils.
Camille Lardinois, travailleur agricole (Waremme)
En 1944, LARDINOIS Camille travaille pour le fermier de Waremme, DOUCET Jules, une bonne partie de l’année. Mais pendant la campagne betteravière, il loue ses services à la râperie de Waremme.
Son épouse se prénomme Alice.
Le 28 août 1944, le centre de Waremme est bombardé
A quelques jours de la Libération, le 28 août 1944 à 18h30, un bombardement de Waremme est effectué par des chasseurs-bombardiers P38 « Lightning » du 479th Fighter Group de la 8th Air Force.
Le major CARTER de l’US Air Force constate que la gare de Waremme est opérationnelle et décide de la bombarder. Les premières bombes visent la voie de chemin de fer. La première explose près de l’Avenue Emile Vandervelde, faisant voler en éclat les vitres des maisons avoisinantes. Les mitrailleuses entrent également en action. Deux autres bombes font exploser les Etablissements « Hesbaco ». L’engin suivant atteint la rue Joseph Wauters, an face de la pharmacie « GIELEN » et détruit les maisons MATHOT, RENIER, WUIPIEDS, PUTZEYS et GONTHIER.
La maison de PUTZEYS Louis, touchée de plein fouet, s’effondre. L’électricien a la vie sauve, mais son épouse, PERQUI Henriette, qui tient un atelier de couture dans l’habitation, décède, tout comme sa belle-mère et ses deux ouvrières. Les quatre femmes se trouvaient dans la maison au moment du sinistre.
Les vitres et les toits de la Justice de Paix et des écoles communales sont soufflés.
Au total, l’attaque coûte la vie à 14 habitants et endommage gravement une cinquantaine de maisons et bâtiments du centre-ville. Les écoles et la Justice de Paix, bordant la Place de la Gendarmerie (Qui deviendra la Place Albert 1er), gravement endommagés, devront être démolies.
Une bombe frappe le bâtiment des grains « WERY » (Hesbaco) et deux autres tombent près des voies du « fond d’or » ainsi qu’aux environs des établissements « Bauduin ». Des wagons sont atteints. Des maisons s’effondrent au début de l’actuelle rue Gustave Renier. Le café Heine où l’on joue au whist est pulvérisé, ainsi que la banque voisine. La maison COEN est également atteinte. L’instituteur à l’école de Longchamps, originaire de Lantremange, BERGER Léon, âgé de 31 ans, est jeté par le déplacement d’air sur le monument aux morts. Il mourra le lendemain d’une fracture du crâne. MOTTARD Marcel, blessé aux yeux par des éclats de vitres, en restera aveugle.
Lorsque les avions se sont éloignés, des mineurs habitant la ville creusent une galerie dans les décombres de la rue Renier, pour retrouver les cadavres des victimes et les quelques rescapés, dont on entend les appels plaintifs et poignants.
Les 14 victimes civiles de ce bombardement sont :
- BERGER Léon, instituteur (blessé, il décèdera le lendemain)
- BIERNA Henri, joueur de football, âgé de 38 ans
- LAMBERT Charles, dit « Charly, licencié en dentisterie de l’Université de Liège, âgé de 26 ans
- LARDINOIS Camille
- LHOEST Elise, épouse CLAES, âgée de 69 ans
- MARTINAUX Joseph
- NOBEN Albert, grossiste en fruits, âgé de 46 ans
- MALAXHE Marie, veuve PERQUI, mère de PERQUI Henriette, âgée de 61 ans
- PERQUI Henriette, âgée de 39 ans, épouse de PUTZEYS Louis
- RENIER-FRANCOIS Charlotte, âgée de 75 ans
- SERVAIS Georgette, apprentie-couturière, âgée de 15 ans
- SERVAIS Odette, apprentie-couturière, âgée de 17 ans
- YANS Arthur, tailleur à l’avenue Reine Astrid.
Note: la quatorzième victime est BALTAZAR Eugénie, qui décède dans l’explosion de la bombe qui tombe sur Grand-Axhe.
L’architecte waremmien LOGNARD Fernand rédigera un rapport d’expertise sur la catastrophe. Il écrira: « … la quasi-totalité des biens meublés a été complètement anéantie et dans les décombres, on n’a pu constater la présence des morceaux de divers objets sans même pouvoir en définir la provenance … » Sa réflexion laisse imaginer la violence du souffle de l’explosion !