L’élevage (Waremme – Hesbaye – Grande-Bretagne)

Au 18ème siècle, dans le canton de Waremme, les prairies se concentrent dans la vallée du Geer et autour des villages.

On élève des chevaux, des bêtes à cornes, des porcs et des moutons. (Ces derniers, forts nombreux jusqu’au milieu du 19ème siècle, disparaîtront face à la concurrence des laines anglaises de meilleure qualité, avec pour conséquence la disparition des bergeries)

Modification des fermes (Waremme – Hesbaye)

Au 20ème siècle, l’évolution constante de la mécanisation aboutit à une transformation radicale de la structure des fermes dans le canton de Waremme. Les bâtiments anciens voient leurs installations transformées:

  • l’emploi du tracteur entraîne la suppression d’écuries;
  • l’emploi de la moissonneuse-batteuse qui effectue rapidement un travail qui, autrefois, durait tout l’hiver, favorise la reconversion de granges en étables.

Mécanisation de l’agriculture (Waremme – Hesbaye)

Après 1850, la mécanisation bouleverse les structures agricoles dans le canton de Waremme: moissonneuses, moissonneuses-lieuses, faneuses, batteuses, … facilitent les récoltes et permettent de réduire la main-d’œuvre nécessaire.

De plus, elle provoque des changements au niveau des fermes, avec la suppression des aires de battage, des manèges à battre, de certains hangars, …

Les fermes en carré (Waremme)

En 1981, il y a une soixantaine de fermes en carré dans le canton de Waremme.

La conscription (France – Belgique)

La conscription est instaurée par la loi Jourdan-Debrel du 17 Thermidor de l’An VI (5 septembre 1798). Elle entre en vigueur en l’An VII et, en France, sera abolie par le Roi LOUIS XVIII en 1814.

En principe, tous les jeunes Français doivent y participer. A l’origine, les plus jeunes conscrits de la classe convoquée doivent partir, sans autre possibilité d’exemption que l’infirmité. Rapidement, des aménagements sont apportés. Les principaux sont la possibilité de se faire remplacer et le tirage au sort.

Le tirage au sort se fait entre les jeunes gens du Canton, au chef-lieu du Canton d’abord, puis au chef-lieu du Département. Les départs à l’armée se font dans un premier temps par une « loterie » au moyen de cailloux blancs ou noirs, puis, à partir de l’An XIII, par des billets sur lesquels sont inscrits des chiffres. L’ordre des numéros obtenus par les conscrits détermine l’ordre des départs, après qu’aient été éliminés les hommes placés dans la Réserve, ajournés ou exemptés.

Le service militaire est de huit ans, chaque année de guerre comptant double. Le gouvernement peut, en cas de nécessité, garder les hommes sous les armes. Environ 25% des conscrits ont été libérés pendant la Paix d’Amiens. Ensuite, jusqu’en 1814, la seule manière légale de quitter les rangs de l’armée sera la mort ou la réforme pour invalidité. Quelques militaires ont bénéficié de congés exceptionnels.

L’instauration de l’Empire amène d’autres aménagements: le fils aîné de parents âgés de plus de 71 ans, l’aîné d’une veuve, le frère d’un militaire en activité de service, mort ou réformé pour invalidité contractée à l’armée sont placés dans la Réserve et ne seront en fait appelés que lors des levées de 1813. Sont définitivement exemptés les réformés pour infirmité, les conscrits mariés avant l’appel et les étudiants se préparant à la prêtrise. Des artistes et les étudiants destinés à certaines professions peuvent aussi être exemptés par le gouvernement. Jusqu’en 1811, les réformés pour taille insuffisante sont définitivement exemptés, mais dans les dernières années de l’Empire, ils peuvent être ajournés pour un nouvel examen à la levée suivante.

Si le motif qui a permis le placement dans la Réserve ou l’exemption disparaissent, le conscrit redevient appelable. L’existence d’un frère enrôlé volontaire ne permet le placement au fond de la Réserve qu’à partir de 1812.

La taille requise pour être soldat ne cessera de diminuer:

  • 1 m 625 jusque l’An VIII
  • 1 m 549 jusqu’en 1813
  • 1 m 495 lors des dernières levées de 1813

Ne pas être compris dans une levée ne permet pas au conscrit de se considérer comme sauvé, car jusqu’en 1813 les hommes ayant tiré au sort depuis 1806 vont être régulièrement convoqués. Les sénatus-consulte du 9 octobre et du 20 novembre 1813 reviennent jusqu’aux classes de l’An XI. En ce qui concerne le Département de l’Ourthe, le préfet refusera de reprendre les listes d’avant 1809, considérant qu’il s’agirait d’un travail inutile.

Le conscrit appelé peut se faire remplacer par un homme, français, de moins de 35 ans, libre d’obligations militaires. Il peut s’agir d’un conscrit de la Réserve, mais si ce dernier est convoqué, le remplacé devra fournir un autre remplaçant ou partir lui-même. En langage de l’époque, on parle de suppléé (celui qui se fait remplacer) et de suppléant (celui qui remplace). Pendant deux ans, le suppléé est responsable du suppléant et si celui-ci déserte, il est tenu de partir immédiatement ou de fournir un nouveau suppléant dans les quinze jours. On peut aussi échanger son numéro avec un conscrit placé plus loin sur la liste. Il s’agit alors de la « substitution ». Celui qui échange est le « substitué », celui qui accepte de partir est le « substituant ». A mesure que se succèdent les levées, de plus en plus gourmandes en hommes, les prix vont monter. En 1798, il est possible de trouver un remplaçant pour 300 francs, et les contrats mentionnent même parfois la possibilité pour le remplacé de se faire rembourser partiellement si la guerre dure moins de six mois. A la fin de l’année 1813, la difficulté de trouver un suppléant est telle que des conscrits ont été obligés de débourser jusqu’à 6.000 francs * pour décider un de ses rares concitoyens disponibles à marcher à sa place.

* (Pour donner une idée de l’importance de cette somme, un ouvrier urbain gagnait un moyenne d’un francs par jour, un journalier dans les campagnes, 85 centimes)

Oreye en 1796

En 1796, sous le Directoire, la commune d’Oreye appartient au Canton de Kemexhe, Département de l’Ourthe.

Le pouvoir communal (Belgique)

Entre 1795 et 1799, sous le Directoire, les communes rurales belges sont regroupées en cantons et le pouvoir communal est exercé par un agent municipal et un adjoint.

Leurs missions principales:

  • faire appliquer les nouvelles lois
  • percevoir l’impôt

Landen quitte Waremme

En 1963, le canton de Landen est détaché de l’arrondissement de Waremme, pour être rattaché à celui de Louvain.