De la neige phosphorescente (Omal – Waremme)

Le 5 décembre 1855, GHAYE Michel, commissaire-voyer cantonal de l’Arrondissement de Waremme, quitte Omal, vers 6h15 (18h15 ?), pour revenir à Waremme par la Chaussée Romaine. L’obscurité est si profonde qu’il parvient à peine à distinguer la route. A peine marche-t-il 5 minutes que le vent se lève et qu’il commence à neiger. Tout-à-coup, il est comme illuminé. Il se retourne vivement, croyant que quelqu’un arrive avec une lanterne. Personne !. Il s’arrête un instant pour contempler le phénomène. Il voit sur ses vêtements que les gouttes de neige fondu sont phosphorescentes. Son paletot en drap noir est chargé de gros points lumineux. La visière de sa casquette est également toute lumineuse. Il y a peu, il n’y voyait pas parce qu’il faisait trop obscur. Maintenant, il est entouré de lumière ! Il frotte la neige de son paletot avec ses gants en tissu noir. Il devient encore plus resplendissant et ses gants deviennent également lumineux. Il poursuit son chemin dans cet état. Le vent devient de plus en plus fort et la neige continue à tomber. Après 20 minutes de marche, il arrive à une auberge. Il y entre et s’aperçoit qu’il est couvert de neige. Pendant qu’il est occupé à sécher, un jeune homme entre également dans l’auberge et raconte qu’il vient d’observer le même phénomène.

Bamboche, porteur de bagages (Waremme)

Vers 1910 (?), un surnommé « Bamboche » transporte les bagages des voyageurs, qui se rendent ou reviennent de la gare de Waremme, au moyen d’une brouette.

Il porte une casquette à visière élimée. Il s’exprime d’une voix puissante et « grassayante ». Il est solide, halé et barbu. Il a domestiqué une oie blanche qui le suit à quelques pas.

Les ouvriers waremmiens

Vers 1895 (?), les ouvriers de la région de Waremme qui travaillent dans les centres industriels et les charbonnages du bassin liégeois, se lèvent à 3h30 ou à 4h du matin, font à pied les 5 ou 7 kilomètres qui les séparent d’une gare. Certains ont la chance d’attendre le convoi dans un vieux wagon qui peut servir d’abri à une vingtaine de personnes (il y a 300 abonnés dans la région). Lorsqu’ils montent dans le train, ils s’efforcent d’y récupérer 1/4 h de sommeil.

Ils portent généralement les vêtements de la veille, qui n’ont pu être ni brossés, ni séchés, de semaines en semaines. Leur casquette devient de plus en plus loqueteuse et luisante. Lors des grands froids, ils portent une écharpe sur leur costume de velours roux ou de coton chiffonné.

Quelques prix chez une modiste (Oreye)

En 1910, quelques prix chez une modiste d’Oreye:

  • Chapeau « boule »: 3,60 francs
  • Chapeau « mou »: 2,60 francs
  • Casquette: 0,75 francs