La dîme de Hodeige change de mains

Le 23 juin 1430, la grosse et la petite dîme de Hodeige (avec celles de Lamine) sont rendues à:

  • LAMBERT, curé de Hodeige
  • (DE LAMINE ?) Walthère
  • LARDIEU (SARDIEU ?) André, de Hodeige

(Jusque-là, ces dîmes appartenaient au Chapitre de Saint-Paul, à Liège)

La grosse dîme de Hodeige est affermée pour 3 ans, moyennant une redevance de 230 muids d’épeautre; la petite dîme, moyennant une redevance de 6 muids d’épeautre.

Confirmation de donation

Le 18 avril 1192, le Pape CELESTIN XII confirme par une bulle la donation de la dîme des villages de Hodeige, Lamine, Remicourt, Pousset et Bleret au Chapitre de Saint-Paul à Liège, par le Doyen HENRI, avec le presbytariat de l’église de Lamine.

Des dîmes pour le Chapitre de Saint-Paul

En 1182, la dîme des villages de Hodeige, Lamine, Remicourt, Pousset et Bleret est donnée au Chapitre de Saint-Paul à Liège, par le Doyen HENRI, avec le presbytariat de l’église de Lamine.

La dîme de Hodeige

En 1182, la dîme de Hodeige, qui ordinairement est un droit seigneurial, n’appartient pas au Chapitre de Saint-Denis, seigneur territorial, mais à celui de Saint-Paul, qui est le collateur de l’église du village.

Les habitants de Hodeige veulent leur propre curé

En 1259, les habitants de Hodeige, ayant doté convenablement leur église, désirent vivement avoir au milieu d’eux un prêtre stationnaire qui leur consacrerait uniquement son ministère. A cet effet, ils adressent une requête à D’OTTIGNIES Robert, doyen de Saint-Paul à Liège, et à tout le Chapitre dont dépend la paroisse de Lamine.

Les fidèles de Hodeige appuient leur demande de raisons bien plausibles:

  • D’abord, le village de Hodeige est à une telle distance de l’église de Lamine qu’ils ne peuvent la fréquenter qu’avec beaucoup de difficultés, surtout en hiver. La plupart du temps, ils arrivent trop tard aux offices.
  • De là aussi d’autres inconvénients très graves; quelques fidèles sont morts, privés des sacrements, à cause du défaut d’un prêtre à Hodeige.
  • Le prêtre qui, pour le temps, dessert l’église de Lamine, est tenu de célébrer la messe à Hodeige trois fois par semaine, outre les dimanches et les jours de fête. Bien plus, pendant le Carême et l’Avent, il doit s’acquitter tous les jours, ce qui ne peut se faire sans grande difficulté. Maintes fois, le curé de cet office de Lamine s’exempte de la célébration de ces messes, à laquelle il est cependant obligé.
  • Les fidèles de Hodeige ont doté leur église avec leurs propres ressources. A cet effet, ils ont fourni neuf bonniers de terre arable et quatre muids d’épeautre mesure de Liège, de revenu annuel pour l’usage du prêtre qui desservirait cette église.

Le chapitre accueille favorablement la demande des habitants de Hodeige, mais ne voulant pas léser les droits acquis du curé de Lamine, comme c’est l’usage, il prescrit au curé et aux fidèles de Hodeige certaines obligations et certaines redevances envers l’église-mère et le curé de Lamine:

  • Pour l’administration du baptême, de l’extrême-onction, les processions des rogations, ainsi que pour le synode de l’archidiacre et du doyen rural, la paroisse de Hodeige restera soumise à celle de Lamine. En signe de cette soumission, le curé de Hodeige paiera au curé de Lamine quatre deniers de Liège à la Noël, à Pâques et à la Pentecôte. Au jour de la dédicace de l’église-mère et à la solennité du Patron, ainsi qu’aux processions des rogations et au synode, le curé de Hodeige se rendra à l’église-mère avec ses paroissiens.
  • Dans le cas où l’église-mère manquerait de ressources pour sa reconstruction ou autre nécessité, les paroissiens de Hodeige seront tenus de fournir leur contribution comme les paroissiens de Lamine.
  • En compensation des offrandes que le curé de Lamine recevait de l’église de Hodeige, le curé de cette dernière (qui dorénavant percevra ces oblations) sera tenu de payer chaque année après la Noël, au curé de Lamine, une rente de 11 muids d’épeautre, et au marguillier 4 muids, et cela à perpétuité.
  • Les oblations provenant d’anciens anniversaires fondés par les fidèles de Hodeige resteront au curé de Lamine, mais celles qui proviendront des anniversaires fondés à l’avenir appartiendront uniquement au curé de Hodeige.

Le Chapitre de Saint-Paul décrète, en outre, que l’église de Hodeige ne restera soumise à celle de Lamine qu’en ce qui est convenu ci-dessus et qu’elle sera à la collation du Chapitre Saint-Paul. 

La dîme de Saint-Paul (Crisnée – Hemricourt)

Le 24 août 1778, BRASSINNE Paschal de Crisnée, qui a loué la dîme du Chapitre Saint-Paul, cède son bail à son père BRASSINNE Paschal de Hemricourt. Celui-ci habite la ferme, dite « de la Markèse ».

Joseph Lamarche, sacristain (Hemricourt)

En 1731, LAMARCHE Joseph est le sacristain (matricularius) de la Paroisse de Hemricourt (Remicourt).

Il assiste le curé lors des cérémonies religieuses et s’occupe de l’école. Il a été nommé par le Seigneur du lieu ( et non par le Chapitre de Saint-Paul, dont dépend la paroisse).

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 10 août 1624, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • La plus grande part des dîmes est dur au chapitre de Saint-Lambert et la plus petite à celui de Saint-Paul.
  • Les percepteurs de la dîme pour le chapitre de Saint-Paul sont BODEN Guillaume, BOUX Dieudonné et BOUX Jean-Bauduin.
  • Le curé est FROIDBISE Guillaume.
  • Le curé n’a pas de maison pastorale.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure est à la collation (le droit de nommé le titulaire ou recteur) du chapitre de Saint-Paul.
  • Les recteurs de l’autel de Sainte-Marie Majeure sont LAMPSON Nicolas et le Doyen de Saint-Denis.
  • Il y a deux messes castrales à l’autel de Sainte-Marie Majeure et à l’autel de Sainte-Marie Mineure, dont chacune a son propre officiant.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation  du chapitre de Saint-Paul.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Anne est ANCION Raes. On doit y dire une messe hebdomadaire.
  • Les bénéfices de l’autel de Sainte-Anne s’élèvent à 10 muids d’épeautre.
  • Le Recteur de l’autel de Sainte-Anne est ANCION Raes.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est MOTTA Guillaume. On y célèbre une messe tous les 15 jours.
  • Les revenus de l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges sont de 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre de Saint-Paul.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Madeleine est le chanoine de Saint-Paul, DECHAMP N.
  • DELPORTE Nicolas célèbre une messe hebdomadaire à l’autel de Sainte-Madeleine.
  • Les bénéfices de l’autel de Sainte-Madeleine sont de 12 muids de farine.
  • Le Recteur de la Marguillerie est DELPORTE Nicolas, résident.
  • La toiture de la nef, son plafond et celui du choeur nécessitent des réparations.
  • Les tentures du maître-autel sont à la charge du chapitre de Saint-Paul.
  • La lampe du Saint-Sacrement brûle toute la journée, sur le compte de la Fabrique d’église, qui n’a pas les moyens de soutenir cette dépense.
  • Il y a deux autels, l’un à droite du choeur, qui est au bénéfice de Sainte-Marie Majeure, de Sainte-Marie Mineure et des Douze Pacificateurs; l’autre à gauche, qui est au bénéfice de Saint-Nicolas, de Sainte-Anne, de Sainte-Catherine et Saint-Georges, de Sainte-Madeleine.
  • Il n’y a pas de registre des confirmations.
  • Les fonts baptismaux sont normaux, avec une solide fermeture.
  • Le curé se plaint que la cloche banale soit trop souvent sonnée aux enterrements, sans se soucier du rang ou de la distinction.
  • A la Mense des Pauvres, on reproche la répartition imméritée et non intégrale des biens du Saint-Esprit.
  • La maison de l’hôpital est transférée à la bienveillance des frères Mineurs, avec l’accord du Prince-Evêque.
  • La dîme principale ne paie rien au maître-autel.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 18 octobre 1613, l’archidiacre, qui représente le Prince-Evêque de Liège, établit de rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme:

  • L’église paroissiale est dédiée à Saint-Pierre, à la collation (c’est-à-dire qui détient le droit de nommer le titulaire) du chapitre de Saint-Paul à Liège.
  • Les dîmes de Waremme sont dues pour deux tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour un tiers au chapitre de Saint-Paul.
  • Les percepteurs pour le chapitre de Saint-Lambert sont: le damoiseau DE LONGCHAMPS Guillaume, le bailly de Waremme FRAIPONT Michel et BAILLIE Sébastien.
  • Les percepteurs pour le chapitre de Saint-Paul sont: la veuve de BOUX Bauduin, le mambour de l’hôpital BODEN Mathieu et BOUX Dieudonné.
  • Le curé est FROIDBISE Guillaume.
  • La Fabrique d’église est payée de 37 muids d’épeautre.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Marie Majeure est LAMPSON Nicolas.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Anne est ANCION Raes.
  • L’autel de Sainte-Anne est desservi par DELPORTE Nicolas.
  • Le recteur de l’autel de Saint-Nicolas est STREGNARD Martin. FROIDBISE Guillaume y célèbre une messe tous les 15 jours.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est MOTTA Guillaume.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Madeleine est le chanoine de Saint-Paul: DECHAMP N.
  • Le choeur exige des réparations au toit; la fenêtre orientale est en réparation; la nef manque de plafond; les fenêtres et son toit sont en réparation; les bas-côtés manquent de plafond et les murs sont à réparer; le maître-autel manque d’antependium (élément décoratif, souvent en toile de lin, en brocart ou en cuir, destiné à orner le devant de l’autel).
  • Tout ce qui est sacré est trouvé dans un état des plus honteux. On a trouvé des fragments de saintes hosties dans le ciboire.
  • Il y a deux calices d’argent, dont un doit être réparé. Un troisième, dont la coupe d’argent est en cours de réparation. Ordre est donné aux mambours pour qu’ils les fassent réparer le plus rapidement possible.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements, sauf une chasuble, une nappe, un banc et un chandelier.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure a 2 nappes, une aube donnée par les 3 recteurs, une chasuble légère et un banc en réparation. Le reste manque et la fenêtre de la chapelle est en réparation.
  • L’autel de Sainte-Anne manque de tout, sauf d’un banc et de rideaux.
  • L’autel de Saint-Nicolas manque de tout.
  • Rien de manque à l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges.
  • L’autel de Sainte-Madeleine manque de tout.
  • La communauté voudrait que les autels existants dans la nef soient déplacés dans les deux chapelles du choeur.
  • Les fonts baptismaux ont un couvercle sans fermeture.
  • La pointe de la tour a été réparée.
  • La cloche décimale s’ébranle difficilement du fait que les liens sont lâches et que le bâti où elle est fixée n’est plus suffisant.
  • On accuse les mambours de la fabrique, des pauvres et de l’hôpital, d’avoir converti des biens et revenus des dîmes à un usage profane.
  • On impose au curé de se dépouiller de ses haillons dans moins de huit jours et que pour la Fête de la Purification, il veille à porter des habits sacerdotaux décents, sous peine de suspension « a divinis » (interdiction de célébrer la messe).
  • La Fabrique d’Eglise procure le pain, le vin et l’illumination du maître-autel, avec cependant l’assistance des Seigneurs de Saint-Paul.

Naissance de Jean Lauvaux

Le 23 avril 1726, LAUVAUX Jean voit le jour à Waremme. Il sera député par le chapitre Saint-Paul de Liège pour rétablir les cartes figuratives des dîmes de Waremme et de Lantremange et pour y planter les bornes nécessaires.