Mode de vie en Hesbaye à la veille de la Première Guerre Mondiale

Vers 1910, dans les communautés villageoises, la base de l’alimentation demeure le pain, la potée aux légumes et la viande de porc. Chaque ménage cuit son pain et, désormais, de nombreuses familles élèvent leur propre cochon. La viande fraîche constitue un plat du dimanche. Mais les choses ont bien évolué. On consomme beaucoup de sucre, acheté en pains de forme conique, puis concassé. Depuis le milieu du 19ème siècle, la culture de la betterave s’est industrialisée.

Le développement des voies de communication routières et ferroviaires a contribué à cet essor, mais a également permis une mutation plis importante: le recul du secteur primaire au profit des secteurs secondaire et tertiaire (commerce et domesticité). Parmi les travailleurs du plateau hesbignon occupés dans l’industrie en 1910, 10% environ le sont au niveau local, mais la majorité « navettent » chaque jour ou, le plus souvent, chaque semaine ou chaque quinzaine, en direction du bassin liégeois. Ils y sont employés dans la métallurgie, le charbon, la construction, mais également dans le secteur textile ou celui du bois.

L’agriculture reste donc cruciale, mais la crise agricole, la mécanisation du secteur et son caractère très exigeant, expliquent la diversification des activités.

Pierre Delvigne, représentant industriel (Waremme)

En mars 1927 (?), le représentant industriel DELVIGNE Pierre est installé rue Neuve à Waremme. Son n° de téléphone est le 185.

Il vend, notamment:

  • Des charbons, belges et étrangers, industriels et domestiques.
  • Des moteurs, industriels et agricoles, aux huiles lourdes et à l’essence.
  • Des tableaux et groupes pour charges d’accumulateurs
  • Des machines et appareillages électriques à haute et basse tension
  • Des appareils de mesure de précision.
  • Des ascenseurs et monte-charges électriques.

La Coopérative « La Justice » fait construire un bâtiment à Waremme

En 1902, la Coopérative « La Justice » fait construire un grand complexe rue Gustave Renier, à Waremme.

Ce complexe (situé au n° 70 actuel), comprend un magasin à céréales et des bureaux.

Le magasin à céréales se prolonge par une boulangerie industrielle, dont les deux grands fours ont une capacité de 200 pâtons chacun. Les pains cuits sont chargés sur de hauts chariots de bois, pour les amener dans un local voisin, au fond de la cour. C’est là que viennent s’approvisionner les camions tirés par des chevaux, pour aller livrer la marchandise dans les villages.

De l’autre côté de la cour se trouve un dépôt de charbon, alimenté par un raccordement au chemin de fer. On y charge le charbon à livrer à domicile, mais les particuliers peuvent également venir s’y approvisionner par petites quantités.

Les Transports Moermans (Waremme)

En 1941, La Maison de transports MOERMANS A. est installée au n° 47 de la rue Hubert Krains à Waremme. Pour ses transports, elle utilise une charrette hippomobile. A cette époque, utiliser une automobile ou un camion relève de la gageure. Sauf de très rares autorisations, l’essence est introuvable. Il faut rouler au « gazogène », système compliqué et encombrant, fonctionnant au bois, charbon de bois ou charbon.

La crise frappe durement Waremme

En 1933, la crise économique plonge la région dans le marasme. La Commission d’Assistance Publique de Waremme doit procéder à des distributions de charbon aux chômeurs non assurés et aux autres.

Les Cours suspendus au Collège (Waremme)

Début décembre 1917, les cours sont suspendus au Collège Saint-Louis de Waremme, pour manque de charbon. Ils ne reprendront qu’en mars 1918.

Fermeture de l’Ecole Moyenne (Waremme)

Le 21 février 1917, l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra Athénée Royal) est fermée, en raison de la pénurie de charbon. Ses portes resteront closes jusqu’au 16 avril 1917.

La Coopérative « La Justice » se développe (Waremme)

En 1906, la coopérative « La Justice » installe un moulin pour l’orge, un pont à peser et une nouvelle boulangerie. Elle modernise son dépôt de charbon. Elle ouvre également de nouveaux locaux, anciennement occupés par le cigarettier « Frémal », rue Emile Hallet à Waremme. Elle y installe son commerce en gros de denrées alimentaires.

Une nouvelle route sera construite entre Waremme et Saint-Trond

Le 18 mai 1867, le gouvernement fait savoir au conseil communal de Waremme qu’une route directe sera construite entre Saint-Trond et Waremme, via Bettincourt, Nielen et Brustem. Cette nouvelle voie est nécessitée par les transports vers les fabriques de sucre, ainsi que les transports des charbons, chaux et pierres de taille vers le pays flamand.