Les Waroux attaquent Waremme

Le lendemain de la Pentecôte 1313, le 7 juin, une bataille se déroule au pied des remparts de Waremme, devant la porte de Liège. Les Waroux, menés par DE HERMALLE Henri, attaquent la ville. Ils sont reçus par une grêle de traits lancés des remparts de la ville. Après avoir repoussé quelques assauts vigoureux, DE JENEFFE Guillaume, le châtelain de Waremme, un des chefs du clan des Awans, doit battre en retraite dans son donjon, laissant sur le terrain plusieurs compagnons morts, notamment, le châtelain de Montenaken, DE LIMONT Simont, le batard de Wezemael, DE MONS Huwar, DE LOBOS Jean, messire BOTIER D’AAZ Jean. Les Waroux en profitent pour piller la ville.

Au cours de cette bataille, plus de 800 chevaux, montés par des chevaliers ou de écuyers, ainsi que de nombreux paysans et serfs (la piétaille), s’affrontent.

Le château de Waremme est incendié par les Hutois

En l’an 1255, lors de la guerre entre les partisans du Prince-Evêque DE GUELDRE Henri et ceux de DE DINANT Henri, la garnison de Waremme fait prisonnier un Hutois. Pour le libérer, ses compagnons mettent Waremme à sac, commettent les plus affreuses violences dans la ville et réduisent en cendres le château.

Waremme est incendiée par le Duc Henri 1er de Brabant

Henri 1er Duc de BrabantEn 1213, lors de la guerre de succession du comté de Moha, Waremme est incendiée par le Duc DE BRABANT Henri Ier, et ses biens pillés. Les habitants sont dispersés. Henri Ier est surnommé Henri « Le Guerroyeur ». Cependant, le château, bien gardé, résiste à ses efforts.

Quelques jours plus tard, le 13 octobre 1213, les troupes brabançonnes seront écrasées par l’armée du Prince-Evêque de Liège, DE PIERREPONT Hugues, à la bataille connue sous le nom de « Warde de Steppes ».

Otton de Duras habite le château de Waremme

Vers 1110 (?), Waremme est le quartier général de DE DURAS Otton, fils de DE DURAS Gislebert, qui en habite le château. (L’avouerie de Waremme doit donc avoir été confiée aux Comtes DE DURAS). Le château est plus imposant que l’église. Ses portes sont lourdes et massives.

Les « Mottes » de Hesbaye au 11ème siècle

Si ERMENGARDE a disposé d’un vaste domaine à Waremme, d’autres Seigneurs possèdent également des domaines sur le plateau hesbignon. Ils élèvent des « mottes » : des donjons de charpente, puis de pierre, dressés sur des levées de terre en forme de cône tronqué, d’une hauteur de 3 à 20 mètres, de 40 à 110 mètres de côté, entourés d’un fossé ou d’une palissade et parfois reliés à une église. Ces donjons servent de tour de guet et d’habitation seigneuriale. C’est ainsi que le château de Fallais est élevé sur les bords de la Mahaigne par les Seigneurs de Beaufort. La basse-cour abrite les bâtiments agricoles et artisanaux, et l’habitat du « commun ». Beaucoup de « mottes » sont donc un facteur de regroupement des habitations et ont peut-être même contribué, avec l’église, à fixer les villageois. Certaines d’entre elles ont été à l’origine de villes que les historiens appellent « bourgs castraux ». Waremme est un de ces bourgs.

Ermengarde fait don de l’alleu de Waremme au Prince Evêque de Liège

Le 5 février 1078, la Comtesse ERMENGARDE fait don de l’alleu de Waremme à l’évêque de Liège, DE VERDUN Henri.

L’alleu de Waremme comprend le château de Waremme, 86 manses totalisant 1032 bonniers de terre (une manse équivaut à 12 bonniers et 1 bonnier équivaut environ à 1 hectare), 5 moulins, 6 brasseries et 815 vassaux qui forment, probablement, toute la population de la localité à cette époque. Des 1032 bonniers, 240 sont encore couverts de forêts.

Au 11ème siècle, Waremme est donc déjà une grosse bourgade agricole. Un bonnier équivalant environ à un hectare, on peut en déduire que le domaine d’ERMENGARDE à Waremme s’étend sur plus de 1.000 hectares (soit environ 70% de la commune de Waremme avant la fusion des communes).

En compensation de cette donation, l’Évêque lui assure l’usufruit de 2 fermes (à Frère et à Alken), la première prévôté qui deviendra vacante, une prébende de 30 livres dans chaque monastère.

La charte de donation révèle que la Comtesse ERMENGARDE et le Prince-Evêque DE VERDUN Henri voulaient être inhumés au même endroit (« … in loco illo ubi communiter voluerimus requiescrere … »), mais ce ne sera probablement pas le cas !

Peu de temps après cette donation, la Comtesse entrera en religion.