En 1994, des vestiges d’une petite station routière gallo-romaine (?) s’étendent à Bergilers, sur les 2 rives du Geer, le long de l’antique chaussée Romaine Bavay – Cologne.
Archives par mot-clé : chaussée romaine bavay cologne
Le tumulus d’Otrange
Le 26 mai 1975, une éminence, le long de la chaussée romaine « Bavai – Cologne », à Otrange, surmontée d’une chapelle Saint-Eloi, est classée par Arrêté Royal comme tumulus (mais elle est probablement naturelle).
Fouille de la « Tombe » (Hodeige)
En 1891, le tumulus de Hodeige est fouillé par les archéologues DE LOOZ G. et DE PUYDT M., pour l’Institut Archéologique Liégeois.
Le tertre abrite un caveau décentré de 3m 25 de côté et d’une profondeur d’environ 2 m. Le mobilier funéraire qui y est découvert sera conservé au Musée Curtius à Liège.
La tombe se trouve dans une zone comprise entre 2 voies antiques importantes:
- La « Verte Chaussée », à 2km5 à l’Est, qui suit le tracé de la Voie Romaine « Tongres-Arlon ».
- La chaussée « Bavay-Cologne à 4 km à l’Ouest.
D’autres vestiges romains ont été repérés par DESTEXHE G. dans un rayon assez limité à l’Est et au Sud-Ouest du tertre.
Le tumulus d’Otrange
La chaussée romaine de Bavay à Cologne
C’est une voie romaine reliant Bavay, capitale des Nerviens (Bagacum Nervorum), à Cologne, capitale de la Germanie inférieure ‘Colonia Claudia Ara Agrippinensium), en passant par Tongres (Atuatuca Tungrorum). C’est aussi une des sept chaussées « BRUNEHAUT », rayonnant autour de Bavay. BRUNEHAUT était une reine des Francs, morte en 613. Elle a fait réparer les routes romaines de France et de Belgique qui, de son temps, étaient tombées en ruine faute d’entretien. A Cologne, elle est appelée « Via Agrippinensis » et plus récemment « Via Belgica », par les archéologues allemands.
Elle a été construite par les Romains dès le Ier siècle de notre ère. Elle traverse la commune de Waremme d’un bout à l’autre, sans passer cependant par la ville.
C’est par elle que passèrent les Chauques, vers l’an 179, quand ils envahirent le pays ; les Francs en 388 ; ATTILA en 451. CLOVIS l’utilisa en 496 pour aller à la rencontre des Allemands qu’il vainquit près de Zulpich. Le duc de Bourgogne JEAN SANS PEUR y passa en 1408, se dirigeant vers Montenaecken, où il remporta sur les Liégeois la fameuse bataille de ce nom.
Sa longueur est de 283 kilomètres.
GUICHARDIN au 15ème siècle, cité par LE BAS Philippe en 1845, évoque des restes qu’on pouvait voir dans la Gaule Belgique d’une voie romaine tracée de Paris à Tongres, qui était une « œuvre merveilleuse », miraculeuse en raison d’une partie du tracé fait de très grandes pierres.
Ce tronçon suit actuellement la procédure qui devrait le reconnaître au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, et sauver pour les générations à venir le plus grand, et l’un des plus anciens vestiges en Belgique, des premières civilisations en Europe.
Symbole d’union, cette voie remplit depuis l’Antiquité sa mission d’échanges et de communication.
Divers sondages archéologiques ont mis en évidence son architecture. L’assise de la route comporte deux ou plusieurs couches de matériaux locaux, disposés sur un sol nivelé ; les produits fins et compacts à la base sont recouverts d’une couche de pierre ou de pierrailles. Le revêtement est le plus souvent un empierrement bien tassé plutôt qu’un beau pavement. Les recharges sont plutôt rares. Le drainage est assuré par le profil bombé de l’ouvrage et parfois par un ou deux fossés.
Une attention toute particulière a été portée à son implantation. Des fossés latéraux, tracés à 20 mètres de l’axe central, lui-même marqué au sol par une rigole, délimitent l’emprise initiale du terrain public.
Entre Braives et Tongres, son tracé traverse les communes de Geer, de Waremme et d’Oreye.