Jacques 1er de Corswarem, Comte de Niel

Le 27 juin 1569, le maïeur, les échevins et les chefs de famille de Niel reconnaissent que le Comte DE CORSWAREM Jacques 1er est bien le Comte de Niel, avec les droits, statuts et privilèges, détenus de tous temps par ses ancêtres.

Le village de Remicourt

En 1762, Remicourt est essentiellement agricole. Le village est composé de 39 maisons. Certaines sont groupées à proximité de l’église. D’autres s’échelonnent le long de l’Yerne, à proximité de château entouré de sa ferme et de son moulin. D’autres, enfin, en bordure du Chemin du Presbytère.

La population s’élève à 205 habitants. Les chefs de famille sont:

Sur la rive gauche de l’Yerne

  • ANSAY Guilleaume (locataire du moulin)
  • BRONCKART Joseph
  • RURMONDE Théodore (hottier)
  • SERET Pierre
  • DELCOMMUNE Marie-Anne
  • LHOEST Valentin
  • POISE Blaise (maréchal-ferrant)
  • JAMIN Libert
  • WARNOTTE Henry
  • TISON Jeanne
  • JAMIN Jean
  • MARCHANDISE Jean
  • SULPICE Jean

Sur la rive droite de l’Yerne

  • JALLET Jaspar (habite le château et en exploite la ferme)
  • MARNEFFE François
  • DELCOMMUNE Catherine
  • ISTA Jean
  • BRASSINNE Jean
  • TASSIN
  • LECANE Joseph

En bordure de ce qui deviendra la rue du Village

  • La famille VILLEGIA
  • DOYEN Bastin
  • BORSU François (maçon)

Côté gauche de ce qui deviendra la rue du Haut-Vinave

  • LEMARCHE Joseph (tisserand)
  • BRASSINNE Paschal
  • FABRY Jacques
  • GERARD Laurent et son épouse ANSAY Marie-Anne (cabaretier)
  • MARCHANDISE Jean (brasseur)
  • GUERIN Jeanne
  • DESAR Guilleaume

Côté droit de ce qui deviendra la rue du Haut-Vinave

  • GOFFIN Jacques (brasseur et cabaretier)
  • LAMARCHE Gilles (marguillier)

En bordure du chemin qui deviendra la rue du Presbytère

  • DELCOMMUNE Gilles
  • JACQUES Jean (mendiant)
  • BARLON Joseph
  • STASSE Jean
  • JAMAR Marie-Jeanne
  • GLAUDE Marie, épouse DUBIEN
  • L’abbé MARCHANT (au presbytère)
  • WARNOTTE Jean

Le commerçants et artisans sont donc peu nombreux:

  • BORSU François (maçon)
  • LAMARCHE Joseph (tisserand)
  • GERARD Laurent (cabaretier)
  • MARCHANDISE Jean (brasseur)
  • RURMOND Théodore (hottier)
  • LAMARCHE Gilles (marguillier)
  • POISE Blaise (maréchal-ferrant)
  • GOFFIN Jacques (brasseur et cabaretier)

Le Seigneur de Remicourt ne réside pas au village.

Gestion de la communauté rurale

Au 16ème siècle, la gestion de la communauté est assumée par l’assemblée des habitants et des bourgmestres. Cependant, dans certaines localités, l’administration demeure entre les mains des autorités coutumières traditionnelles: le Seigneur et ses représentants (mayeur et échevins).

L’assemblée des manants (habitants) réunit les chefs de famille (homme ou femme) de la communauté, pour délibérer des affaires communes, particulièrement lorsque doivent être prises des décisions importantes:

  • Emprunts
  • achat ou aliénation de biens communaux
  • procès
  • levée d’un impôt communal

Elle est habilitée à prendre des décisions concernant les droits d’usage, les biens communaux, à condition de ne pas contrevenir à la coutume et aux édits du Prince. Le principe de la majorité prévaut. Les bourgmestres, généralement au nombre de deux, sont chargés de représenter et défendre les intérêts de la communauté, de collecter et répartir les impôts. A Waremme, ils sont élus pour un an.

Les Plaids Généraux

Au 16ème siècle, le Plaid général est un tribunal itinérant. En dehors des convocations extraordinaires, il tient ses assises trois fois l’an, dans chaque village ou pour un groupe de villages. Tous les habitants (en tout cas les chefs de famille) sont tenus d’y assister. On n’y traite pas seulement des matières judiciaires, mais on y communique aussi les édits seigneuriaux, on y enregistre les actes notariaux, les contrats. Les Plaids se tiennent généralement en hiver (aux alentours de la Fête des Rois – le 6 janvier), au printemps (le lundi de Pâques ou le dimanche d’après) et en automne (à la Saint-Lambert ou à la Saint-Remy – le 1er octobre).

Les peines prononcées consistent le plus souvent en amendes, dont le montant est partagé entre le Tribunal, le Seigneur et le délateur … Selon les cas, elles s’accompagnent d’une indemnisation de la partie lésée. Au 16ème siècle, le pèlerinage judiciaire a encore la cote auprès des tribunaux de Hesbaye. Selon la gravité du délit, il dirige le coupable vers Saint-Jacques de Compostelle, Rocamadour, Notre-Dame de Vendôme, Saint-Josse en Bar, Aix-la-Chapelle, Notre-Dame de Hal, Notre-Dame de Walcourt, Notre-Dame de Tongres, …, à moins que le coupable ne préfère racheter sa peine selon un tarif équivalent à l’importance du voyage. A la fin du siècle, le pèlerinage judiciaire tombe définitivement en désuétude.

En dehors des Plaids, les décisions importantes de la cour de justice, les édits de police ou les ordonnances du Prince sont lues en Chaire de Vérité par le Curé (trois dimanches de suite pour les plus importants) et placardées sur la porte de l’église ou autre endroit convenu (perron, …).

La population de Grand-Axhe

En 1763, le curé de la paroisse de Grand-Axhe est l’abbé RUELLE Jean-François. Il recense 22 chefs de famille, pour une population totale de 89 habitants, dans sa paroisse.