Electrification de la ligne Bruxelles – Liège

En 1954, la ligne de Chemin de fer Bruxelles – Liège est électrifiée. A cette occasion, les cinq passages à niveau, qui coupent les voies sur le territoire de Waremme, sont supprimés. Des passages souterrains et des viaducs sont construits.

Ces passages à niveau étaient, jusque-là, fermés par des barrières actionnées manuellement. Le cheminot chargé de leur manœuvre se tenait dans une cabine surélevée, appelée communément « baraque ».

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.

La Coopérative « La Justice » fait construire un bâtiment à Waremme

En 1902, la Coopérative « La Justice » fait construire un grand complexe rue Gustave Renier, à Waremme.

Ce complexe (situé au n° 70 actuel), comprend un magasin à céréales et des bureaux.

Le magasin à céréales se prolonge par une boulangerie industrielle, dont les deux grands fours ont une capacité de 200 pâtons chacun. Les pains cuits sont chargés sur de hauts chariots de bois, pour les amener dans un local voisin, au fond de la cour. C’est là que viennent s’approvisionner les camions tirés par des chevaux, pour aller livrer la marchandise dans les villages.

De l’autre côté de la cour se trouve un dépôt de charbon, alimenté par un raccordement au chemin de fer. On y charge le charbon à livrer à domicile, mais les particuliers peuvent également venir s’y approvisionner par petites quantités.

Le prix d’une place d’Ans à Waremme

En 1839, le prix d’une place de chemin de fer, d’Ans à Waremme, coûte selon l’une des 4 classes :

  • berline : 1,75 franc belge
  • diligence : 1,50 franc belge
  • char-à-bancs : 1,00 franc belge
  • wagon : 0,50 franc belge

Le transport des effets des voyageurs de Ans à Waremme en chemin de fer, quand il y a plus de 25 kilogrammes, par personne, coûte par 100 kilogrammes 0,80 franc belge.

La place Ernest Rongvaux et la gare de Waremme

En 1838, la gare de Waremme est inaugurée, lors de la mise en service du dernier tronçon de la ligne Malines – Ans. Elle s’élève à l’écart de la localité, au milieu d’un vaste ensemble de prairies qui la séparait alors de son hameau de Longchamps.

La création d’une station entraîne un spectaculaire accroissement de la population et la formation d’un nouveau hameau où s’établissent bientôt surtout des commerçants, mais aussi des industries, notamment deux sucreries. D’où l’ancien nom de cette place, appelée à l’origine « Place des Fabriques ».

Réaménagée en 1947, elle portera le nom de RONGVAUX Ernest, Ministre des Communications de l’époque.

L’arrivée du Chemin de Fer à Waremme

En 1838, un évènement va bouleverser la vie de Waremme : l’arrivée du Chemin de Fer.

Trois ans après l’inauguration de la première ligne de Chemin de fer continentale Bruxelles – Malines (20 kilomètres), le 5 mai 1835, le Chemin de Fer arrive à Waremme. Il faudra quatre années supplémentaires pour que la ligne arrive à Liège. Cette ligne va sortir progressivement la région de son isolement.

La gare de Waremme est construite. L’achat du terrain de 1,50 hectare et les constructions coûtent 30.784 francs. Au départ, la gare s’élève à l’écart de la localité, au milieu d’un vaste ensemble de prairies qui la sépare du hameau de Longchamps. Rapidement, elle va attirer industriels et commerçants. Un nouveau hameau va se former à mi-chemin entre la porte de Huy et Longchamps, avec deux sucreries, une savonnerie, un fabricant de tabacs, un moulin à vapeur. La place, devant la gare va porter le nom de « Place des Fabriques ».

Installation d’une nouvelle passerelle au-dessus du Chemin de Fer (Waremme)

Dans la nuit du 12 au 13 septembre 2009, une nouvelle Passerelle en béton est installée au-dessus du chemin de fer, à la rue des champs à Waremme. La vieille passerelle métallique était devenue trop vétuste et dangereuse. Le coût de l’opération est de 400.000 euros, dont la moitié à charge de la Région.

Réparation du pont du Chemin de Fer à Waremme

Le 30 juillet 2007, les travaux de réfection du pont du chemin de fer, rue de Huy à Waremme, sont entrepris par la société « Infrabel ». La circulation sous le pont sera totalement interdite jusqu’au 22 août prochain.

Réparation de la passerelle qui enjambe le chemin de fer à Waremme

Le 5 mai 2007, la Passerelle pour Piétons, qui enjambe le chemin de fer et qui permet de relier la rue des Champs à la rue du Tram, est en cours de réfection. Les travaux coûteront 126.000 euros, à charge de la ville de Waremme.

Construction d’une nouvelle rue à Waremme

Le 18 avril 2001, les travaux de construction d’une nouvelle voirie sont entamés, pour désengorger le centre-ville de Waremme. Elle part de la rue du Moulin, près du magasin « Colruyt » et débouche dans le virage de la rue des Combattants, juste à côté du parking utilisé par les navetteurs des chemins de fer. L’aménagement de ces 450 mètres représente une dépense de 10.850.000 francs belges, entièrement prise en charge par la ville de Waremme.