Les chevaliers (Hesbaye – Liège)

En 1387, il y a 119 chevaliers en Principauté de Liège, dont 23 en Hesbaye:

  • BULAUW Joseph
  • le Seigneur DE BERLOZ
  • DE BIERSET Gérard
  • DE BLEHEN Godefroid
  • Messire DE BLEHEN Jouffroy
  • DE CORSWAREM Arnold
  • DE ELDRIS (?) Guillaume
  • DE GRAAS Johannes
  • le Seigneur DE HAMAL
  • le Seigneur DE HARDUEMONT Jean
  • DE HARSEI (?) Louis
  • DE HAUTEPENNE Arnoldus
  • Messire DE HORION Guillaume
  • le Voué Arnold, de Kemexhe
  • DE LA MARCK Englebert
  • Messire DE LAMINE Raes
  • DE LEERS Bertrand
  • DE MONJARDIN Bauduin
  • D’OREILHE (D’OREYE ?) Arnoldus
  • Messire DE SCLESSIN Raes
  • le Seigneur DE SERAING (-le-Château) Theodericus
  • DE VILLE Godefroid
  • LE POLLAIN Jean

Les chevaliers hesbignons

Après 1425 (?), il n’y a plus qu’une cinquantaine de chevaliers hesbignons, alors qu’ils étaient plus de 600 au XIIIe siècle.

Hodeige doit moudre son grain à Lens

Le 23 mars 1368, il n’y a pas de moulin banal à Hodeige. Un acte de la Cour de Justice de Hodeige déclare que les manants et habitants du village doivent aller moudre leur grain au moulin de Lens-sur-Geer, appartenant au Chapitre Saint-Denis de Liège.

Le Chapitre de Saint-Denis, en tant que Seigneur de Hodeige, déclare par un acte que les habitants de cette localité sont tenus de faire moudre leurs grains au moulin banal de Lens-sur-Geer. Le lendemain, LE BLAVIER Henri et BREIBECHON Pierre, chanoines de Saint-Denis, donneront lecture du document à la communauté de Hodeige, assemblée en place publique au son de la cloche, et lui demanderont si elle le ratifie (ce qu’elle fera).

Cet acte prévoit que:

  • Les manants de Hodeige sont obligés de moudre leurs grains au moulin de Lens, à l’exception des prêtres, des clercs, des chevaliers, des enfants, des veuves ou des dames de chevaliers, à raison du trentième (c-a-d qu’il sera laissé au meunier pour son salaire un muid sur 30 muids, un setier sur 30 setiers, un dozin sur 30 dozins, une quarte sur 30 quartes).
  • Le meunier doit avoir comme salaire, pour aller prendre le grain et ramener la farine à domicile, une quarte de farine sur 10 setiers de farine.
  • Le meunier est tenu d’aller chercher le grain de tout manant de Hodeige, à une lieue à la ronde et cela à toute réquisition. Si au bout de 3 jours il ne s’est pas exécuté, les manants peuvent et doivent faire moudre leur grain ailleurs.
  • Le meunier est obligé de rendre aux manants les 2/3 des poufrins (son ?) et de la paille; l’autre tiers sera pour lui.
  • S’il arrive aux manants de perdre quelque chose par la négligence du meunier ou de ses valets, ils peuvent faire arrêter les chevaux du dit meunier et réclamer la réparation du préjudice souffert.
  • Quand les manants ont averti le meunier de venir chercher leur blé pour le moudre et que celui-ci refuse, ils peuvent, 3 jours après l’avertissement, sans scrupule, s’adresser ailleurs.
  • Le meunier doit aller chercher, moudre et ramener les brassins des brasseurs de Hodeige; il aura pour chaque muid 2 quartes de cervoise.
  • S’il arrive que le moulin ne soit pas en bon état, comme l’exigent les ordonnances mises en garde par les échevins de Lens-sur-Geer, les manants de Hodeige doivent faire leur réclamation à leur mayeur, qui en avisera celui de Lens-sur-Geer. Ce dernier devra alors, avec les échevins, visiter et faire remettre le moulin en bon état. Dans le cas où l’on ne ferait pas droit aux réclamations des habitants, ceux-ci peuvent, 3 jours après l’avertissement, faire moudre leurs grains ailleurs, et cela aussi longtemps que le moulin ne sera pas remis en bon point.
  • Les manants doivent moudre leurs grains après ceux qu’ils trouveront au moulin à leur arrivée. Toutefois, les manants de Lens-sur-Geer ne peuvent être retardés par ceux de Hodeige.
  • Si les seigneurs de Saint-Denis échangent ou vendent à un autre seigneur leur ville de Hodeige, les manants de ce village ne seront plus tenus de moudre leurs grains au moulin banal de Lens-sur-Geer.
  • Si, à l’avenir, l’un ou l’autre manant de Hodeige se montre négligent à faire moudre son grain au dit moulin, ou s’il enfreint les articles du règlement ci-dessus, il sera passible d’une amende de 7 sous de bonne monnaie envers le Doyen et le Chapitre de Saint-Denis ou, en leur nom, envers le mayeur, et cela autant de fois qu’il serait en défaut.

La bataille de Dammartin

Le 25 août 1325, dans la plaine de Dammartin, les Waroux sont forts de 350 chevaliers, leurs écuyers et de nombreux fantassins. Ceux-ci sont principalement armés de marteaux en bois dur, à deux têtes (armes redoutables pour désarçonner les cavaliers ennemis).

La lutte est sur le point de s’engager lorsque arrivent des nobles liégeois, dépêchés par le Prince-Evêque de Liège, pour prescrire une nouvelle quarantaine. Mais les adversaires sont déjà trop excités par le combat à venir.

Les chevaliers se font face sur une ligne et ont déjà repéré le rival qu’ils veulent affronter. Le châtelain de Waremme, DE DAMMARTIN DE JEHAING DE JENEFFE Guillaume, et Sire DE HERMALLE Henri commencent à s’injurier copieusement, puis se jettent l’un contre l’autre. Une mêlée générale s’en suit. Le Sire DE HERMALLE Henri est occis par DE JEHAING (DE GEHAING) Arnould. Mais sitôt après, lui et son frère Liber Butor tombent, frappés à mort par les CHANTEMERLE, alliés de Waroux.

Lorsque DE DAMMARTIN DE JEHAING DE JENEFFE Guillaume, le châtelain de Waremme, se rend compte que ses deux frères ont perdu la vie, il pousse son destrier « Moreau de Dave » dans les rangs ennemis pour y faire un horrible carnage. Le plus puissant allié des Waroux, le Seigneur DE LANGDRIS, perd également la vie.

Une septantaine de chevaliers hesbignons perdent la vie dans cette bataille (65 du côté Waroux et 4 du côté Awans !).

Remarque: DE DAMMARTIN DE JEHAING DE JENEFFE Guillaume est le descendant de DE GENEFFE Beauduin 1er, premier châtelain de Waremme)

Les Awans se regroupent

En août 1325, après différents accrochages entre partisans des Awans et des Waroux, malgré les quarantaines prescrites par le Prince-Evêque de Liège, les Awans regroupent leurs forces à Jeneffe. (On cite la présence de 300 chevaliers environ et d’une quantité de fantassins)

Guillaume de Jeneffe rassembleur des Awans

En 1325 (?), le châtelain de Waremme, DE DAMMARTIN DE JEHAING DE JENEFFE Guillaume, est élu capitaine en chef du Parti des Awans, ce qui entraîne le ralliement de nombreux autres chevaliers, hommes d’armes et milices, dans les garnisons des places fortes de la région, favorables à ce Parti.

La Paix des XXII (Hollogne-sur-Geer)

En 1374, le Seigneur de Hollogne-sur-Geer, DE HARDUEMONT Godefroid, est signataire de la deuxième « Paix des XXII », ratifiée par 4 chanoines, 4 chevaliers et 14 bourgeois.

Fin de la Guerre des Douze Lignages

Le 25 septembre 1334, DE MOUMALE Wathy II, désigné par le clan des Waroux, et DE HANEFFE Thiry, désigné par le clan des Awans, entrent à l’Abbaye de Saint-Laurent, accompagnés chacun de 5 chevaliers, pour négocier la fin de la Guerre des Douze Lignages.

Ils ne pourront sortir avant d’avoir conclu la paix. Un accord sera trouvé le 16 mai 1335.

Le moulin banal de Hemricourt

En 1393, tous les habitants de Hemricourt (hormis les prêtres, clercs, chevaliers et écuyers) doivent moudre leurs grains, par ban, au moulin banal du village, sous peines et droitures.

Le moulin est situé sur l’Yerne (à l’endroit qui deviendra, bien plus tard, le lieu-dit « Li Vivî »).

Des Hesbignons champions du Roi de Sicile (Hemricourt)

En 1292 (1282 ?), pour terminer un différend avec le Roi D’ARAGON, le Roi DE SICILE Charles le défie dans un combat entre 50 chevaliers dans chaque camp.

DE HEMRICOURT Guillaume, dit « Malclerc » et d’autres chevaliers esbignons, WATHIER (WATHI ?), dit « Le Bon Wafflar, de Momalle, PERSANT Eustache, de Haneffe, font partie des « champions » choisis par le Roi DE SICILE.

Le jour assigné, DE HEMRICOURT Guillaume, dit « Malclec », se rend au lieu du combat, dans une plaine aux environs de Bordeaux. Mais les « champions » du Roi D’ARAGON ne se présentent pas.