Vers 1650, la « Querelle des Chiroux et des Grignoux » constitue une regrettable dissension du camp liégeois, qui sera mise à profit, dans les années qui vont suivre, par les Italiens, les Croates, les Espagnols, les Français et surtout les Lorrains, pour occuper et rançonner les populations, sous prétexte d’avoir été appelés à l’aide par l’une ou l’autre des deux factions rivales.
Les Chiroux ou « Hirondelles » (tchirou en wallon), à cause de l’habit porté par leur milice armée : des habits noirs, des bas et chausses blancs qui font penser à des hirondelles plumées jusqu’au bout des pattes. C’est le camp de l’aristocratie, défenseur de l’autorité princière. Ils sont, de tendance conservatrice.
Les Grignoux ou les « Grincheux », le parti du peuple, de tendance plus républicaine et progressiste. Ils sont dits « grincheux » car ils contestent sans cesse le pouvoir du Prince-Evêque. Ils ont leur sanctuaire dans le quartier d’Outre-Meuse qui, au 17ème siècle, n’est pas aussi pauvre, donc aussi « populaire » qu’on se le représente. Ce parti « populaire » est dirigé par LARUELLE Sébastien et est soutenu par la France.
Waremme n’échappera ni au pillage, ni à l’incendie, perpétrés par les troupes du Prince DE CONDE et du sanguinaire DE WEERT Jean.