Ornement de l’église (Remicourt)

En mars 1923, pour l’église de Remicourt, le Conseil de Fabrique de la paroisse:

  • achète un ciboire,
  • fait redorer le grand ciboire gothique
  • fait réargenter le petit ciboire

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 16 juillet 1712, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église paroissiale est entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart). Elle est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation le droit de nommé le titulaire) du chapitre Saint-Paul de Liège.
  • La paroisse comprend 600 communiants, qui communient tous à Pâques.
  • Les dîmes sont dues pour deux-tiers au Chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • Le curé est FLENTIN Jean-Martin, nommé par le Souverain Pontife et par subrogation, à la place du dernier curé décédé. Le curé est payé de 54 muids. Il se plaint beaucoup de ne pas recevoir 30 muids supplémentaires, y compris les messes anniversaires et 2 bonniers de terre et de prés. Sa maison est petite et caduque. Malgré leur promesse, les habitants n’y ont pas fait les travaux de réparation. La maison est dans le pire des états et le toit est ouvert de toutes parts.
  • La Fabrique d’église est payée de 54 muids d’épeautre. Les biens sont sans doute grevés de quelques charges: 10 muids au prémissaire, 5 au mambour, 2 pour les linges et astiquer les cuivres. De même, on distribue aux pauvres de la paroisse 4 muids sous forme de pain. Le restant est donné au « luminaire » de l’église (entretien de l’église, lampes, cierges, hosties, houille, …)
  • Le mambour est JOSSART Gilles. Les comptes sont rendus depuis 2 ans par les mambours en présence des représentants de l’archidiacre et les comptes suivants sont prêts.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeur est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de Huy. Il est tenu à dire deux messes hebdomadaires. Il est desservi par MINNET Laurent au maître-autel. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DISTIER D., chanoine de Saint-Jean, pourvu par Rome. On devrait y dire une messe, mais elle n’est plus dite depuis quelque temps. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, de Monsieur DE CORSWAREM et de Monsieur DE WAROUX. La messe est hebdomadaire. Les recteurs sont DE HERVE Otton-Henri, chanoine de Sainte-Croix, et MARON Guillaume. Elle n’est pas desservie par DE HERVE Otton-Henri, mais bien par MARON Guillaume.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Le recteur est DANGLEUR Guillaume. On doit y dire une messe hebdomadaire. Il est desservi par MINET Laurent. Les bénéficent s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER Hubert, curé de Villers-l’Evêque. On y célèbre une messe à la fête de Saint-Nicolas, bien que les visites précédentes en mentionnent plusieurs.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est ISTA François. Le curé ignore par quelle autorité il fut fondé (désigné). On y dit une messe tous les 15 jours, célébrée par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Catherine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. On y célèbre une messe hebdomadaire, par les Pères Récollets. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
  • La marguillerie est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI Guillaume, curé de Bergilers, qui se fait remplacer par FRAIPONT Philippe. Elle répond de 18 muids, mais elle récolte seulement 4 muids d’épeautre. Elle a en outre des gerbes de blé des propriétaires et de ceux qui ne le sont pas, un dizeau, qui est la dixième partie d’un muid d’épeautre ou d’avoine.
  • Les murs du choeur ont besoin de réparations, le plafond est en bon état. La liaison entre le choeur et la nef a besoin de nombreuses réparations, tant au plafond qu’aux fenêtres et aux murs des bas-côtés. Les bas-côtés manquent de plafond.
  • Le plafond de la nef et la toiture sont sans valeur et troués de tous côtés, de sorte que les paroissiens sont obligés de sortir de l’édifice quand il pleut,  ce dont ils se plaignent grandement. Les murs du choeur sont en très mauvais état et menacent ruine prochainement. le toit est troué partout de sorte qu’il pleut sur l’autel et l’officiant. Le plafond est de bonne qualité, mais pourri à cause de la pluie, par manque de réparations aux toits. La communauté est disposée à placer un plafond au bas-côté et comme ils ne s’en sont pas préoccupés depuis longtemps, les murs et les plafonds sont déblanchis.
  • Le maître-autel est consacré; il n’y a pas d’antependium. La lampe du Saint-Sacrement brûle de manière continue.
  • Le beau et gracieux pied de l’ostensoir a perdu en partie sa dorure, une partie est désargentée, mais d’autres parties sont argentées. Cela convient à la communauté.
  • Le ciboire est d’argent.
  • On dit qu’un des calices d’argent viendrait du chapitre de Saint-Paul, mais il est seulement d’origine liégeoise. Il est entre les mains de Monsieur DE LABRIQUE, chanoine de Sainte-Croix.
  • Les ampoules des Huiles Saintes sont d’argent.
  • Il y a assez de linges.
  • Il y a un missel relativement bon, un seul antophonaire en bon état et l’autre si abîmé qu’il ne peut être utilisé. Il y a aussi quelques livres sans aucune valeur.
  • Il y a deux confessionnaux placés de manière inconvenante dans le choeur. L’Archidiacre ordonne de les déplacer dans les chapelles entre le choeur et la nef.
  • Il n’y a pas de sacristie, mais les ornements sont dissimulés derrière le maître-autel.
  • Il n’y a qu’un seul autel où sont les 7 bénéfices. Antérieurement, il y avait plusieurs autels et à présent le lieu convenable pour en ériger serait les deux chapelles situées de part et d’autre de la jonction du choeur et de la nef.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements. Les ornements ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église. Ils ont payé 10 florins.
  • Le bénéfice de Saint-Marie Mineure manque de tout. On enjoint la Fabrique d’église de payer 5 florins.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout et on ne lui promet rien.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout. La Fabrique d’église a payé.
  • Le bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout. La Fabrique d’église promet de payer.
  • Il y a des registres de baptêmes, de mariages et de décès. On enjoint le curé à tenir un registre des confirmations.
  • Il y a une clôture et une fermeture aux fonts baptismaux.
  • Du côté oriental et du côté septentrional, la tour est tout à fait prête à s’écrouler. Les habitants disent que ces réparations incombes au chapitre cathédral par qui la tour a déjà été réparée, il y a quelques années. Le chapitre envisage de mener à bien ces réparations dans peu de temps.
  • Il y a 4 cloches. La plus grosse est décimale, une autre de la communauté et les deux dernières de l’église.
  • Le cimetière est fermé.
  • La Mense des Pauvres a 200 muids d’épeautre. Elle doit 10 muids au prémissaire, 12 au mambour et les charges se montent à un total de 50 muids. A partir de 1693, 10 muids ont été mis en gage. On enjoint aux bourgmestres, soit de procéder au rachat, ou au moins de prolonger l’hypothèque. Les revenus sont bien distribués aux pauvres de toute la paroisse par des billets envoyés par le porteur au mambour.
  • Les mambours sont JOSSART Gilles, qui gère en alternance avec LEONARD Henri les biens des pauvres et ceux de l’hôpital, tous deux par commission de l’Archidiacre.
  • L’hôpital est riche de 57 muids d’épeautre, chargés de 10 muids pour le prémissaire, 8 pour le mambour et 8 autres gagés depuis plusieurs années dont le terme est écoulé depuis longtemps. L’Archidiacre enjoint le rachat des biens immobiliers ou au moins de prolonger l’hypothèque. On distribue partie aux pèlerins de passage, partie aux pauvres de la paroisse.
  • Il n’y a pas de chapelain, à cause du manque de compétence (il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle qu’aurait le curé à gérer sa paroisse, mais d’éléments matériels: terres, revenus, messes anniversaires, legs, dîmes, …, dont il bénéficie et qui l’amènent à pouvoir gérer correctement sa paroisse).
  • Le chapitre de Saint-Lambert doit réparer la nef; le chapitre de Saint-Paul le choeur et cela selon un avis arbitral de 1353. Le curé y est aussi tenu en proportion. Pour les endroits intermédiaires, ou chapelles entre choeur et nef, ils y sont tenus de part et d’autre, à dépenses communes, selon une proportion de l’Archidiacre LIVERLO et acceptée par l’un et l’autre chapitre le 28 novembre 1687.
  • Le curé se plaint qu’affluent à Waremme certains étrangers qui ne veulent pas révéler leur origine, leur baptême ou leur état matrimonial et que certains séculiers soient aidés par la communauté.
  • Dans cette paroisse, il y a une chapelle de 1711, construite avec la permission de l’évêque, sur le chemin qui va de Waremme à Louvain, au lieu-dit « à la Voye Saint-Pierre »; cette chapelle est convenablement ornée; elle a été érigée par la charité du peuple de Waremme et d’autres.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 26 septembre 1701, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église paroissiale est entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart). Elle est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation le droit de nommé le titulaire) du chapitre Saint-Paul de Liège. Elle est unie à la mense du chapitre depuis un temps immémorial.
  • La paroisse comprend la ville de Waremme, les hameaux de Longchamps et de Mouhin, 8 maisons de Petit-Axhe, 3 maisons de Lantremange et 2 maisons de Bleret. Il y a 600 communiants; tous communient à Pâques. (cette baisse de la population est probablement due à l’incendie de la ville le 21 septembre 1691, qui a ravagé les deux-tiers des maisons).
  • Le dîmes sont dues pour deux-tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • FLENTIN Jean-Martin a été nommé curé par le souverain pontife et par subrogation, à la place du dernier curé décédé. Il est payé de 54 muids.
  • La maison du curé est petite et caduque. L’Archidiacre dit que les habitants y feront volontiers des travaux de réparation, mais il serait plus heureux s’ils procuraient une autre maison avantageusement située, ce à quoi ils promettent de parvenir.
  • La Fabrique d’église est payée de 44 muids d’épeautre. Les biens sont sans doute grevés de quelques charges: 10 muids au prémissaire, 5 au mambour, 2 pour laver les linges et astiquer les cuivres, de même on distribue aux pauvres de la paroisse 4 muids sous forme de pain. Le restant est donné au « luminaire » de l’église (lampes, cierges, hosties, houille).
  • MACAR Henri est mambour. Les comptes des 3 mambours ont été rendus devant le curé et la cour de justice du lieu jusqu’en 1699 inclus.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de Huy. Il est tenu d’y dire deux messes hebdomadaires. Il est à nouveau desservi par STEPHANI François au maître-autel. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est GOFFIN N., chanoine de Saint-Jean. On y dit une messe, par STEPHANI François au maître-autel. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, de Monsieur DE CORSWAREM et de Monsieur DE WAROUX. La messe est hebdomadaire.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Les recteurs sont CORNET Martin, remplaçant de DE VIERSET D., et DE NIVOLARA Jules, chanoine de Saint-Denis. On doit y dire une messe hebdomadaire. Il est desservi par STEPHANI François. Les bénéfices s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER Hubert, curé de Villers-l’Evêque. On y célèbre une messe à la fête de Saint-Nicolas, bien que les visites précédentes en mentionnent plusieurs.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est HUBERTI N. On y dit une messe tous les 15 jours, célébrée par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est HUYNEN N., pourvu par Rome. On y célèbre une messe hebdomadaire, par STEPHANI François. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
  • La marguilerie est un bénéfice à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI François, pourvu par Rome par « résignation ». Elle répond de 18 muids, mais elle récolte seulement 4 muids d’épeautre. Elle a en outre des gerbes de blé des propriétaires et, de ceux qui ne le sont pas, un dizeau qui est la dixième partie d’un muid d’épeautre ou d’avoine.
  • Les murs du choeur ont besoin de nombreuses réparations, le plafond est en bon état, la liaison entre le choeur et la nef a besoin de nombreuses réparations, tant au plafond, qu’aux fenêtres et aux murs des bas-côtés. Le plafond de la nef et son carrelage requièrent des réparations. Les bas-côtés manquent de plafond. Les toits sont percés et il pleut dans toute l’église.
  • Le maître-autel est consacré; il n’a qu’un antependium.
  • Le beau et gracieux pied en cuivre de l’ostensoir a perdu en partie sa dorure, une partie est désargentée, mais d’autres parties sont argentées; cela convient à la communauté. Le ciboire est d’argent. La pyxide est argentée. On dit qu’un des calices viendrait du chapitre de Saint-Paul, mais il est seulement d’origine liégeoise. Les ampoules des Saintes-Huiles sont d’argent.
  • Les parures sont peu nombreuses, à savoir 2 chasubles assez usées, 2 aubes dont une usée, il y a peu de linges.
  • Il y a deux missels très abîmés, totalement inutilisables, 2 antiphonaires en bon état, un graduel abîmé.
  • Il y a deux confessionnaux placés de manière inconvenante dans le choeur. L’Archidiacre ordonne de les déplacer dans les chapelles entre le choeur et la nef.
  • Il n’y a qu’un seul autel où sont les 7 bénéfices, antérieurement, il y avait plusieurs autels et à présent le lieu convenable pour en ériger serait les deux chapelles situées de part et d’autre de la jonction du choeur et de la nef.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements. Les ornements, ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église, mais rien n’est payé.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Mineure manque de tout.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout; la Fabrique d’église n’a rien payé.
  • Le Bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout; la Fabrique d’église promet de payer.
  • Il y a des registres de baptême, de mariage et de décès. On enjoint au curé de tenir un registre des confirmations.
  • Le baptistère manque de clôture et de fermeture, que l’Archidiacre impose d’installer.
  • Du côté occidental et du côté septentrional, la tour est tout-à-fait prête à s’écrouler. Les habitants disent que ces réparations incombent au chapitre cathédral par qui la tour fut déjà réparée il y a peu d’années.
  • Il y a 4 cloches, la plus grosse est décimale, une autre de la communauté, les deux dernières de l’église.
  • Le cimetière est fermé, mais il manque une porte afin d’en empêcher l’accès aux animaux. Les habitants ont promis d’y remédier.
  • La Mense des Pauvres a 200 muids d’épeautre. Elle doit 10 muids au prémissaire, 12 au mambour et les charges se montent au total à 50 muids. A partir de 1693, 10 muids furent mis en gage dont le terme n’est pas encore échu. Les revenus sont bien distribués aux pauvres de toute la paroisse par des billets envoyés aux mambours. Le mambour MACAR Henri gère en alternance avec LEONARD Henri les biens des pauvres et ceux de l’hôpital, tous deux par commission de l’Archidiacre.
  • L’Hôpital est riche de 57 muids, chargés de 10 muids pour le prémissaire, 8 pour le mambour et 8 autres gagés depuis plusieurs années dont le terme est écoulé depuis longtemps. L’Archidiacre enjoint le rachat des biens immobiliers ou au moins de prolonger l’hypothèque. On distribue partie de l’aide aux pèlerins, partie aux pauvres de la paroisse.
  • Il n’y a pas de chapelain, à cause du manque de compétence (il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle qu’aurait le curé à gérer sa paroisse, mais d’éléments matériels: terres, revenus, messes anniversaires, legs, dîmes, …), ce dont se plaint la communauté.
  • Le prémissaire perçoit 30 muids des membres, fait l’école et enseigne gratuitement les pauvres. Il assiste également le curé dans l’administration des sacrements et des autres fonctions ecclésiales. Le prémissaire est STEPHANI François.
  • Le chapitre de Saint-Lambert doit réparer la nef; le chapitre de Saint-Paul le choeur. Selon un avis arbitral de 1353, le curé y est aussi tenu en proportion. Pour les endroits intermédiaires, ou chapelles entre choeur et nef, ils y sont tenus, de part et d’autre, à dépenses communes, selon une proposition de l’Archidiacre LIVERLO et acceptée par l’un et l’autre chapitre le 28 novembre 1687. Nous avons eu teneur de cet avis arbitral de 1353 et de celui de l’Archidiacre de 1687, pendant notre inspection. Là même encore, on conçoit l’église et il est clair que ces parties intermédiaires sont celles qu’on appelle maintenant « transept », qui ne peuvent être dites ni choeur, ni nef.

Les annexes de ce document sont appelées « Manocques ».

L’église de Waremme visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 8 octobre 1650, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église est paroissiale et entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart).
  • L’église est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation (le droit de nommer le titulaire, le recteur) du chapitre de Saint-Paul à Liège.
  • La paroisse comprend 650 communiants. Tous communient à Pâques.
  • Les dîmes dont dues pour deux-tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • Le curé est BOUX Dieudonné, depuis 1639. Il perçoit 30 muids d’épeautre, à savoir 21 muids 2 setiers et 1/4 de setier des messes anniversaires, de même 1 bonnier de terre et deux bonniers de prés chargés de 3 muids et 3 setiers, de même de la fabrique (de la mense) des pauvres et de l’hôpital, où que ce soit 2 muids d’épeautre pour la messe des Vénérables. Dès lors, il se plaint beaucoup de l’insuffisance de son revenu, dans lequel les messes anniversaires ne doivent pas être prises en compte.
  • Le curé n’a pas de maison pastorale, mais habite sa propre maison. Cette maison est petite et caduque.
  • La Fabrique d’église est payée de 44 muids d’épeautre et quelques setiers.
  • Le titulaire de la mambournie, le prémissaire délégué par les bourgmestres et le concile de Waremme, tous délégué par l’archidiacre, sont changés ou renouvelés chaque année.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Marie Majeure est POTESTA Denis, chanoine de Saint-Lambert. Il est tenu à dire 2 messes hebdomadaires, dont une doit être chantée le samedi, comme l’attestent les anciens et parmi eux, PLESSERE Egide, instituteur et chantre. L’autel est desservi par le curé, sans chant. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est WYPART Théodore, avocat. Une messe y est dite par HALMAEL Renier, prémissaire. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, Monsieur DE CORSWAREM et Monsieur DE WAROUX. Une messe doit être dite par collateur. Les recteurs sont MALPAS N. et BOUISSART N. Elle est desservie par le prémissaire pour MALPAS N. et par MANGOY D. pour BOUISSART N. Le curé et le prémissaire ignorent le montant des bénéfices.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Il est desservi avec une messe par HALMAEL René. Les bénéfices devraient rapporter 24 muids, mais 7 sont réduits à 7 florins.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DECHAMP N., habitant naguère Aquisgrani. On y célèbre une messe tous les 15 jours. Une messe par mois est célébrée par le prémissaire.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI Jean. On y célèbre une messe tous les 15 jours. Elle est célébrée par le recteur et parfois par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids 2 setiers.
  • L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DECHAMP N., chanoine de Saint-Paul. On y célèbre une messe hebdomadaire par le prémissaire.
  • La Marguillerie est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Elle n’a pas de biens propres, mais elle reçoit des gerbes des fermiers propriétaires et des non-propriétaires. Elle reçoit des dizeaux, deux fois par an du pain et 28 setiers d’épeautre.
  • L’ostensoir est argenté avec un pied de cuivre qui a perdu sa dorure, mais cela convient à la communauté. Le ciboire est en argent. La pyxide a un revêtement de soie. Il y a deux calices d’argent intacts. Les ampoules des Saintes Huiles sont d’argent.
  • Les parures sont en nombre suffisant, bien qu’elles ne soient pas fournies par la dîme.
  • Les livres sont intacts et en suffisance.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements; la chasuble est usée et déchirée. Les ornements ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Mineure manque de tout.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout.
  • Le bénéfice de Saint-Nicolas manque de tout, excepté l’antependium.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout, excepté le calice.
  • Le bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout.
  • Il y a des registres de baptême, de mariage et de décès. On enjoint le curé à tenir un registre des confirmations.
  • Les fonts baptismaux sont normaux, avec deux couvercles non fermés, l’un en bois et le second en cuivre; ils sont situés dans un baptistère clos par un grillage verrouillé.
  • Le curé dit qu’il réparera une partie du mur du cimetière à ses frais, parce que les consuls (? conseils ?) ont refusés de payer la réparation alors qu’ils y sont obligés.
  • La mense des pauvres a 200 muids d’épeautre, mais chargés de quelques rentes? Le mambour est BOUX Jean-Bauduin. Le mambour est désigné par les bourgmestres et le conseil de Waremme.
  • La maison de l’hôpital est transférée à la bienveillance des Frères Mineurs, avec l’accord du Prince-Evêque. Elle est riche de 50 muids d’épeautre. On donne par ce moyen, aux pauvres de passage un petit quelque chose de monnaie et là survivent les citoyens âgés et malades. Le mambour est GENEFFE Guillaume. Les mambours sont désignés par les bourgmestres et le conseil des citoyens.
  • On chante les vêpres chaque dimanche et fête. Les enfants sont catéchisés par un Père Récollet qui se charge de cette fonction. Depuis cette année, un prémissaire reçoit 11 muids de la Fabrique d’église, avec la permission de l’Archidiacre. Le prémissaire est HALMAEL René.
  • L’école est tenue par le prémissaire, qui a 11 muids d’épeautre pour l’enseignement des pauvres et autres minervals que paient les riches.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 18 octobre 1613, l’archidiacre, qui représente le Prince-Evêque de Liège, établit de rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme:

  • L’église paroissiale est dédiée à Saint-Pierre, à la collation (c’est-à-dire qui détient le droit de nommer le titulaire) du chapitre de Saint-Paul à Liège.
  • Les dîmes de Waremme sont dues pour deux tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour un tiers au chapitre de Saint-Paul.
  • Les percepteurs pour le chapitre de Saint-Lambert sont: le damoiseau DE LONGCHAMPS Guillaume, le bailly de Waremme FRAIPONT Michel et BAILLIE Sébastien.
  • Les percepteurs pour le chapitre de Saint-Paul sont: la veuve de BOUX Bauduin, le mambour de l’hôpital BODEN Mathieu et BOUX Dieudonné.
  • Le curé est FROIDBISE Guillaume.
  • La Fabrique d’église est payée de 37 muids d’épeautre.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Marie Majeure est LAMPSON Nicolas.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Anne est ANCION Raes.
  • L’autel de Sainte-Anne est desservi par DELPORTE Nicolas.
  • Le recteur de l’autel de Saint-Nicolas est STREGNARD Martin. FROIDBISE Guillaume y célèbre une messe tous les 15 jours.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est MOTTA Guillaume.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Madeleine est le chanoine de Saint-Paul: DECHAMP N.
  • Le choeur exige des réparations au toit; la fenêtre orientale est en réparation; la nef manque de plafond; les fenêtres et son toit sont en réparation; les bas-côtés manquent de plafond et les murs sont à réparer; le maître-autel manque d’antependium (élément décoratif, souvent en toile de lin, en brocart ou en cuir, destiné à orner le devant de l’autel).
  • Tout ce qui est sacré est trouvé dans un état des plus honteux. On a trouvé des fragments de saintes hosties dans le ciboire.
  • Il y a deux calices d’argent, dont un doit être réparé. Un troisième, dont la coupe d’argent est en cours de réparation. Ordre est donné aux mambours pour qu’ils les fassent réparer le plus rapidement possible.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements, sauf une chasuble, une nappe, un banc et un chandelier.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure a 2 nappes, une aube donnée par les 3 recteurs, une chasuble légère et un banc en réparation. Le reste manque et la fenêtre de la chapelle est en réparation.
  • L’autel de Sainte-Anne manque de tout, sauf d’un banc et de rideaux.
  • L’autel de Saint-Nicolas manque de tout.
  • Rien de manque à l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges.
  • L’autel de Sainte-Madeleine manque de tout.
  • La communauté voudrait que les autels existants dans la nef soient déplacés dans les deux chapelles du choeur.
  • Les fonts baptismaux ont un couvercle sans fermeture.
  • La pointe de la tour a été réparée.
  • La cloche décimale s’ébranle difficilement du fait que les liens sont lâches et que le bâti où elle est fixée n’est plus suffisant.
  • On accuse les mambours de la fabrique, des pauvres et de l’hôpital, d’avoir converti des biens et revenus des dîmes à un usage profane.
  • On impose au curé de se dépouiller de ses haillons dans moins de huit jours et que pour la Fête de la Purification, il veille à porter des habits sacerdotaux décents, sous peine de suspension « a divinis » (interdiction de célébrer la messe).
  • La Fabrique d’Eglise procure le pain, le vin et l’illumination du maître-autel, avec cependant l’assistance des Seigneurs de Saint-Paul.