En 1942, DERWA Arthur crée la 6° Troupe de Choc : 3° Compagnie (6 TC 3), en Hesbaye. Elle est composée d’environ 80 hommes. Sa mission est de faire la chasse aux collaborateurs, dénonciateurs, profiteurs économiques, et d’abattre les traîtres et les gestapistes.
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Le Groupe « Zoro » (Hesbaye)
Début 1943, le Commando de Résistants dirigé par DERWA Arthur, dit « Arthur », compte environ 80 hommes. Il prend le nom de « Section Punitive Belge (SPB), mais est familièrement appelé « Groupe Zoro ».
Son rayon d’action comprend 21 villages:
- Bergilers
- Crisnée
- Fooz
- Grandville
- Herstappe
- Hodeige
- Hognoul
- Jeneffe
- Kemexhe
- Lamine
- Lantremange
- Lens-sur-Geer
- Lowaige
- Momalle
- Oreye
- Otrange
- Pousset
- Remicourt
- Roloux
- Thys
- Velroux
Il a pour mission principale de faire la chasse aux collaborateurs, indicateurs et dénonciateurs. Chaque cas est instruit, passe en « Conseil de Guerre » (généralement dans une grange). L’accusé est assisté d’un aumônier. Il est ensuite généralement exécuté.Pour chaque exécution, un dossier est établi. Il sera remis à la Justice, à la Libération.
Les « Collabos » sont arrêtés (Waremme)
Le 7 septembre 1944, des Résistants patrouillent dans Waremme et arrêtent ceux que la rumeur publique qualifie de traitres ou de collaborateurs.
Ils sont conduits, sans ménagement, à l’Hôtel de Ville. Ils gravissent les marches du perron sous les huées d’une foule nombreuses et sont enfermés dans les sous-sols de l’immeuble.
Tensions à l’Hôtel de Ville (Waremme)
Le 7 septembre 1944, en pénétrant à l’Hôtel de Ville de Waremme, les Résistants de l’Armée Secrète (AS), MOUREAU Edmond et GODBILLE Maurice, y trouvent quelques membres du Front de l’Indépendance (FI) qui les ont précédés:
- GAUNE François
- DERYDT Alfred
- RENKIN André
Il y a des divergences de vue entre les deux organisations de Résistants.
Les membres du Front de l’Indépendance veulent une répression impitoyable et immédiate des traitres et des collaborateurs, alors que les membres de l’Armée Secrète veulent avant tout réinstaller l’autorité qui existait en mai 1940, c’est-à-dire le bourgmestre JOACHIM Guillaume. Les membres du Front de l’Indépendance déclarent que celui-ci a collaboré avec l’Occupant et qu’il doit être démis. Pour eux, le seul représentant de l’autorité doit être le commissaire HARDY Camille, qui a refusé toute collusion avec les Allemands, dès le début de l’Occupation.
Des instructions pour la reprise de Waremme
Le 6 septembre 1944, REYNTENS Louis ordonne à NELIS Gaston, dit « Joseph », de prendre le contrôle de Waremme, avec un groupe de dix hommes et quatre gendarmes.
- Il devra contrôler les points stratégiques: le carrefour du Centre, la centrale téléphonique, la gare, l’Hôtel de Ville, la gendarmerie.
- Il devra veiller à rétablir les administrations telles qu’elles fonctionnaient le 10 mai 1940.
- Il devra contenir tout désordre, spécialement les violences envers les collaborateurs (pour éviter le renouvellement de « l’Affaire Doyen »). Dans la mesure du possible, ceux-ci seront incarcérés à l’Hôtel de Ville, pour les mettre à l’abri des exactions.
- Il devra prendre les dispositions nécessaires pour éviter le pillage des magasins et des habitations appartenant à ces collaborateurs.
LEBURTON Edmond désigne les hommes mis à la disposition de NELIS Gaston:
- BOURS Jean
- GODBILLE Maurice
- HERCKENS Jules
- LEJEUNE René
- MISSOTTEN Hubert
- MOUREAU Edmond
- PAPY Justin
- SAUWENS André
- THOMAS Jean-Baptiste
Avant l’opération, le groupe va se cacher dans la ferme de DOUCET Jules.
Le commissaire d’arrondissement Purnode (Waremme)
En septembre 1944, Monsieur PURNODE est le commissaire d’arrondissement de Waremme Faisant-fonction.
Il rédige une proclamation qui devra être affichée dans toutes les localités de l’arrondissement, dès que les Alliés seront là.
Cet avis:
- Informe la population de l’arrivée des Libérateurs
- Donne des instructions pour éviter les débordements et le pillage des propriétés de ceux qu’on soupçonne de collaboration avec l’ennemi
- Annonce que les autorités civiles, légalement désignées avant le 10 mai 1940, reprennent leurs fonctions
Un projet de sabotage avorté (Waremme)
Le 30 août 1944, suite à l’échec du bombardement du 28 août 1944, qui visait à interrompre la circulation des trains entre Bruxelles et Liège, des membres du Font de l’Indépendance (F.I.) décide de couper cette ligne en provoquant le déraillement d’un convoi. Ces Résistants sont DERYDT Alfred et GAUNE François.
Ils portent leur choix sur le « MITROPA » (contraction de « mittel » et de « europa ». C’est un train international qui traverse l’Europe Centrale). Ce convoi transporte presque exclusivement des militaires allemands et des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht.
Ils ont décidés de déboulonner les tire-fonds qui immobilisent les rails, à un endroit situé entre le passage à niveau de la râperie et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36. Pour éviter d’être surpris, les deux saboteurs demandent à LOYAERTS Frans de faire le guet. Sa maison est exactement en face de la ligne.
Vers 21h30, après la tombée de la nuit, les deux Résistants passent par la cour de LOYAERTS Frans et s’avancent vers les voies. Ils enlèvent une dizaine de tire-fonds avec une clé à molette, ils démontent des éclisses et essayent de désaligner les rails. Le décalage n’est pas très important, mais ils ne peuvent s’attarder, sous peine de se faire remarquer.
Vers 23h30, le train approche, arrive à l’endroit où les voies ont été sabotées et … passe sans problème.
Les saboteurs ne comprennent pas. Ils doivent maintenant remettre les voies en état, pour ne pas qu’un autre convoi, chargé de civils belges, déraille.
Le « Groupe Zoro » (Lamine – Bergilers – Oreye – Hesbaye)
Durent la Seconde Guerre Mondiale, le groupe de Résistants « Zoro », dirigé par DERWA Arthur, s’est spécialisé dans la chasse aux collaborateurs et aux dénonciateurs. Il est officiellement rattaché à l’Armée Secrète, sous le nom de « Section Punitive ».
Les membres de ce groupe sont principalement cantonnés dans la zone Lamine-Bergilers-Oreye, mais leur répression s’exerce dans toute la Hesbaye.
Parmi les membres de ce groupe se trouvent de nombreux prisonniers russes évadés qui nourrissent une haine féroce envers l’occupant et les collaborateurs.
Saccage des Etablissements « Doyen » (Waremme – Allemagne – Etats-Unis)
Le 24 novembre 1918, des Waremmiens échauffés par quatre années d’occupation, de frustrations économiques et alimentaires se livrent à une justice expéditive envers ceux qu’ils considèrent comme des collaborateurs économiques.
Les « Etablissements Doyen et Fils » sont vandalisés.
Cette entreprise vend du matériel agricole provenant des Etats-Unis et d’Allemagne. Durant le conflit, elle a poursuivi la vente de moteurs allemands. Les Waremmiens ont vu d’un mauvais oeil la proximité de l’entreprise avec les occupants.
Les dégâts sont évalués à 19.892 francs pour les immeubles et à 291.966 francs pour les « meubles », dont 55.398 francs de vin.
L’Affaire Meyer risque de compromettre la dynastie (Belgique)
En août 1850, les plus proches collaborateurs de LEOPOLD 1er tentent de le convaincre d’apparaître plus souvent en public avec son épouse, la Reine LOUISE-MARIE. Le gouvernement craint même que « L’Affaire Meyer », du nom du mari de la maîtresse du Roi, CLARET Arcadie, n’entraîne la chute de la dynastie. Le Roi se laisse convaincre à grand peine.