Rapport du Comité de Salubrité Publique (Waremme)

Le 11 octobre 1866, le Conseil Communal de Waremme prend connaissance du rapport du Comité de Salubrité Publique concernant les problèmes sanitaires à Waremme.

Ce rapport préconise:

  • D’interdire aux bouchers de laisser couler le sang des animaux hors de leur étal.   -(Le bourgmestre amende cette proposition en précisant que cette interdiction ne doit pas s’appliquer aux bouchers recueillant le sang des animaux qu’ils tuent, pour le livrer à l’industrie sucrière.)
  • D’interdire le séjour prolongé, à l’extérieur, des vieux os nécessaires à la fabrication du « noir animal » utilisé dans les sucreries; de veiller à ce que ces établissements soient toujours maintenus dans de bonnes conditions d’hygiène par l’emploi de désinfectants, tels le chlorure de chaux et l’eau phéniquée.  –  (Le bourgmestre annonce qu’il a eu, à ce sujet, un entretien avec Messieurs MOMMENS et LAURENTY. Ces derniers s’engagent à ne plus faire calciner eux-mêmes d’os et à acheter le « noir animal » nécessaire à la fabrication de sucre. Ils promettent donc de ne plus acheter de vieux os et de veiller aux conditions d’hygiène de leur établissement.)

Remarque: Dans le processus de fabrication du sucre, l’entreprise sucrière clarifie la solution obtenue par le traitement et le raffinage des betteraves, en ajoutant 5% de « noir animal » en poudre et 0,5% de sang de boeuf. Le « noir animal » est obtenu par la combustion d’os d’animaux, fournis par les équarrisseurs. Cette combustion engendre une importante pollution olfactive.

Waremme est insalubre

Le 18 octobre 1850, le comité de salubrité publique de Waremme, présidé par LEJEUNE Guillaume, fils du Bourgmestre, rend un rapport concernant l’état sanitaire de la commune.

Il constate que l’insalubrité de certaines zones de la commune compromet gravement la santé des habitants et constitue un foyer latent d’épidémies.

Le comité dresse une description précise de l’état de la ville : un cimetière au centre de l’agglomération, le mauvais état de petites ruelles humides et malsaines, l’existence de mares d’eau stagnante et corrompue, le défaut de rigoles devant servir à l’écoulement des eaux, la mauvaise disposition des dépôts de fumier.

Les solutions qu’il préconise exigent une dépense évaluée à 20.293,15 francs.