Un château à Oreye

En mars 1261, le chevalier DE MONFERANT Adan, Seigneur d’Oreye, et son épouse D’OREYE Elisabeth prennent en location, à perpétuité, 6 bonniers de terres , près de Tis (Thys ?), auprès de l’abbé de Saint-Trond, contre une rente annuelle de 26 muids d’épeautre. Ils ne pourront vendre ce bien sans le consentement de l’abbaye (Leurs successeurs payeront cette rente jusqu’à la Révolution française et l’abolition du régime féodal).

Sur ces terres, ils construiront un château féodal. Cet édifice comprendra une cour haute et une cour basse, flanquées de 4 tours carrées situées à chacune des extrémités. Une maison seigneuriale et un quartier des serviteurs et domestiques y seront adjoints. Des écuries et des étables complèteront l’ensemble. Une seule entrée permettra l’accès à ce château. Elle sera surmontée d’un donjon, précédé par un pont-levis. Des étangs, alimentés par le Geer, entoureront cet ensemble.

La Seigneurie de Hemricourt avant 1287

Le Seigneur est propriétaire foncier. Son château-fort lui sert de résidence, ainsi qu’à ses homme d’armes. A côté de celui-ci, une imposante ferme exploite les nombreuses terres, qui constituent sa réserve seigneuriale. Non loin de là, en bordure de l’Yerne, au lieu-dit « le Vivier », son moulin à eau est fréquenté par la population soumise aux bannalités. Aux environs de cet ensemble, se trouvent les maisons et les huttes de la population. Elles sont établies le long du « Mont » (qui deviendra, bien plus tard la rue du Presbytère), à la « Maikèse » (qui deviendra la rue du Haut-Vinave) et près du pont jeté sur l’Yerne.

La population vit dans un état voisin du servage. Elle ne peut quitter le village, ni se marier au-dehors, sans le consentement du Seigneur.

Elle est soumise à un ensemble de redevances et d’obligations, dont certaines ont un caractère personnel et d’autres sont inhérentes à la nature du bien mis en oeuvre. C’est ainsi que cette population:

  • est soumise à la justice du Seigneur;
  • lui doit un nombre considérable de corvées (grâce aux-quelles il entretient sa réserve seigneuriale);
  • est sujette aux bannalités (par exemple, l’obligation de moudre le grain au moulin du Seigneur, moyennant paiement) et au droit de morte-main (en vertu duquel, après le trépas d’un chef de famille, le seigneur s’empare du meuble le plus riche de la maison);
  • est soumise à la « taille » (prélèvement que le Seigneur effectue sur les revenus des villageois, en échange de sa protection).

Les « serfs » sont soumis aux exigences arbitraires du Seigneur. Ils sont « Taillables et corvéables à merci ».

Beaudouin 1er de Jeneffe, malade (Waremme)

En 1248, le châtelain de Waremme, DE JENEFFE Baudouin tombe malade. Il prend des mesures, avec le consentement de sa femme et de ses enfants, pour qu’on puisse payer ses dettes et réparer ses torts, après sa mort.

C’est ainsi, qu’au mois d’avril 1248, il assigne 150 bonniers de sa terre de Jeneffe pour servir à dédommager ceux envers qui il a commis des injustices . En attendant la vente de ces terres, leur produit doit être employé aux dites restitutions.

Gillet Pollarde, avoué de Waremme

Le 6 février 1481, POLLARDE Gillet, fils de POLLARDE HenrI relève la seigneurie de Jeneffe et l’avouerie de Waremme, comme neveu de POLLARDE Gilles et du consentement de POLLARDE Gillet, fils aîné de POLLARDE Johan (ce dernier a relevé l’avouerie de Waremme le mois précédent, peut-être est-il décédé pendant cette période ?).

Ermengarde donne d’autres biens qu’elle possède encore à Waremme

Une autre charte de 1082 apprend que la Comtesse ERMENGARDE donne à l’autel de Sainte-Marie-Madeleine, en la crypte de la Collégiale Sainte-Croix à Liège, une brasserie et un moulin qu’elle possède encore à Waremme, à côté du pont, avec le consentement du Prince-Evêque de Liège, DE VERDUN Henri.