Les décanteurs de la râperie (Waremme)

Vers 1935 (?), les décanteurs de la râperie de Waremme sont situés en bordure de la rue des Prés. Ils sont constitués de bassins successifs. Les eaux usées de la râperie passent de l’un à l’autre, y déposant une boue noirâtre, pour finalement se déverser dans le Geer, à hauteur du pont de la rue du Moulin.

Les décanteurs de Hollogne-sur-Geer

Depuis fin 2011, le site des décanteurs de Hollogne-sur-Geer est la propriété de la société « Hesbaye Frost » et est géré par NATAGORA.

Initialement, il a été aménagé pour décanter les eaux de lavage des betteraves sucrières traitées par la râperie de Hollogne-sur-Geer (qui a été active jusqu’en janvier 2009). 16 bassins de différentes dimensions ont été creusés en 2 zones couvrant 41 hectares. Au fil des années, les différentes retenues se sont comblées et ont formé une mosaïque d’étangs de profondeur variable et de friches plus ou moins humides. On peut y trouver une roselière à phragmites et massettes, ainsi que des saulaies. Bien que situé non loin du village, le site est entouré de champs, de prairies et de peupleraies. Il constitue un refuge idéal pour les oiseaux, dont on y a recensé plus de 350 espèces.

Cependant, l’arrêt des activités de la râperie entraîne un déséquilibre des bassins. La circulation des eaux de lavage des betteraves est interrompue, diminuant d’une part les ressources alimentaires provenant des matières organiques et asséchant d’autre part certains bassins, qui tendent à se reboiser rapidement. Le site est réellement mis en péril.

En septembre 2011, une solution apparaît pour la sauvegarde du site ornithologique. le nouveau propriétaire et NATAGORA se lancent dans une vaste opération pour préserver les 33 hectares de cette oasis hesbignonne.Une partie des bassins, à haute valeur écologique,

Des adolescents s’amusent (Waremme)

Le 28 août 1944, quelques adolescents de Waremme s’amusent dans les prés marécageux qui bordent le Geer et les décanteurs de la râperie:

  • COEN Jules
  • BRASSINE Louis
  • DELVAUX Joseph
  • DELVAUX Freddy
  • DAWIR Léon
  • DENGIS Henri

Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

Inauguration de la Réserve Naturelle de Waremme

Le 30 mai 1980, une Réserve Naturelle de 15 hectares est inaugurée dans les décanteurs de l’ancienne râperie de Waremme, par le bourgmestre LEBURTON Edmond.