Le relief des fiefs

Faire relief ou relever un fief: l’héritier d’un homme de fief doit, endéans les 40 jours, après que le décès est venu à sa connaissance, relever le fief dont il hérite, payer des droits et le chambellage ou « Camerlinck-Ghelt ». Il dispose aussi de 40 jours pour apporter à son seigneur le dénombrement de son fief.

Si le propriétaire d’un fief, à quelque titre que ce soit, néglige d’en faire foi et hommage, et d’en opérer le relief, sans excuse légitime, il est sujet à poursuites devant la cour féodale.

Pour entrer en possession d’un fief, il y a 3 cérémonies essentielles:

  • l’hommage
  • la foi
  • l’investiture

La Seigneurie de Lantremange

En 1395, le chevalier LEBEAU Jean (LIBEAL Johan) fait établir le dénombrement des terres et la spécification des rentes, droits et revenus dépendant des Seigneuries de Hemricourt, de Lantremange, de l’avouerie de Bleret et de la bouteillerie héréditaire de l’Hôtel épiscopal.

Le moulin (première industrie agricole de Hesbaye) tient la place d’honneur à Lantremange. Il est « banal »: tous les manats de Lantremange et de Bleret (Blaret) doivent moudre par « ban ». (« L’ordre de ban » est un pouvoir de contraindre.)

Outre le moulin, l’autre industrie du village, la brasserie, est exploitée par les héritiers DE RENCHON DE WARLEGE.

WAREBOT Guillaume exploite une forge. PAKEAU Ernould et ROSE Ernoult exploitent une ferme.

Les Waremmiens doivent payer une « dette de guerre » à Charles le Téméraire

CHARLES LE TEMERAIRE

En 1470, les Trois-Etats de Liège ordonnent de collecter une somme dans toute la Principauté de Liège, et donc à Waremme, pour payer la « dette de guerre », au duc CHARLES LE TEMERAIRE. Chaque commune se voit imposer une « crènée générale » d’après le nombre de ses « feux », c’est-à-dire en fonction du nombre de ménages, sur dénombrement préalable.

La Hesbaye est taxée de 4697 livres, soit plus que Liège et sa banlieue réunies.