Le couvent des Récollets (Waremme)

En 1754, le curé doyen de Waremme décrit le couvent des Pères Récollets de la ville comme l’un des plus beaux, pour la solidité des bâtiments, la propreté des locaux de travail (cuisine, buanderie, brasserie) et pour l’aspect et la fertilité du jardin.

La communauté compte 16 Pères et 13 Frères (religieux non prêtres).

Confirmation des limites (Thys – Crisnée)

Le 2 octobre 1587, un record de la Cour de Justice de Thys décrit les limites de Thys et de Crisnée, telles qu’elles ont été établies en 1242 et 1462.

Description de la Tour-Colombier (Omal)

En 1932, le Bulletin de la Société d’Art et d’Histoire du Diocèse de Liège publie une description de la Tour-Colombier d’Omal.

 » … Couvrant un rectangle de 7,28 mètres de large, sur une profondeur de 7,67 mètres, elle présente sa façade au N-E. Sa hauteur maximale est de 13 mètres.

Sur un soubassement en moellons de calcaire, haut de 2 mètres, au-dessus duquel court un cordon de même matière, s’élèvent les murs en briques se terminant, à la façade antérieure et à la partie postérieure en pignon dépassant le niveau du toit à deux versants, recouvert de tuiles.

Les murs latéraux ont été élevés avec une inclinaison visible à l’oeil, ce qui a eu pour résultat de leur conférer plus de résistance.

Les angles du bâtiment, du côté de la grand-route, sont garnis sur toute leur hauteur d’un chaînage en calcaire; les deux autres angles ne sont pourvus d’un chaînage analogue que sur leur moitié inférieure.

C’est de calcaire aussi que sont formés l’encadrement de la porte en plein cintre, ceux des fenêtres et les quatre meurtrières percées dans les murailles.

Les rampants des deux pignons montrent un dispositif très caractéristique: les joints des briques sont perpendiculaires à l’inclinaison de ces rampants.

De petits arcs de décharge , en briques, surmontent les linteaux des fenêtres, tandis qu’un double cintre, également en briques, suit la voussure en pierre de la porte.

Ces détails constructifs concourent à la parure de la maçonnerie et sont complétés par des ancrages décoratifs en fer, dont quatre dans le mur longeant la route, forment la date « 1625 ».

Dans la façade, est encastrée une dalle de calcaire portant les armoiries des époux MOLLIN et MENJOYE qui firent édifier le bâtiment.

La porte s’ouvre à une certaine hauteur dans le soubassement. Le seuil se trouve à 1m20 du sol (Le talus, supportant quelques blocs de grès en guise de marches qui y donnent accès, a été établi par après. A l’origine, on devait y parvenir par une sorte d’échelle que l’on pouvait retirer en cas de nécessité).

La porte est composée de planches garnies d’une petite moulure, clouées sur des barres. Ces planches ne sont pas d’égale largeur: les deux planches qui se trouvent au milieu mesurent 11 cm, tandis que de part et d’autre, sont des planches de 24 cm. Cette porte est pendue sur deux pentures en fer forgé, attachées vers l’intérieur. La pièce où elle débouche occupe toute la surface du bâtiment.

Le mur de refend (mur intérieur de séparation), qui s’y voit, a été élevé à une époque plus récente pour supporter les poutres du plafond, qui menaçaient de s’écrouler. Ces poutres, au nombre de quatre, sont posées sur angle, de manière à soutenir les voussettes en briques.

Au fond de la pièce, à l’opposite de la porte, le vaste manteau de cheminée porte sur des pilastres en briques, surmontés d’une tablette en calcaire. On a, postérieurement, éventré le contre-coeur de l’âtre, pour donner ouverture à la gueule d’un four qui a été construit en appendice.

A droite de la porte, un escalier à vis en bois, fort délabré, conduisait à l’étage et se se continuait jusqu’au grenier, dont le plancher s’est effondré et qu’éclairaient deux oculus en briques, aujourd’hui bouchés. Les murs à l’intérieur du dernier niveau sont percés de trente alvéoles pour protéger les pigeons.

Les deux autres pièces prenaient jour chacune par quatre petites fenêtres du type courant dans les constructions liégeoises de l’époque.

Les murs sont, au rez-de-chaussée, percés de quatre meurtrières, dont deux commandaient la grand-route et deux le chemin latéral. Leur présence et le fait que la porte n’était point directement accessible, de même que l’existence aux fenêtres de barreaux de fer garnis de pointes, de volets (qui ont d’ailleurs disparus), donnent à penser que cette construction constituait un refuge établi en vue de résister à un coup de main.

Au cours des guerres du XVIIe siècle, les villageois devaient pouvoir se protéger contre les tentatives de bandes de maraudeurs ou de pillards, soldats licenciés ou mal payés, malandrins en tout genre, que les armées traînaient à leur suite. Le bâtiment se présente sous l’aspect d’une petite forteresse destinée à être utilisée lors du passage de ces bandits. … »

Celles en 1847

Le 20 septembre 1847, un rapport décrivant le village de Celles est lu en séance du conseil communal:

Il y a:

  • 942 habitants (475 hommes et 467 femmes)
  • Un instituteur et un sous-instituteur
  • Un desservant de la paroisse
  • Un cimetière clos par un mur entourant l’église

Description de certaines professions exercées à Waremme au 18ème siècle

En 1763, quelques métiers de Waremme:

  • Les faiseuses de bas à domicile: cette activité est réservée aux jeunes filles et aux jeunes enfants de 10 à 11 ans, qui travaillent près de 13 heures par jour.
  • Le maréchal-ferrant: protégé d’un grand tablier de cuir, il assemble et répare les charrues et autres machines agricoles; il façonne les outils aratoires. Sa forge réveille le voisinage au son du marteau et de l’enclume.
  • La charron: il assemble les roues qu’il fait ensuite cercler par le maréchal-ferrant. Il construit les charrettes. Les plus simples sont formées de deux maîtres brins, appelés timons, unis l’un à l’autre par plusieurs espars servant à soutenir le plancher qui sera posé et fixé sur un ou plusieurs essieux. Il réalise aussi des voitures légères à capote, de type « cabriolet », ainsi que des charrettes spéciales pour transports volumineux: de type « triqueballe » ou « fardier ».
  • Le sellier ou bourrelier: il coupe le cuir et assembles les colliers de chevaux, les selles, les harnachements (oeillère, bracelet de brancard, guide, …), les fouets, …
  • Le menuisier: à l’aide de scies, de varlopes, de rabots et de gouges, il transforme des arbres en meubles (armoires, garde-robes, lits, chaises, tables, …).
  • Le charretier: Ils sont nombreux à exercer cette profession, car le seul moyen de transport est hippomobile. Ils connaissent bien les chevaux. Leur activité ne se limite pas au transport. Ils doivent savoir labourer, semer, charger et décharger les voitures, …
  • Le tonnelier: il réalise des tonneaux, des seaux, des brocs, des bacs, … Il lui faut plus de quarante outils pour réaliser un tonneau. Tailler un tronc d’arbre, en faire des « merrains », les assembler pour en faire un volume creux.
  • Le tisserand: Il tisse la laine. C’est en général un paysan qui essaye de compléter ses revenus par le travail dans le secteur textile. Il effectue ces travaux pendant l’hiver ou lorsque le temps l’empêche de travailler aux champs. Il possède un métier à tisser, achète la laine brut chez un marchand et lui revend le produit fini. Ce marchand les vendra dans son magasin. Le travail au rouet (étirage de la laine) est souvent confié aux femmes et aux enfants.
  • La lavandière: elle lave le linge à la source, au ruisseau, à la rivière ou au lavoir. C’est une activité typiquement féminine. Le jour de la lessive est un évènement, car le linge est souvent accumulé plusieurs mois.