Les droits et devoirs du seigneur et des manants de Geer

Le 11 mars 1395, un acte de la haute cour de justice de Geer précise les charges et les droits respectifs des manants du village et du seigneur.

Les petits agriculteurs (qui constituent la population) sont exemptés de toute taille et prestation de bétail; ils peuvent vivre paisiblement en leur village. Ils doivent néanmoins labourer et enfumer suffisamment (au moins tous les 2 ans) les terres arables du seigneur, l’abbé de Flône. A défaut, ils seront traduits devant la cour des échevins du village.

Le « Pays de Liège » français

Le 1er (10 ?) octobre 1795, un décret de la Convention française réunit le « Pays de Liège » et la Principauté de Stavelot-Malmedy à la France.

Il soumet les habitants de ces régions aux droits et devoirs des citoyens français. Il divise ces territoires en départements. Il supprime les lignes de douane.

La Belgique est divisée en 9 départements. Une nouvelle administration est mise en place. Elle fait table rase de tous les privilèges et franchises des villes et bourgs. Les seigneuries disparaissent et avec elles, les seigneurs, les mayeurs et les échevins de l’Ancien Régime.

Le Pays de Liège fait partie du département de l’Ourthe (divisé en 6 arrondissements judiciaires).

Organisation de l’école à Waremme en 1635

En janvier 1635, le conseil de la ville de Waremme précise les règles d’organisation de l’école :

– Enseignement gratuit à tous les pauvres.

– Cours tous les jours de 8h à 11h et de 13h à 16h30.

– Le matin des jours de fête, le catéchisme est donné en français et en latin.

– Le mardi et le jeudi après-midi : congé.

L’enseignement est confié à un prêtre pédagogue, dont le salaire est tiré moitié de la mense des pauvres, moitié des revenus de l’Eglise. A ce titre, il est précisé qu’il « devra enseigner tous les pauvres qui se retrouveront à son école gratis … » Les cours se donnent de 8h à 11h et de 13h à 16h, avec congé les mardis et jeudis après-midi. « Item, les jours de fête et dimanches, devra enseigner du matin quelconque espace de temps à ses étudiants la catéchisme, aux plus expects celle en latin, et aux autres celle en français » et « chaque semaine, une leçon de chant grégorien. L’enseignant devra aussi recharger les élèves de retour chez eux, de ne pas vaquer à jeux mais d’étudier, et pour y facilement pourvoir, pourra commettre l’un des dits étudiants pour remarquer et accuser tous ceux qui, étant retournés de leur école, ne vaqueront à leurs études; comme aussi députer un pour accuser toutes pétulances, … qui se pourraient commettre par lesdits étudiants. »