Une ferme de Berloz en 1905

En 1905, une ferme de la commune de Berloz se présente comme suit:

Etendue de l’exploitation

  • Terres de labour: 60 ha
  • Prairies: 11 ha
  • Vergers: 9 ha

Personnel familial

  • Le fermier, âgé de 52 ans
  • Sa soeur, âgée de 42 ans
  • Son frère, âgé de 40 ans

Personnel ouvrier

  • 4 ouvriers permanents. Ils gagnent en été 2 francs par jour et, en hiver, 1,5 franc par jour. Sur 300 jours ouvrables, ils travaillent 150 jours à la journée. Les 150 autres jours, ils travaillent en entreprise (récoltes, betteraves, battage, …) et se font ainsi un salaire approximatif de 3,50 francs par jour. Leur champ est labouré par le fermier, pour un montant de 20 francs par ans.

Domesticité

  • 3 domestiques et 1 vacher. Ils sont logés et nourris à la ferme. Ils gagnent chacun 400 francs par an.
  • 1 servante de ferme. Elle est logée et nourrie à la ferme. Elle gagne 300 francs par an.

Mode de vie en Hesbaye à la veille de la Première Guerre Mondiale

Vers 1910, dans les communautés villageoises, la base de l’alimentation demeure le pain, la potée aux légumes et la viande de porc. Chaque ménage cuit son pain et, désormais, de nombreuses familles élèvent leur propre cochon. La viande fraîche constitue un plat du dimanche. Mais les choses ont bien évolué. On consomme beaucoup de sucre, acheté en pains de forme conique, puis concassé. Depuis le milieu du 19ème siècle, la culture de la betterave s’est industrialisée.

Le développement des voies de communication routières et ferroviaires a contribué à cet essor, mais a également permis une mutation plis importante: le recul du secteur primaire au profit des secteurs secondaire et tertiaire (commerce et domesticité). Parmi les travailleurs du plateau hesbignon occupés dans l’industrie en 1910, 10% environ le sont au niveau local, mais la majorité « navettent » chaque jour ou, le plus souvent, chaque semaine ou chaque quinzaine, en direction du bassin liégeois. Ils y sont employés dans la métallurgie, le charbon, la construction, mais également dans le secteur textile ou celui du bois.

L’agriculture reste donc cruciale, mais la crise agricole, la mécanisation du secteur et son caractère très exigeant, expliquent la diversification des activités.