Des Américains seront logés à Waremme

Le 22 novembre 1944, le bourgmestre de Waremme signale à l’autorité américaine, casernée à Tongres, les locaux susceptibles d’abriter des troupes.

Les locaux disponibles sont les suivants :

  • Une partie du château de Longchamps.
  • La salle de danse Moermans, rue de Sélys (environ 50 m2)
  • La salle Loix , rue de Petit-Axhe
  • Une salle de 200 m2 au collège Saint-Louis
  • Deux salles, de 100 et 200 m2, au café « Le Métropole »
  • Le cinéma « Les Variétés (200 m2)
  • La salle de gymnastique (200 m2) et la salle des fêtes (200 m2) de l’Ecole Moyenne de l’Etat
  • La propriété COEN Dominique, rue du Marché (60 m2)
  • Le réfectoire des Usines « Moës » (100 m2)
  • Quatre classes de l’école communale de Longchamps
  • Le restaurant (20 m2), le garage (25 m2) et la salle pour pigeons (30 m2) de l’Hôtel Laval
  • L’étage de la maison de RENIER Théo (30 m2), avenue Reine Astrid.

Portrait d’Hubert Stiernet

STIERNET Hubert

Le 15 mai 1938, portrait d’Hubert STIERNET .

Second d’une famille de 7 enfants, STIERNET Hubert naît à Waremme le 5 juillet 1863, où son père est tailleur d’habits. Dans son œuvre, il décrira souvent sa maison natale et le quartier de sa jeunesse. Maison de veuve GOVARTS-STIERNET, là où ont vécu les enfants POUSSET.

Après des études à l’école moyenne de l’Etat de son village, c’est à Huy qu’il est inscrit, à l’Ecole normale primaire, puis à l’Ecole normale de Gand, où l’enseignement est prodigué en français. C’est là qu’il commence à rédiger ses premiers écrits. Alors qu’il doit occuper son poste d’enseignement à Renaix, il se retrouve au Roeulx à la suite d’une erreur administrative. La méprise est vite constatée, et après un court passage à Renaix, STIERNET Hubert est désigné pour Bruxelles, où il devient professeur à l’Ecole moyenne de Laeken.

Sa première publication en volume, « Pierre Lanriot », date de 1888. Il s’agit d’un bref roman de mœurs, à tendance psychologique, situé en Hesbaye, suivi de deux courts récits. L’auteur y démontre ses qualités de conteur, dans un style ferme et sobre. Peu de temps après, il fait la rencontre de KRAINS Hubert auquel l’unira une solide amitié. DEMOLDER Eugène et DELATTRE Louis compteront au nombre de ses intimes. STIERNET Hubert entame la série de ses collaborations en revues par la parution régulière de textes en prose dans La Wallonie, la Revue de Belgique, La Société Nouvelle et La Jeune Belgique. Un récit pour enfants, allégorique et éducatif, Histoires du chat, du coq et du trombone, paraît en 1890.

La carrière littéraire de STIERNET Hubert est jalonnée de volumes réunissant des contes ; c’est un art dans lequel il excelle. En 1893, ce sont Les Contes au perron, où l’auteur laisse libre cours à son imagination pour décrire des gens et des milieux simples. Ils forment le prélude à des productions futures dans lesquelles le sens du fantastique et l’aspect visionnaire tiendront une grande place.

En 1894, il est le témoin de son ami, KRAINS Hubert, à l’occasion du mariage de celui-ci avec THIBAUT Juliette.

Douze ans s’écoulent avant que STIERNET Hubert se manifeste en publiant un nouvel ouvrage. Il se consacre totalement à l’enseignement et rédige un cours de rédaction dans lequel il insiste sur la nécessité d’une participation des émotions de l’enfant à l’apprentissage de l’expression des idées. Appelé à la fonction de président des écoles moyennes, il doit, en 1901, traiter de l’amélioration des barèmes du corps enseignant. STIERNET Hubert a toujours été un amateur de musique. Il déplore que l’enseignement secondaire ne comporte pas de cours valable dans ce domaine, et compose un petit opuscule à ce sujet.

En 1906, Histoires Hantées révèle que son inspiration et sa maîtrise ont évolué. Les récits qui composent l’ouvrage, placé sous le signe de la fatalité du destin et de la mort omniprésente, ne sont pas sans rappeler l’angoisse existentielle que STIERNET Hubert a découverte chez POE Edgard Allan et chez HOFFMANN, qu’il a beaucoup lus. L’action se situe toujours en Hesbaye et l’écrivain peint sa région natale et ses coutumes avec un grand réalisme, mais aussi avec retenue. Il est entré dans sa maturité.

L’année suivante, désigné comme directeur de l’Ecole moyenne de Schaerbeek, STIERNET Hubert va s’établir dans cette commune. De son mariage, quatre enfants sont nés et c’est pour eux qu’il se décide à publier un nouveau livre, Contes à la nichée, en 1909. L’auteur y utilise ses souvenirs d’enfance, met en scène des membres de sa famille, des situations et des personnages waremmiens. L’ouvrage a du succès : en vingt ans, il connaîtra quatre éditions. STIERNET Hubert se pose maintenant en véritable spécialiste de sa région, dont il sait dépeindre avec vigueur et couleur l’âme profonde. Il confirmera cette tendance à une idéalisation de la Hesbaye dans plusieurs œuvres qui verront le jour dans les vingt années qui vont suivre.

Haute Plaine, bien considéré par la critique, date de 1911. Les six nouvelles qui le composent entremêlent le merveilleux et le réalisme avec une grande aisance et gardent tout leur pouvoir de séduction. STIERNET Hubert anime ses récits avec conviction ; il y ajoute une note d’ironie, voire de satire. Il n’hésite pas, comme dans ses précédents livres, à émailler la narration d’expressions patoisantes, tout en parvenant à éviter la lourdeur du procédé.

Mais la guerre éclate, et le patriotisme de l’écrivain lui fait prendre des risques. Il est destitué de son poste par l’occupant, parce qu’il s’est manifesté publiquement. Après la fin des hostilités, il signe, dans le premier numéro du journal Le Soir, un texte enthousiaste, intitulé Au Soldat. Le conflit lui fournit la trame d’un nouvel ouvrage en 1921 : Le Récit du berger, dans lequel il raconte les premiers jours de l’occupation de sa Waremme natale. Moins que d’une chronique liée à des événements réels, il s’agit d’une transposition imaginaire, nouveau prétexte pour s’élever contre la guerre et exalter le patriotisme. La même année, le Roman du Tonnelier est une brillante analyse de mœurs en milieu rural, basée sur le conflit des générations et l’aveuglement suscité par une passion amoureuse. La critique ne s’y est pas trompée, qui a vu dans ce livre la meilleure production psychologique de STIERNET Hubert.

A soixante ans, en 1923, il donne un nouveau recueil de contes, la Grâce de la folie, neuf textes volontairement drôles et satiriques. C’est l’occasion pour l’auteur de s’attarder au folklore waremmien et de dépeindre son émotion devant la modification des sites qu’il a connus et qui se transforment peu à peu. La nostalgie traverse ces pages parfois douloureuses. Il signera un dernier roman en 1931, Par-dessus les clochers. L’action, qui débute à Waremme comme toujours, lance le lecteur à travers le monde, à la suite d’un héros avide de découvertes.

L’année de sa retraite, STIERNET Hubert est élu à l’Académie royale de langue et de littérature française, le 14 juin 1924. Il s’éteint dans sa maison de Bruxelles quinze ans plus tard, le jour de l’an 1939.

Le corps enseignant de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme

En 1936, le corps enseignant de l’Ecole Moyenne de l’Etat se compose de :

  • LEGRAND Arthur (directeur)
  • MEUNIER Alice
  • WILMOTTE-OGER Jeanne
  • Mademoiselle VANOUDENDYCK
  • Mademoiselle COLLINET
  • HAINE Marcel
  • SACRE Maurice
  • RANDOUX Jules
  • HOUBRECHTS Louis
  • RORIF Marcel
  • MEUNIER Léon
  • CHOT Edgard
  • LERGON Albert
  • PIRSON Julie
  • MOSSOUX Alfred
  • WILMONT Joseph
  • Madame GILSON
  • PIROTTE Joseph
  • LEGRU Albert
  • PAQUES Arthur
  • CROTTEUX Léon
  • GENOT Lucien
  • VAN HERCK Raphaêl
  • ADAM Léon
  • LONGRIE Jules
  • HENDRIX Louis.

Section Préparatoire de l’Ecole Moyenne de l’Etat (Waremme)

En 1927, les élèves qui fréquentent les classes de première et deuxième années de la Section Préparatoire de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme sont :

  • BILLET Léon
  • BOURGUIGNON
  • CAILLET Hubert
  • CHAMPAGNE Edgard
  • DEBROUX Georges
  • DESHORBES G.
  • GODBILLE Maurice
  • GRANDJEAN Henri
  • HAMBROISE Henri
  • JEANDARME Emile
  • JOACHIM Maurice
  • LAUWERS Fernand
  • LEMACHE Joseph
  • MANGON Emile
  • MARCHOUL René
  • MASSAU José
  • MILIS Albert
  • MISSAIRE Emile
  • MOUREAU Georges
  • ONKELINX Raymond
  • PARATE Joseph
  • ROBERT Marcel
  • SCHLUSMANS Gustave
  • SCHLUSMANS René
  • TASKIN Auguste
  • THEWIS Alphonse
  • WERY Marcel

L’instituteur est CHOT Edgard.

L’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme

En 1919, le corps professoral de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme est constitué de :

  • MARECHAL Maurice (directeur)
  • DONNAY Joseph (régent)
  • VANDERHEYDEN (régent)
  • LAKAYE Léon (régent)
  • WILMONT Joseph (régent)
  • LONGRIE Jules (instituteur)
  • LEGRAND Arthur (instituteur)
  • GILLAUX Nestor (instituteur)
  • GERMEAU François (instituteur)
  • MARECHAL Maurice (instituteur et fils du directeur).

L’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme durant la Première Guerre Mondiale

Durant la Guerre 1914 – 1918, le corps enseignant de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra Athénée Royal) est composé de :

  • MARECHAL (directeur), il sera remplacé par LEGRAND Arthur (?)
  • l’abbé DEJOIE Alfred (professeur de religion)
  • VANDERHEYDEN (régent)
  • LAKAIE (régent)
  • DONNAY (régent)
  • WILMONT (régent)
  • LEGRAND (régent)
  • GILLAUX (instituteur)
  • GERMEAU (instituteur)
  • MOSSOUX (instituteur)
  • LONGRIE (instituteur)
  • MARECHAL (instituteur)
  • ZICKWOLF (maître de dessin)

L’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme

En 1904, le corps professoral de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra plus tard l’Athénée Royal de Waremme) comprend douze membres :

  • BLONDEAUX Camille (directeur chargé de certains cours)
  • L’abbé GERMEAU (professeur de religion)
  • Monsieur DUMOULIN (régent)
  • Monsieur GILSOUL (régent)
  • Monsieur VANDER HEYDEN (régent)
  • Monsieur DORIGNAUX (régent)
  • Monsieur LAKAIE (surveillant, chargé de cours de langues vivantes)
  • Monsieur QUOITIN (instituteur)
  • Monsieur GILLAUX (instituteur)
  • Monsieur DUPONT (instituteur)
  • VANHERCK Jules (professeur de musique)
  • Monsieur WAUTERS (professeur d’agronomie)

L’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme

En 1865, l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra l’Athénée Royal) est fréquentée par 123 élèves : 70 en section moyenne et 53 en section préparatoire.

Cette année, 4 élèves ont été admis gratuitement et 8 autres à prix réduit.

Durant l’année 1865, l’établissement a obtenu du gouvernement des subsides pour une somme totale de 8.800 francs belges.

Le budget de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme

En 1853, le budget de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra l’Athénée Royal) est le suivant :

Dépenses :

  • Traitement du personnel enseignant : 5.250 francs
  • Frais d’entretien du mobilier classique : 50 francs
  • Frais de chauffage et d’éclairage des classes : 230 francs
  • Frais de distribution des prix : 200 francs
  • Traitement du secrétaire-trésorier : 200 francs
  • Indemnité de logement du directeur : 200 francs
  • Indemnité de chauffage-éclairage du directeur : 100 francs
  • Dépenses imprévues : 62,37 francs Total : 3.292,37 francs

Recettes :

  • Allocation du Trésor Public : 4.000 francs
  • Minerval payé par les élèves : 2.292,37 francs Total : 6.292,37 francs

Lorsque les comptes de fin d’année sont clôturés, le boni éventuel est distribué au personnel enseignant.

Les salaires du personnel de l’Ecole Moyenne de l’Etat (Waremme)

En 1853, les salaires du personnel de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra l’Athénée Royal) sont les suivants :

  • Le directeur : 1.450 francs
  • Le premier régent : 1.100 francs
  • Le deuxième régent : 900 francs
  • L’instituteur : 800 francs
  • L’assistant : 500 francs
  • Le maître de dessin : 250 francs
  • Le maître de musique : 250 francs
  • Le secrétaire-trésorier : 100 francs.