Découverte d’une statue (Hodeige)

Le 24 mars 1905, en démontant le maître-autel de l’église de Hodeige, on découvre, derrière le massif en pierre, une statuette en chêne mutilée de soldat, qui doit provenir du retable vendu vers 1841. Cette statuette est peinte et dorée, avec une partie gaufrée.

Vente du retable de l’église (Hodeige)

Vers 1841 (?), le retable en bois sculpté de l’église de Hodeige est vendu, probablement à un antiquaire.

Il a été réalisé sous le pastorat du curé DE MOMALLE Guillaume. Il a coûté 55 florins (monnaie d’or). Il provenait de Léau.

Ce retable en chêne sculpté est peint et doré très finement. On peut y voir un grand nombre de personnages, dont plusieurs à cheval. Des pentures en fer forgé révèlent l’existence de volets.

Des statues pour l’église (Hodeige)

Vers 1503 (?), Maître LE PONDEUR Antoine et son fils, LE PONDEUR Martin, fournissent à l’église de Hodeige un Christ en Croix Triomphal avec les deux statues de la Sainte-Vierge et de Saint-Jean. Sur la « trabes », ils doivent peindre, en outre, les figures des 12 apôtres (probablement en buste seulement). Ils s’engagent à faire le tout pour 38 florins.

Statue de Saint-André (Hodeige)

En 1550, une statue de Saint-André, en noyer peint et doré, de style gothique, est installé à droite du chœur de l’église de Hodeige, adossée à un pilier. Elle coûte 25 florins.

Les Apôtres à Hodeige

En 1538, des statues de 10 Apôtres sont placées dans le chœur de l’église de Hodeige, sur la « trabes », à côté de celles de la Sainte-Vierge et de Saint-Jean. Ces statues coûtent 57 florins, plus 70 florins pour leur peinture et celle des treillis.

Une clôture pour l’église (Hodeige)

En 1537, le clôture (treillis) est installée dans le chœur de l’église de Hodeige. Elle est divisée en 3 compartiments, dont celui du milieu qui constitue une porte à 2 battants. La partie inférieure, jusqu’à la hauteur de quelques pieds au-dessus du pavement, se compose, selon l’usage, de panneaux pleins, tandis que la partie supérieure jusqu’à la « trabes » est ajourée. Vu le prix relativement élevé de 74 florins (soit 33 pour la matière première et 41 pour la main-d’œuvre), ce travail doit être très soigné et ornementé.

Un tréfanon pour l’église (Hodeige)

En 1536, un « tréfanon » est installé dans le choeur de l’église de Hodeige. Il coûte la somme de 50 florins (dont 18 pour la matière première et 32 pour la main-d’oeuvre).

Par « tréfanon », il faut entendre non seulement la poutre, appelée « trabes » ou « tref », qui repose sur les 2 piliers du chœur soutenant l’arc triomphal, mais encore le calvaire, composé d’un Christ en Croix (reposant par sa partie inférieure sur la « trabes » et attaché par sa partie supérieure avec un chaîne à l’arc lui-même) et de 2 statues, de la Sainte-Vierge et de Saint-Jean, posées à droite et à gauche de la Croix.

Démolition de l’église (Hodeige)

Vers 1500 (?), l’église romane de Hodeige est démolie en grande partie et fait place à un édifice ogival. Le nouvel autel de la petite nef S. est consacré par DE BROECKEM Libert, frère-mineur et évêque suffragant de Liège.

Le curé Gérard (Lamine – Hodeige)

En 1259, l’abbé GERARD est le curé de Lamine et de Hodeige.

Il sera le dernier curé des deux paroisses. En effet, c’est cette année que les habitants de Hodeige obtiennent que leur église soit érigée en paroisse et le privilège d’avoir un prêtre particulier qui leur consacrera uniquement sont ministère.

Les habitants de Hodeige veulent leur propre curé

En 1259, les habitants de Hodeige, ayant doté convenablement leur église, désirent vivement avoir au milieu d’eux un prêtre stationnaire qui leur consacrerait uniquement son ministère. A cet effet, ils adressent une requête à D’OTTIGNIES Robert, doyen de Saint-Paul à Liège, et à tout le Chapitre dont dépend la paroisse de Lamine.

Les fidèles de Hodeige appuient leur demande de raisons bien plausibles:

  • D’abord, le village de Hodeige est à une telle distance de l’église de Lamine qu’ils ne peuvent la fréquenter qu’avec beaucoup de difficultés, surtout en hiver. La plupart du temps, ils arrivent trop tard aux offices.
  • De là aussi d’autres inconvénients très graves; quelques fidèles sont morts, privés des sacrements, à cause du défaut d’un prêtre à Hodeige.
  • Le prêtre qui, pour le temps, dessert l’église de Lamine, est tenu de célébrer la messe à Hodeige trois fois par semaine, outre les dimanches et les jours de fête. Bien plus, pendant le Carême et l’Avent, il doit s’acquitter tous les jours, ce qui ne peut se faire sans grande difficulté. Maintes fois, le curé de cet office de Lamine s’exempte de la célébration de ces messes, à laquelle il est cependant obligé.
  • Les fidèles de Hodeige ont doté leur église avec leurs propres ressources. A cet effet, ils ont fourni neuf bonniers de terre arable et quatre muids d’épeautre mesure de Liège, de revenu annuel pour l’usage du prêtre qui desservirait cette église.

Le chapitre accueille favorablement la demande des habitants de Hodeige, mais ne voulant pas léser les droits acquis du curé de Lamine, comme c’est l’usage, il prescrit au curé et aux fidèles de Hodeige certaines obligations et certaines redevances envers l’église-mère et le curé de Lamine:

  • Pour l’administration du baptême, de l’extrême-onction, les processions des rogations, ainsi que pour le synode de l’archidiacre et du doyen rural, la paroisse de Hodeige restera soumise à celle de Lamine. En signe de cette soumission, le curé de Hodeige paiera au curé de Lamine quatre deniers de Liège à la Noël, à Pâques et à la Pentecôte. Au jour de la dédicace de l’église-mère et à la solennité du Patron, ainsi qu’aux processions des rogations et au synode, le curé de Hodeige se rendra à l’église-mère avec ses paroissiens.
  • Dans le cas où l’église-mère manquerait de ressources pour sa reconstruction ou autre nécessité, les paroissiens de Hodeige seront tenus de fournir leur contribution comme les paroissiens de Lamine.
  • En compensation des offrandes que le curé de Lamine recevait de l’église de Hodeige, le curé de cette dernière (qui dorénavant percevra ces oblations) sera tenu de payer chaque année après la Noël, au curé de Lamine, une rente de 11 muids d’épeautre, et au marguillier 4 muids, et cela à perpétuité.
  • Les oblations provenant d’anciens anniversaires fondés par les fidèles de Hodeige resteront au curé de Lamine, mais celles qui proviendront des anniversaires fondés à l’avenir appartiendront uniquement au curé de Hodeige.

Le Chapitre de Saint-Paul décrète, en outre, que l’église de Hodeige ne restera soumise à celle de Lamine qu’en ce qui est convenu ci-dessus et qu’elle sera à la collation du Chapitre Saint-Paul.