Donation confirmée (Waremme – Liège)

En 1155 l’Empereur BARBEROUSSE Frédéric confirme la donation de Waremme au Prince-Evêque de Liège DE VERDUN Henri, par la Comtesse ERMENGARDE en 1078.

Henry de Durbuy, avoué (Waremme)

Au 11ème siècle, la comtesse ERMENGARDE donne à l’avoué de Waremme, DE DURBUY Henri, une villa à Hartenge, afin qu’il s’abstienne de « pressurer ses patronnés ».

Qui est vraiment Ermengarde ? (Waremme – Liège)

Vers 1850, le chanoine DARIS Joseph effectue des recherches sur l’identité exacte d’ERMENGARDE de Waremme, qui a fait des donations à l’église de Liège en 1078.

Mort d’Emmon de Looz (Waremme – Looz)

Le 17 janvier 1078, le comte DE LOOZ Emmon décède à (?). Il était peut-être l’époux d’ERMENGARDE de Waremme.

Le « franc alleu » de Waremme

Au début de l’année 1078, la Comtesse ERMENGARDE possède tout le territoire de Waremme en « franc alleu », c’est-à-dire en propriété complète, par héritage, libre de tous devoirs féodaux.

Portrait d’Ermengarde, Comtesse de Waremme

Portrait d’Ermengarde.

C’est une femme dont l’identité n’est pas encore cernée avec précision et dont la personnalité reste encore enveloppée de mystère. C’était une parente de l’évêque de Liège DE VERDUN Henri. Celui-ci était le frère de Frédéric, comte DE TOUL ET D’ASTENOIS en Champagne et il était apparenté à HERMAN, évêque de Metz de 1073 à 1090, ainsi qu’à Godefroid le Bossu, duc de Basse-Lotharingie en 1069 à 1076. ERMENGARDE est riche et puissante. Outre ses possessions de Waremme, elle possède le domaine d’Abrox, près de Brée ; l’alleu de Brée avec l’église ; l’alleu de Jamine ; l’alleu de Berlingen ; l’alleu de curange ; l’alleu de Rummen. Selon une hypothèse, en 1078, elle aurait été veuve en 1ères noces du Comte DE HASPINGA Arnoul(d), décédé avant 1040) et en 2èmes noces du Comte DE ROCHEFORT (DE MONTAIGU ?) Gozelon, décédé en 1064.

Suite aux donations qu’elle a effectuées, Ermengarde se retire dans un couvent. Elle ne fait cependant pas vœu de pauvreté, car elle conserve l’usufruit de deux fermes (Frère et Alken) et touche une prébende de 30 livres dans chaque monastère. L’Evêque lui donne également un emplacement dans le quartier de l’Ile à Liège pour y bâtir une maison.

ERMENGARDE est morte un 11 juillet, sous l’épiscopat d’OTBERT (entre 1095 et 1118).

Baudouin 1er de Jeneffe devient châtelain de Waremme

En 1230, à la demande du Légat du Pape, le Cardinal-Diacre OTTON, le Prince-Evêque de Liège, D’EPPES Jean, concède la châtellenie de Waremme en fief à DE JENEFFE Baudouin. Il s’agit peut-être (?) d’un geste de reconnaissance, pour le rôle joué par Baudouin dans l’arrestation du Comte D’ALTENA D’ISENBERG, le meurtrier de l’archevêque de Cologne, DE BERGHES Englebert, en 1225.

DE JENEFFE Baudouin rend hommage au Prince-Evêque de Liège et promet, sur la foi, que son successeur ne se marierait pas en dehors de la famille allodiale de l’Eglise de Liège (pour que le domaine reste un fief du Prince-Evêque ?). Ses frères, D’OREYE DE JENEFFE Arnould et DE LIMONT DE HERBAIS Robert, sont donnés comme garants de cette promesse.

DE JENEFFE Baudouin 1er est le premier châtelain de Waremme connu. Il le restera jusqu’en 1248. En acquérant la châtellenie, Baudouin acquiert le droit de percevoir la dîme à Waremme.

(Entre 1078, date de la donation du domaine par ERMENGARDE au Prince-Evêque de Liège, et 1229, le domaine de Waremme était probablement exploité par un avoué, au nom du Prince-Evêque).

Les « Mottes » de Hesbaye au 11ème siècle

Si ERMENGARDE a disposé d’un vaste domaine à Waremme, d’autres Seigneurs possèdent également des domaines sur le plateau hesbignon. Ils élèvent des « mottes » : des donjons de charpente, puis de pierre, dressés sur des levées de terre en forme de cône tronqué, d’une hauteur de 3 à 20 mètres, de 40 à 110 mètres de côté, entourés d’un fossé ou d’une palissade et parfois reliés à une église. Ces donjons servent de tour de guet et d’habitation seigneuriale. C’est ainsi que le château de Fallais est élevé sur les bords de la Mahaigne par les Seigneurs de Beaufort. La basse-cour abrite les bâtiments agricoles et artisanaux, et l’habitat du « commun ». Beaucoup de « mottes » sont donc un facteur de regroupement des habitations et ont peut-être même contribué, avec l’église, à fixer les villageois. Certaines d’entre elles ont été à l’origine de villes que les historiens appellent « bourgs castraux ». Waremme est un de ces bourgs.

Ermengarde donne d’autres biens qu’elle possède encore à Waremme

Une autre charte de 1082 apprend que la Comtesse ERMENGARDE donne à l’autel de Sainte-Marie-Madeleine, en la crypte de la Collégiale Sainte-Croix à Liège, une brasserie et un moulin qu’elle possède encore à Waremme, à côté du pont, avec le consentement du Prince-Evêque de Liège, DE VERDUN Henri.