Les funérailles d’Eugénie Baltazar (Grand-Axhe)

Le 30 août 1944, à 10 heures, la dépouille de BALTAZAR Eugénie est ramenée du Collège Saint-Louis de Waremme, situé avenue Reine Astrid à Waremme, à Grand-Axhe.

Ses funérailles sont célébrées en l’église Saint-Denis de Grand-Axhe, par le curé de la paroisse, l’abbé COLLINS Julien. Elle est ensuite inhumée dans le cimetière du village.

Marthe Gaspard, rescapée (Grand-Axhe)

Le 28 août 1944, après l’explosion de la bombe tombée à l’arrière de la maison de GASPARD Léon et BALTAZAR Eugénie, à Grand-Axhe, celle-ci est sortie des décombres par les sauveteurs.

Les recherches se poursuivent pour retrouver la fille de la famille, GASPARD Marthe, qui se trouvait également dans la maison. Finalement, les secouristes entendent sa voix. Elle est bloquée dans la cave. Après de longs efforts, ils parviennent à la dégager. A part quelques ecchymoses, elle semble indemne.

Mort d’Eugénie Balthazar (Grand-Axhe – Waremme)

Le 28 août 1944, après l’explosion de la bombe tombée à l’arrière de la maison de GASPAR Léon, à Grand-Axhe, et la découverte de BALTAZAR Eugénie dans les décombres, PEETERMANS Willy arrive de Waremme avec son camion. Malgré le peu de chance de survie de la victime, on décide de la transporter à Waremme. Elle décède durant ce transport.

eugénie baltazar

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Les secouristes s’activent à Grand-Axhe

Le 28 août 1944, après l’explosion de la bombe tombée à l’arrière de la maison de GASPAR Léon, à Grand-Axhe, plusieurs personnes recherchent des rescapés dans les décombres:

  • GERONDAL Joseph
  • BENAETS Amand
  • LATINNE Marcel
  • JOANNES Joseph

Peu de temps après, d’autres viennent leur prêter main-forte:

  • RIGA Armand
  • LHOEST Léopold
  • DUCHENE Joseph
  • DEJARDIN Hyacinthe
  • FONTAINE Ignace, futur vétérinaire

L’épouse de GASPARD Léon, BALTAZAR Eugénie, est rapidement retrouvée, à l’arrière du bâtiment, à peine recouverte d’un peu de plâtras. Elle ne présente aucune blessure apparente, mais son pouls est très faible. L’abbé COLLINS lui administre les derniers sacrements.

Une sixième explosion (Waremme – Grand-Axhe)

Le 28 août 1944, à 18h19, un aviateur décroche manuellement une bombe qu’il voulait larguer sur la gare de Waremme, mais qui est restée accrochée à l’avion par un crochet récalcitrant. Elle se détache à hauteur de la Ferme « Rigo » et aboutit dans la cour de la Maison « GASPARD », à quelques dizaines de mètres de l’Eglise de Grand-Axhe. La maison se soulève et retombe comme un château de cartes. BALTAZAR Eugénie décède sur le chemin de la clinique.

Le 28 août 1944, le centre de Waremme est bombardé

Bombardement de Waremme en 1944

A quelques jours de la Libération, le 28 août 1944 à 18h30, un bombardement de Waremme est effectué par des chasseurs-bombardiers P38 « Lightning » du 479th Fighter Group de la 8th Air Force.

Le major CARTER de l’US Air Force constate que la gare de Waremme est opérationnelle et décide de la bombarder. Les premières bombes visent la voie de chemin de fer. La première explose près de l’Avenue Emile Vandervelde, faisant voler en éclat les vitres des maisons avoisinantes. Les mitrailleuses entrent également en action. Deux autres bombes font exploser les Etablissements « Hesbaco ». L’engin suivant atteint la rue Joseph Wauters, an face de la pharmacie « GIELEN » et détruit les maisons MATHOT, RENIER, WUIPIEDS, PUTZEYS et GONTHIER.

La maison de PUTZEYS Louis, touchée de plein fouet, s’effondre. L’électricien a la vie sauve, mais son épouse, PERQUI Henriette, qui tient un atelier de couture dans l’habitation, décède, tout comme sa belle-mère et ses deux ouvrières. Les quatre femmes se trouvaient dans la maison au moment du sinistre.

Les vitres et les toits de la Justice de Paix et des écoles communales sont soufflés.

Au total, l’attaque coûte la vie à 14 habitants et endommage gravement une cinquantaine de maisons et bâtiments du centre-ville. Les écoles et la Justice de Paix, bordant la Place de la Gendarmerie (Qui deviendra la Place Albert 1er), gravement endommagés, devront être démolies.

Une bombe frappe le bâtiment des grains « WERY » (Hesbaco) et deux autres tombent près des voies du « fond d’or » ainsi qu’aux environs des établissements « Bauduin ». Des wagons sont atteints. Des maisons s’effondrent au début de l’actuelle rue Gustave Renier. Le café Heine où l’on joue au whist est pulvérisé, ainsi que la banque voisine. La maison COEN est également atteinte. L’instituteur à l’école de Longchamps, originaire de Lantremange, BERGER Léon, âgé de 31 ans, est jeté par le déplacement d’air sur le monument aux morts. Il mourra le lendemain d’une fracture du crâne. MOTTARD Marcel, blessé aux yeux par des éclats de vitres, en restera aveugle.

Lorsque les avions se sont éloignés, des mineurs habitant la ville creusent une galerie dans les décombres de la rue Renier, pour retrouver les cadavres des victimes et les quelques rescapés, dont on entend les appels plaintifs et poignants.

Les 14 victimes civiles de ce bombardement sont :

  • BERGER Léon, instituteur (blessé, il décèdera le lendemain)
  • BIERNA Henri, joueur de football, âgé de 38 ans
  • LAMBERT Charles, dit « Charly, licencié en dentisterie de l’Université de Liège, âgé de 26 ans
  • LARDINOIS Camille
  • LHOEST Elise, épouse CLAES, âgée de 69 ans
  • MARTINAUX Joseph
  • NOBEN Albert, grossiste en fruits, âgé de 46 ans
  • MALAXHE Marie, veuve PERQUI, mère de PERQUI Henriette, âgée de 61 ans
  • PERQUI Henriette, âgée de 39 ans, épouse de PUTZEYS Louis
  • RENIER-FRANCOIS Charlotte, âgée de 75 ans
  • SERVAIS Georgette, apprentie-couturière, âgée de 15 ans
  • SERVAIS Odette, apprentie-couturière, âgée de 17 ans
  • YANS Arthur, tailleur à l’avenue Reine Astrid.

Note: la quatorzième victime est BALTAZAR Eugénie, qui décède dans l’explosion de la bombe qui tombe sur Grand-Axhe.

L’architecte waremmien LOGNARD Fernand rédigera un rapport d’expertise sur la catastrophe. Il écrira: « … la quasi-totalité des biens meublés a été complètement anéantie et dans les décombres, on n’a pu constater la présence des morceaux de divers objets sans même pouvoir en définir la provenance … » Sa réflexion laisse imaginer la violence du souffle de l’explosion !

place albert 1er après le bombardement du 28 mai 1944

place albert 1er après le bombardement du 28 mai 1944

Mort d’Eugénie Baltazar (Waremme)

eugénie baltazar

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Le 28 août 1944, BALTAZAR Eugénie perd la vie dans le bombardement de Waremme. Elle est l’épouse de GASPARD Léon. Une bombe est tombée dans la cour de sa maison à Grand-Axhe.