L’administration militaire allemande en Belgique

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, l’administration militaire allemande en Belgique comporte:

  • des Oberfeldkommandantur, (dont une à Liège), dont dépendent des feldkommandantur
  • des Orstkommandantur (qui appliquent les directives dans les provinces et les arrondissements)
  • des feldgendarmerie (Ses membres portent un collier à plaque. Ils sont chargés de la discipline, de la surveillance, d’arrêter les travailleurs obligatoires réfractaires, …. A Waremme, la feldgendarmerie est installée place du Roi Albert 1er)
  • la Geheine Feldpolizei (la police secrète militaire)
  • l’Abwehr (le service de sécurité et de renseignement de l’armée)
  • la Sicherheitspolitzei (service policier civil, police d’Etat du IIIe Reich)
  • la Gestapo

Des Feldgendarmes à Fexhe

En 1943 (?), une brigade de Feldgendarmes allemands s’installe dans les locaux de la gendarmerie, à Fexhe-le-Haut-Clocher.

Alexander Falkenhausen, gouverneur (Belgique – Allemagne)

alexander von falkenhausen

alexander von falkenhausen

Le 1er juin 1940, le Reich allemand met son administration en place pour gérer les territoires occupés. Le général VON FALKENHAUSEN Alexander est nommé gouverneur de la Belgique et du Nord de la France (les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont, en effet, rattachés à la Belgique).

Les troupes d’occupation (20 bataillons d’assaut) et les unités de police militaire (la Feldgendarmerie) relèvent de son autorité.

Les Allemands vont quitter Waremme

Le 2 septembre 1944, dans la matinée, le lieutenant de gendarmerie, JAMAR Ambroise, se rend à la Feldgendarmerie (qui s’est installée dans les locaux de la gendarmerie de Waremme), accompagné des gendarmes DE BARQUIN Marcel et DELVIGNE Louis. On lui a signalé que les « feldgendarmes » étaient sur le point de partir et qu’il faudrait éviter que des documents disparaissent après ce départ.

Jules Heyne alimente les « Feldgendarmes » (Waremme)

Le 10 août 1944, HEYNE Jules circule avec sa Minerva sur la route Huy-Waremme. Il ramène de la nourriture pour les feldgendarmes de Waremme.

Il est le fils du cafetier de la rue Joseph Wauters.

Le maintien de l’ordre à Waremme

En septembre 1940, le maintien de l’ordre à Waremme est assuré, conjointement, par la feldgendarmerie et la gendarmerie belge. Cette situation est assez ambiguë.

Waremme sous l’Occupation

En 1943, l’endroit à éviter par excellence à Waremme est la Feldgendarmerie de la Grand-Place. Son chef est UMFRIED Paul, un Autrichien, qui ne sera pas pressé de regagner le Reich, peut-être à cause de sa maîtresse polonaise de Petit-Axhe. Il commande une dizaine d’hommes, qui circulent le plus souvent à Vélo. A la fin de la guerre, le poste ne disposera plus que d’un seul engin motorisé : un side-car. Les cachots se trouvent dans la cour, située à l’arrière du bâtiment.

Les Feldgendarmes s’occupent de la surveillance des convois, de la capture des rôdeurs, terroristes et déserteurs. Ils combattent le marché noir, maintiennent la discipline dans l’armée, débusquent les réfractaires avec les forces de l’ordre locales.

A craindre également, la C.N.A.A. établie, à l’époque, dans l’immeuble GENICOT, au n° 8 de la rue Sous-le-Château (emplacement occupé plus tard par le Nopri). Le responsable des contrôleurs, chef de la garde rurale, est CRANINX, dont on connaît l’uniforme brun. Il circule en auto (plus tard à moto).

Le dépôt communal est également rue Sous-le-Château. On y stocke notamment les grilles garnissant les fenêtres de la gare et de la poste.

Le « Secours d’Hiver » a son siège local dans l’immeuble de la rue Joseph Wauters (n° 8 et 10 actuels ?).

Le commissariat d’arrondissement est situé rue de Sélys (n° 29). Dans ces bureaux se trouve la juridiction de la répression des fraudes, qui placarde de temps en temps des avis dénonçant les contrevenants.

La Kommandantur de Waremme s’équipe

En mai 1940, la Kommandantur de Waremme s’équipe.

Du mobilier est réquisitionné à la Maison Libérale, rue Joseph Wauters, pour être installé à la Kommandantur : trois tables en chêne et quarante chaises à fond plein.

La « Feldgendarmerie » s’équipe petit à petit. La barrière de la cour et sa serrure sont réparées. On installe un frigo « électro-automatique » et une baignoire, un lavabo, un chauffe-bain, un évier.

Les Allemands commandent à DAMOISEAU Edmond un plan de Waremme au 1/10.000. Ils font confectionner à GOFFIN Marcel des panneaux de signalisation routière. Le charron JACOB Louis livre et place un mat sur la place devant la « Feldgendarmerie ».

Par ordre du bourgmestre de Waremme, plusieurs femmes doivent se mettre à la disposition des Allemands et travailler pour eux :

  • HAYENS Désirée (doit travailler à la « Feldgendarmerie »
  • VAN KEERBERGHEN-HELKENEERS Mariette (doit travailler à la « Feldgendarmerie »)
  • LABYE Andréa (doit travailler à la « Kommandantur »)
  • FRANKENNE-ROBERT Juliette (doit travailler à la « Kommandantur »)

Tous ces frais sont à charge de la commune.