Un massacre évité à Momalle

Le 6 septembre 1944, les Allemands entendent venger les neuf soldats exécutés à la ferme de Streel, sur la population de Momalle rassemblée dans l’église du village. SMEETS Mathieu, qui parle très bien l’allemand, tente d’infléchir la funeste résolution de l’officier qui les commande: « Tous des braves gens; ils n’ont pas pu exécuter les soldats retrouvés à la ferme de Streel« .

L’officier consent à libérer les femmes et les enfants, mais il veut exécuter 45 hommes hommes. Ses soldats réclament vengeance !

SMEETS Mathieu supplie l’officier de ne pas commettre l’irréparable. La guerre sera bientôt finie et il ne peut souiller son honneur par un crime abominable. Il lui suggère d’emporter tous les véhicules disponibles, en échange de la vie des villageois. L’Allemand finira par accepter. La persévérance de SMEETS Mathieu a ébranlé la détermination de l’officier.

On a échapper de peu à un nouvel « Oradour-sur-Glane ».

Nouvel accrochage à Streel

Le 6 septembre 1944, trois Résistants du groupe « Zoro » sont envoyés pour s’assurer que les Allemands ont quitté la ferme de Streel:

  • BOEKER Antoine, dit « Constant »
  • DETHIER Edmond
  • PEILLIEN Jean-Baptiste, dit « Ramuntcho »

Ils sont surpris par les Allemands. BOEKER Antoine parvient à s’enfuir. PEILLIEN Jean-Baptiste est exécuté sur place. Le corps de DETHIER Edmond ne sera jamais retrouvé.

Nouvel accrochage et découverte de corps (Freloux – Streel – Allemagne)

Le 5 septembre 1944, le Résistant du groupe « Zoro », LINCHET Henri, dit « Alexandre », envoie trois de ses hommes à Freloux, pour récupérer une voiture en panne:

  • BOEKER Antoine, dit « Constant », qui effectue la réparation
  • MASSART Albert, dit « Max », qui fait le guet
  • LITTLE Henry, dit « Jim », qui fait le guet

Ils sont attaqués par un véhicule blindé allemand. Ils prennent la fuite en direction de Streel et rejoignent leurs camarades, poursuivis par les Allemands. LINCHET Henri, dit « Alexandre », couvre leur retraite. Il est abattu par une rafale d’arme automatique. RORIVE Jean est fait prisonnier (il sera emmené à Fologne et exécuté), MASSART Albert est blessé (il sera achevé à Otrange). BOEKER Antoine et DETHIER Edmond parviennent à s’enfuir en direction de Fexhe-le-Haut-Clocher.

Les Allemands découvrent les neuf corps de leurs camarades exécutés, dans la ferme de Streel. Ils l’incendient.

Embuscade au « Cheval Blanc » et exécutions (Freloux – Streel – Allemagne)

Le 5 septembre 1944, le Résistant du groupe « Zoro, LINCHET Henri, dit « Alexandre », poste une dizaine de ses hommes en embuscade, au lieu-dit « Le Cheval Blanc », à Freloux, notamment:

  • BOEKER Antoine, dit « Constant »
  • MASSART Albert, dit « Max »
  • PEILLIEN Jean-Baptiste, dit « Ramuntcho »
  • LITTLE Henry, dit « Jim »
  • RORIVE Jean, dit « Grincheux »
  • DETHIER Edmond
  • FRANKINET Laurent
  • YOUNGBLOOD Jérôme

Ils attaquent un convoi allemand de trois véhicules, venant de Noville. Après un bref combat, les Résistants font huit prisonniers, qui sont emmenés à la ferme de Streel.

Une seconde colonne de véhicules allemands arrive sur les lieux. Ces militaires constatent les traces de l’agression et trouvent des cadavres de leurs compatriotes dans un champ voisin. Ils envahissent le moulin de Momalle, tout proche, le fouille à la recherche des « terroristes », prennent les habitants en otage et incendient les bâtiments.

Un peu plus tard, un camion allemand est encore mitraillé dans la campagne entre Fooz et Freloux. Le chauffeur, blessé, est emmené dans la cour de la ferme de Streel.

Des instructions sont demandées à DERWA Arthur, dit « Zoro », sur le sort à réserver aux Allemands détenus dans la ferme. Il répond qu’il ne faut pas s’embarrasser de prisonniers en ce moment. Ils sont exécutés d’une balle dans la tête et enterrés dans le jardin du fermier.