En 1925, pour surmonter la crise betteravière, un accord est conclu entre les fabricants de sucre de Hesbaye. Cet accord délimite clairement les zones d’approvisionnement en betteraves de chaque fabricant, afin de faire cesser la concurrence à laquelle se livrent les sucreries, auprès des fermiers hesbignons.
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Des terres en location (Hesbaye)
Après la Révolution française, en dehors de quelques gros fermiers, les propriétaires fonciers n’exploitent pas eux-mêmes leurs terres. Ils les mettent en location. Ainsi, 2/3 des terres de Hesbaye sont exploitées par des censiers locataires.
La possession des terres agricoles (Hesbaye)
Vers 1775, les terres agricoles hesbignonnes sont la propriété de 6 groupes sociaux:
- les fermiers: 37%
- l’Eglise: 32%
- l’aristocratie: 20%
- la bourgeoisie: 10%
- les communes: moins de 1%
Le peuple est exclu de cette propriété.
La coopérative « La Justice » aide les petits fermiers (Waremme)
En 1902, pour répondre aux besoins des petits fermiers, WAUTERS Joseph développe une section agricole à la coopérative « La Justice » de Waremme. Elle vend des graines, des farines, des fourrages aux cultivateurs et leur achète du froment, de l’avoine et du seigle, qui sont écoulés dans la région ou qui sont livrés, par wagons, aux grandes coopératives du pays.
Il faut aider Liège (Waremme)
Le 24 septembre 1914, préoccupé par la situation alimentaire de Liège, le commissaire d’arrondissement de Waremme, HALLET Emile, organise une réunion à l’Hôtel de Ville de Waremme, réunissant les fermiers et les autorités communales. L’objectif est d’évaluer les réserves en céréales et en pommes de terre nécessaires aux besoins de l’arrondissement de Waremme et d’expédier les surplus à Liège.
Les céréales américaines
En 1884, l’Europe est inondée par les céréales américaines. Cela provoque la chute du prix des céréales belges et, par conséquent, des salaires agricoles.
En Hesbaye, les fermiers cherchent à diversifier leurs productions, notamment avec la betterave sucrière.
Mode de vie en Hesbaye au début du 19ème siècle
Entre 1806 et 1813, le Français THOMASSIN Louis-François rédige Le « Mémoire Statistique ». Il est chef de la division des finances à la Préfecture du Département de l’Ourthe.
Il décrit un peuple très attaché au catholicisme et aux figures ecclésiastiques qui l’incarnent; mais aussi un peuple peu instruit et revendicatif, friand de procès.
Il trace une ligne de partage entre Flamands et Wallons, mais surtout entre classes sociales. Les rares fermiers, propriétaires et locataires, exercent un réel pouvoir sur les nombreux ouvriers agricoles et manoeuvres, qu’ils peuvent congédier à discrétion et qui nourrissent dès lors à leur endroit une rancune tenace.
THOMASSIN observe, par ailleurs, un paradoxe: bien que vivant sur le sol le plus productif du département, le Hesbignon se nourrit très mal, préférant exporter le fruit de son travail et s’alimenter de pain de seigle mal cuit, de lard et de pommes de terre. Seuls les plus aisés dérogent à cette règle.
Il note la présence de débits de boissons dans chaque village mais l’absence presque totale d’auberges, sauf sur la route de Liège à Bruxelles et à Waremme même.
De ce portrait, peu flatteur, on peut encore épingler deux traits significatifs:
- l’importante consommation d’alcool (de bière et, surtout près de la Meuse, d’eau de vie de grains) qui ne contribue guère à apaiser les esprits;
- une conception très utilitariste des priorités. THOMASSIN écrit, en effet, que le fermier et le cultivateur de Hesbaye se déterminent difficilement à la plus légère des dépenses pour faire administrer des secours à sa femme et à ses enfants lorsqu’ils sont malades. Par contre, ils prodiguent l’argent dès qu’il s’agit de procurer des remèdes pour leurs chevaux, leurs vaches, leurs moutons, …
La meunerie dans la région de Waremme
Vers 1912, il y a deux types de meuneries dans le canton de Waremme:
- La meunerie locale, de détail: Il y a 7 à 8 fermiers qui possèdent un moulin, conjointement avec leur ferme. Il y en a 3 à vent et 4 à eau, le long du Geer. Leur matériel n’est pas très important: une meule ou deux, quelques tamis, … Le meunier gagne un salaire de 400 à 500 francs, en plus du logement et de la nourriture. C’est toujours un homme de confiance. Il est chargé d’aller de ferme en ferme, prendre le grain qu’il doit moudre et reconduire plus tard la farine et le son. Il tient la comptabilité.
- La grande meunerie ou minoterie: Il y a 4 grands moulins mécaniques, à Waremme, à Oleye, à Bergilers et à Limont. Ils travaillent sur de grandes quantités de grains. Leur clientèle se trouve dans les villes, les coopératives et à l’étranger. Un exemple des salaires versés dans un de ces moulins: chef (6 à 7 francs par jour); conducteur de moulin (4 à 6 francs par jour); machinistes et ouvriers (2,5 à 3 francs pour 14 heures); conducteurs de charrettes (7 à 8 francs pour 17 heures).
Les « Classes sociales » dans la région de Waremme au début du 19ème siècle
Vers 1800, les habitants de la Hesbaye sont partagés en deux classes très dissemblables par leurs mœurs et leur caractère : la première se compose de fermiers propriétaires et locataires, plus ou moins affables et hospitaliers ; la seconde, qui ne vit que du travail de ses mains, est grossière et parfois brutale.
Il n’y a généralement que deux ou trois fermiers par village. Ils tiennent les ouvriers dans la dépendance, à tel point que celui qui leur a déplu a souvent de la peine à retrouver de l’emploi. Pour s’en procurer, il est contraint de quitter le village, voir même le Canton. N’ayant aucune propriété et ne trouvant pas de travail, il peut alors tomber dans la délinquance. Un sentiment de haine peut se développer entre la masse laborieuse et les propriétaires.
Des petites liégeoises hébergées à waremme
Le 31 juillet 1942, 35 fillettes et 3 monitrices de la région liégeoise, arrivent à Waremme pendant la soirée. Elles sont hébergées au pensionnat de l’Institut des Filles de la Croix. Des Waremmiens vont chercher leur ravitaillement chez les fermiers des environs.