Le Marché noir (Waremme)

En juillet 1940, le rationnement est en vigueur à Waremme. « Trouver du pain, c’est vouloir chercher des pièces d’or sur la route » dira un journaliste de « La Legia ». Certains fermiers profitent du conflit pour s’enrichir en gonflant les prix. D’autres cachent une bonne part de leur récolte et, la soustrayant à la convoitise de l’occupant, la redistribue, avec l’aide de la Résistance, à la population affamée.

Un aviateur belge abattu se dirige vers Waremme

Le 11 mai 1940, alors que l’aviation belge tente de détruire les ponts de Vroenhoven et de Veldwezelt qui n’ont pas sauté, le Gloster Gladiator du capitaine GUISGAND, est mis à mal par des Messerschmitt Me 109 allemands. Il doit se poser en catastrophe dans la campagne de Faîmes, dans le champs de betteraves du fermier VANDERMEIR Georges, sous les yeux de HUMBLET Camille, son fils HUMBLET Hubert et du domestique SEBA Joseph, qui répandent de l’engrais sur le champs d’avoine « HUMBLET ».

Ils le voient sauter de l’appareil, couvert d’huile et blessé au visage. Il prend ensuite calmement la direction de Waremme. Là, il se rend à la gendarmerie, d’où il téléphone à l’état-major de son escadrille, à Beauvechain.

Il se rend ensuite à la pharmacie « GIELEN » où on lui donne des compresses pour ses blessures au visage. Sur les conseils du pharmacien, il va prendre un petit-déjeuner à l’Hôtel « LAVAL », en face de la gare. Il y attend le véhicule de maintenance de son escadrille.

Le Comité de Secours et d’Alimentation (Waremme)

En 1917, le Comité de Secours et d’Alimentation de Waremme s’est fixé comme objectif que dans chaque village, il ne doit pas y avoir une seule famille, riche ou pauvre, qui ne produise directement ou indirectement les légumes, pommes de terre et féculents dont elle a besoin. Pour ce faire, le comité crée des « coins de terre » : des terrains loués à bas prix (20 à 25 francs la verge) par les fermiers, qui n’en retirent guère plus avant la guerre. Ces lopins sont mis à la disposition des familles les plus défavorisées. En 1917, on compte à Waremme 82 de ces jardins, totalisant 715 ares.

Projet de syndicat agricole dans la région de Waremme

En 1897, suite à la crise agricole, DENIS Hector présente, au Congrès Socialiste Agricole de Waremme, un projet de syndicat agricole qui verrait réunis les propriétaires (exploitants et non-exploitants), les métayers, les fermiers, les serviteurs et les ouvriers. Le principe de solidarité et de justice sociale serait d’application. Ce syndicat jouerait un rôle d’information et de formation. Il servirait de base à la fondation d’organismes économiques et sociaux (coopératives et mutuelles).

L’esprit révolutionnaire souffle sur Waremme

En 1790, La Révolution Française a suscité, dans la région de Waremme, un mouvement de révolte contre l’ordre établi par les puissants et un désir de changement. Des pauvres attaquent les fermes, brisant portes et fenêtres et forçant les fermiers à leur livrer des vivres et de l’argent.