Wathier de Beaurieu donne ses biens en location

Le 8 août 1626, DE BEAURIEU Wathier (Wathieu ?) donne, à bail perpétuel à l’abbaye Saint-Laurent de Liège:

  • Sa seigneurie et terres de Villereau (Vilrea), avec haute, basse et moyenne juridictions, biens seigneuriaux et féodaux, patrimoniaux, lui parvenus par succession de père et mère; biens qu’il détenait en fief de DE BERLO Jean, Seigneur de Hermalle.
  • Sa ferme à Boëlhe.

En contrepartie, l’abbaye Saint-Laurent lui sera redevable:

  • D’un fermage héréditaire de 7 muids d’épeautre par bonnier de jardin et pré (il y en a 22 bonniers).
  • D’un fermage de 3 muids 5 setiers d’épeautre pour chaque bonnier de terre arable (il y en a 92 bonniers).
  • L’abbaye paiera, en outre, les charges qui grèvent les biens.
  • L’abbaye donnera en cadeau à KERCKOFF Catherine, son épouse, une chaîne en or de 1.000 florins.

Le Seigneur de Berloz

En 1281, DE BERLOZ Gérard, Seigneur du village de Berloz, cède son château et son domaine au Comte de Looz, pour les reprendre immédiatement en fief.

Le contrat de mariage de Arnould de Chaumont et d’Alice de Hermalle (Hesbaye)

Le 12 octobre 1318, le contrat de mariage entre DE CHAUMONT Arnould et DE HERMALLE Alice est signé entre le marié et DE HERMALLE Henri, père de la mariée, au château de Huy.

Quelques clauses de ce contrat:

  1. DE HERMALLE Henri reconnait avoir donné à DE CHAUMONT Arnould, en vue de ce mariage, 200 livrées de terre, à percevoir chaque année en gros tournois de France sur divers biens. Ceux-ci comprenant notamment: – 30 bonniers de terre arable au lieu-dit « Malaise dalets Verme ». Les revenus de chaque bonniers étant estimés à 3 muids d’épeautre. Le muid valant alors 10 sous tournois, ce total de 90 muids d’épeautre équivaut en argent à 45 livrées. Sont également mentionnés, la dîme de Seroncamp, valant annuellement 120 muids d’avoine, soit 60 livrées de terre. La menue dîme de ce même lieu, estimée à 15 livrées par an. 14 bonniers de prés sis à Ombrai, qui représentent 60 livrées. Enfin, 60 bonniers de bois sis sur le cours de la Meuse, près d’Engis, estimés à 20 livrées. – DE CHAUMONT Arnould pourra jouir, dès à présent, de ces 200 livrées et, au cas où DE HERMALLE Alice décèderait avant lui, sans lui avoir donné d’héritier, il les détiendra jusqu’à la fin de sa vie.
  2. De même, si DE HERMALLE Alice meurt avant DE CHAUMONT Arnould et qu’ils n’ont pas eu d’héritier légitime, l’avoué de Hesbaye recevra 200 autres livrées de terre, perçues en gros tournois sur l’ensemble de l’héritage que DE HERMALLE Henri tient de son premier mariage. DE CHAUMONT Arnould ne pourra en bénéficier qu’après la mort de son beau-père. En attendant, il devra se contenter de la rente mentionnée au point 1.
  3. DE CHAUMONT Arnould concède à sa future épouse, à titre de douaire, toute l’avouerie de Hesbaye. Aigremont avec son château, Awirs, Fexhe-le-Haut-Clocher; Chaumont avec son manoir, ainsi que Ghistoul, dont la justice et la seigneurie sont également tenues en fief de l’Evêque de Liège. En cas de décès de DE CHAUMONT Arnould, DE HERMALLE Alice pourra en jouir pour le restant de ses jours. Toutefois, si le couple n’a pas eu d’enfants, le plus proche héritier de DE CHAUMONT Arnould pourra récupérer les biens constituant le douaire, à condition de laisser à la veuve une rente de 800 livrées de terre assignée sur ces mêmes biens.
  4. Les parties s’accordent encore que si DE CHAUMONT Arnould et DE HERMALLE Alice meurent sans hoirs, l’ensemble de leur héritage revienne au plus proche parent, de chaque côté.

Le Prince-Evêque devient suzerain de Hemricourt

En août 1287, un accord est conclu entre le Seigneur DE HEMRICOURT Guillaume et le Prince-Evêque de Liège, Jean. Aux termes de cet accord, le Seigneur de Hemricourt (Remicourt) devient le vassal du Prince-Evêque, moyennant une rente annuelle de 200 muids d’épeautre. Cette inféodation constitue un épisode de la rivalité opposant le Prince-Evêque au Duc DE BRABANT.

Jusque-là, les Seigneurs de Hemricourt n’avaient pas de suzerain ou de supérieur féodal. A partir de ce moment, le Seigneur de Hemricourt renonce à son indépendance, en échange d’une rente annuelle.

Une rente de 200 muids représente une grosse somme. Elle se justifie par le fait que la Principauté de Liège est menacées par les Ducs de Brabant, qui désirent étendre leurs territoires vers l’Est. Cette poussée va entraîner la bataille de Woeringen et l’annexion du Limbourg. Pour résister à cette pression, le Prince-Evêque doit pouvoir compter sur l’appui militaire des Seigneurs se trouvant dans la partie de la Principauté, convoitée par les Brabançons.

La Seigneurie devenant fief, son statut juridique change. Elle ne pourra notamment plus être transmise, par succession, par vente, …, que moyennant des formalités juridiques (relief, transport, …) qui relèvent de la compétence de la Cour féodale du Prince-Evêque.

Jean de Schoonhoven hypothèque ses fiefs (Liège – Lantremange)

Le 11 octobre 1666, le Seigneur de Lantremange, DE SCHOONHOVEN Jean, donne en gage tous ses fiefs « liégeois », à l’échevin de Liège DETHIER François, pour une rente annuelle de 100 florins brabant.

Jean Pierre Robert de Sélys, avoué (Waremme)

Le 17 novembre 1785, le noble Baron DE SELYS Jean-Pierre-Robert, et de Fanson, fait relief de la seigneurie Jeneffe et de la haute vouerie de Waremme.

Le relief est une prestation financière due au seigneur, par l’héritier du vassal défunt ou par un acheteur, en échange de l’investiture du fief. Le vassal paye pour « relever » le fief
du mort ou du vendeur. Normalement égal à une année de revenu net, le relief est lourd en soi. […] Il devient intolérable lorsque les successions sont raprochées par plusieurs morts consécutives ».

Agnès Coune fait relief de l’avouerie de Waremme

Le 15 juillet 1684, la noble COUNE Agnès, Dame de Fanson, veuve du noble seigneur DE SELYS Godefroid, fait relief de l’avouerie de Waremme.

Le relief est une prestation financière due au seigneur, par l’héritier du vassal défunt ou par un acheteur, en échange de l’investiture du fief. Le vassal paye pour « relever » le fief
du mort ou du vendeur. Normalement égal à une année de revenu net, le relief est lourd en soi. […] Il devient intolérable lorsque les successions sont raprochées par plusieurs morts consécutives ».

Baudouin 1er de Jeneffe devient châtelain de Waremme

En 1230, à la demande du Légat du Pape, le Cardinal-Diacre OTTON, le Prince-Evêque de Liège, D’EPPES Jean, concède la châtellenie de Waremme en fief à DE JENEFFE Baudouin. Il s’agit peut-être (?) d’un geste de reconnaissance, pour le rôle joué par Baudouin dans l’arrestation du Comte D’ALTENA D’ISENBERG, le meurtrier de l’archevêque de Cologne, DE BERGHES Englebert, en 1225.

DE JENEFFE Baudouin rend hommage au Prince-Evêque de Liège et promet, sur la foi, que son successeur ne se marierait pas en dehors de la famille allodiale de l’Eglise de Liège (pour que le domaine reste un fief du Prince-Evêque ?). Ses frères, D’OREYE DE JENEFFE Arnould et DE LIMONT DE HERBAIS Robert, sont donnés comme garants de cette promesse.

DE JENEFFE Baudouin 1er est le premier châtelain de Waremme connu. Il le restera jusqu’en 1248. En acquérant la châtellenie, Baudouin acquiert le droit de percevoir la dîme à Waremme.

(Entre 1078, date de la donation du domaine par ERMENGARDE au Prince-Evêque de Liège, et 1229, le domaine de Waremme était probablement exploité par un avoué, au nom du Prince-Evêque).