Les Français et les religieux (Belgique – France)

En 1795, dès leur entrée en Belgique, les Français donnent aux religieux et religieuses pleine liberté d’abandonner leur état. Ils leur garantissent même une pension viagère sur les revenus de leur couvent.

Ils résisteront presque tous à la tentation.

Mort d’Ermentrude de Montferrant (Waremme – Jeneffe)

Le 28 (29 ?) juillet (le 4 août ?) 1257, DE MONTFERRANT Ermentrude (Ermentris ?) décède à (?). Elle était la veuve de DE JENEFFE Baudouin, châtelain de Waremme, chevalier et maréchal de l’évêché de Liège. Leur fils aîné, DE JENEFFE Libert Butor héritera de leurs biens, dont la seigneurie de Jeneffe et la châtellenie de Waremme.

Elle sera inhumée en l’église de Jeneffe.

Une dalle funéraire la représente debout, les mains jointes. Sa stature est impressionnante, l’effigie mesurant 2 mètres. Elle porte une grande coiffe descendant à l’arrière, jusqu’au bas du cou, et qui couvre une coiffure en voile qui tombre en plis jusqu’au bas du visage. Ce visage est serré dans une guimpe et paré d’un bandeau au front. Ermentrude porte une robe, serrée à la taille et descendant en plis jusqu’au sol, ne laissant voir que les pointes des pieds, avec une ceinture ornée d’une boucle. De ses épaules tombe un manteau, allant largement ouvert jusqu’au sol. L’effigie est placée sous une arcade trilobée. Cette arcade est d’un tracé fort simple, tout comme les consoles sur lesquelles elle repose.

L’inscription est gravée en onciales, sur une bande de largeur peu commune de 8 à 9 centimètres. C’est une des premières en pays mosan dont le texte est en français. Les mots sont séparés par des points. Les caractères sont d’un dessin raffiné:

 » CI . GIST . ERMENTRUS . DAME . DE . GINEFFE . CHASTELAINE . DE . WAREMME . ELLE . MORU . LAN . DEL INCARNATION . NOSTRE . SANGNUR . M° . CC° . L° . VII° . IIII° KL . DAOST / PRIIS POR LI « 

Le dessin de la figure est assez médiocre; celui des mains, des plis (au bas et à la taille) est de faible qualité. Le dessin de l’arcade est élémentaire. Ceci contraste avec la qualité du tracé de l’épigraphie.

Mort d’Albert Lergon (Waremme)

En 1974, LERGON Albert, professeur honoraire de français à l’Athénée Royal de Waremme, décède à Waremme, peu après sa mise à la retraite.

Henri-Napoléon Thirion, précepteur (Waremme – Longchamps)

En septembre 1823, THIRION Henri-Napoléon est précepteur au château de Longchamps. Il enseigne le français et le latin aux enfants du Comte DE SELYS-LONGCHAMPS, 5 fois par semaine de 12h. à 13h.

Le Prince-Evêque quitte Liège définitivement

Le 20 juillet 1794, suite à la victoire française de Fleurus, le Prince-Evêque DE MEAN quitte définitivement Liège.

Le Prince-Evêque de Liège récupère son trône

Le 21 avril 1793, le Prince-Evêque de Liège DE MEAN reprend possession de son trône épiscopal, suite à l’évacuation des Français.

Les conseillers de la municipalité de Liège sont bannis. DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent se réfugie à Paris.

Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

On doit plaider en français à Corswarem

En 1778, considérant que la langue française est devenue « la plus commune et générale à Corswarem », le Prince-Evêque de Liège, DE VELBRUCK Charles-François, interdit de plaider en flamand devant la cour locale.

Les élus de Waremme jugés responsables de l’incendie

En février 1693, les autorités de Waremme ont été reconnues responsables de l’incendie de la ville en 1691 par les soldats français.

En conséquence, dans un premier temps, quatre notables vont être adjoints au magistrat de la ville avec voix délibératives.

Dans un deuxième temps, une réforme du règlement électoral est réclamée: « … Les jurés et conseillés n’étant qu’annales, le sort tombe souvent sur des personnes idiotes et mécaniques qui, ignorant leur devoir et sans faire réflexion à leur serment, élisent pour bourgmestres aucuns des incapables … »

La mauvaise gestion financière de la ville est également pointée du doigt.