Pierre Ferette écrit à ses parents (Celles – France)

Le 5 juillet 1810, FERETTE Pierre-Joseph, journalier à Celles, fusilier au 5ème Bataillon de la 1ère Compagnie du 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, écrit à ses parents, de Paris:

« Mon très cher père et très chère mère,

En réponse à la vôtre datée du 30 mai dernier par laquelle j’ai eu la satisfaction d’apprendre que vous jouissiez d’une santé parfaite, espérant que la présente vous trouvera de même quoique de mon côté je me porte bien Dieu merci. Je souhaite une continuation parfaite de même qu’à vous tous, mon cher père.

C’est la seconde fois depuis peu mais l’argent que vous m’avez fait le plaisir de m’envoyer m’est arrivé avec votre lettre. Rien autre chose à vous marquer pour le présent que de vous faire mes compliments, de même qu’à ma mère et frères après vous avoir embrassé de tout mon cœur et désirant que Dieu nous donnera la grâce de nous revoir un jour.

Finissant la présente, je vous prie de faire mes compliments à M. HAMOIRE et à sa prétendue épouse et à toute sa famille. Vous leur direz de ma part que je leur souhaite toutes sortes de bonheur touchant leur mariage et que je me recommande à eux. Ce serait un effet de leur bonté que de m’envoyer un peu d’argent. Je leur serait infiniment obligé, je vous prie de faire mes compliments à M. GODECHAL et à sa famille et qu’il ait soin de me renvoyer ce qu’il m’a proposé et que je me recommande de sa personne. Je lui serai infiniment reconnaissant. Mes compliments à MARECHAL et à son épouse.

J’ai fini ma lettre en vous embrassant de tout mon coeur et suis pour la vie votre très humble et obéissant fils.

Mon père, je vous prie de faire mes compliments à HALAIN et à ses frères de la part de HALAIN François. Leur fils qui se porte bien et qu’il espère que la présente vous trouvera dans la même situation et qu’il fait ses compliments à ses oncles et tantes et à ses cousins, de même qu’à GOUGNAR Marie et que je les embrasse de tout mon cœur.

p.s.: je ne suis plus camarade de lit de FERETTE, mais je ne suis pas éloigné de lui. FERETTE couche avec un jeune homme de Thisnes. HALAIN a reçu une couronne et demie que son père lui a envoyée.

Son adresse dans le même bataillon et la même compagnie que moi.

Ecrivez-nous de suite.

François Halain écrit à son père (Celles – France)

Le 22 avril 1810 (?), HALAIN François, laboureur à Celles, soldat au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, écrit à son père, HALAIN Pierre, depuis Paris:

« Mon très cher père,

Je vous écris pour vous faire savoir que je suis en bonne santé, espérant que vous êtes de même et toute la famille et pour vous faire savoir que j’ai reçu l’argent que vous m’avez envoyé, une couronne et demie et je suis bien content de ce que vous m’aviez envoyé et, Mon très cher père et mes trois sœurs, je vous fait beaucoup de compliments et à mes cousins et à mes cousines et à mes tantes et parents et amis et je vous écris pour une nouvelle que j’étais au mariage de l’empereur le 2 avril et il y avait beaucoup de monde et (toute la qu’il est feu en fans me ?) et le plus vieux de mes frères y m’est bon. Je lui fais beaucoup mes compliments et on parle de partir bientôt et nous sommes tous les deux ensemble avec FEROIT Joseph et je finis ma lettre en vous embrassant de tout mon coeur.

François Halain, acquitté (Celles – France)

Le 23 février 1810, HALAIN François, laboureur à Celles, soldat au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, condamné par contumace, à Paris, comme déserteur au début du mois, est acquitté par jugement contradictoire.

François Halain, déserteur (Celles – Paris)

Le 2 février 1810, HALAIN François, laboureur à Celles, soldat au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, est condamné par contumace, à Paris, comme déserteur, à trois ans de travaux publics et à 1.500 francs d’amende. Il sera plus tard acquitté.

Naissance de François Halain (Celles)

Le 9 janvier 1789, HALAIN François voit le jour à Celles. Ses parents sont HALAIN Pierre et GEURY Marie-Anne. Il sera laboureur. Il servira dans les armées napoléoniennes.

Mort de François Halain (Espagne – Celles)

Le 29 novembre 1811, HALAIN François, de Celles, fusilier au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne (?), décède en service à Grenade, en Espagne.

François Halain, soldat (Celles)

Le 10 (20 ?) janvier 1810, HALAIN François, laboureur à Celles, conscrit sous le n° de tirage au sort 60, est incorporé comme fusilier au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne. Son n° de matricule est le 10118. Il désertera. Repris, il sera mis au dépôt, puis mourra en service.