Mort de Marie de Jeneffe l’épouse du « Butor » (Jeneffe)

Le 30 novembre 1279, DE JENEFFE (?) Marie (Maroie ?) décède à (?). Elle était l’épouse du chevalier DE JENEFFE Libert, dit « Butor ».

Elle sera inhumée dans l’église de Jeneffe.

Sa dalle funéraire la représente vêtue d’une tunique sans ceinture, retombant en longs plis jusqu’aux pieds. Ses mains sont jointes en prière, présentées de 3/4 et non de profil. Un long manteau descend de ses épaules. Il est doublé de fourrure. La tête est couverte d’un voile qui descend jusqu’aux épaules.

La figure est placée sous un portique au dessin bien construit. Une arcade ogivale, qui s’inscrit dans un triangle équilatéral, repose sur deux colonnes engagées. L’intrados en est divisé en trois lobes, tandis que son extrados est chargé d’un gâble aux rampants ornés de crochets et se terminant par un fleuron.Le gâble est orné d’une rosace inscrivant un quadrilobe. Les rampants du gâble se terminent latéralement par un profil de retour, derrière lequel émergent de hauts pinacles.

L’inscription est gravée, entre deux filets pleins, en onciales, les mots séparés par des points. La gravure du texte est plus profonde que celle de la figure et du portique:

« LAN . DEL / INCARNATION . NOSTRE . SANGNOR . M . CC . LXXIX / II . KL . DE . DECEMB / RE . MORUT . DAME . MAROIE . DAME . DE . GENEFFE . FEMME . SANGNOR . BUTOR »

Reconstruction de l’église de Grand-Axhe

Entre 1870 et 1872, l’église de Grand-Axhe est reconstruite par les entrepreneurs YANS et BRICTEUX, d’après les plans de l’architecte BLANDOT-GRAYET Jean-Lambert, de Huy. Le curé de la paroisse est l’abbé GILIS (GILLIS ?) Emile.

L’ancien édifice datait de 1751.

Sous la première pierre du nouvel édifice posée le 12 décembre 1870, placée au fond des fondations sous le seuil du portail d’entrée, est placée une caisse en plomb renfermant des monnaies de l’époque, ainsi qu’un parchemin relatant les circonstances de la construction de l’église et les faits principaux de l’époque, notamment l’interruption du Concile et les victoires des Allemands en France.

Structure de l’église

Le nouvel édifice est de style gothique. Construit en briques et pierres. Il est composé d’une tour en façade, suivie d’une nef principale à 4 travées, s’ouvrant sur un chœur d’une travée droite à chevet semi-hexagonal. Des collatéraux de 6 travers flanquent la tour et le chœur, formant des chapelles et des annexes. Adossées aux collatéraux, des tourelles polygonales. La tour avec portail à voussures est surmontée d’un gâble fleuronné et de 2 baies en lancette. Un double cordon de pierre, chanfreiné, délimite la partie supérieure de la tour. Elle est terminée par des pignons couverts en bâtière, ouverts par des baies en arc brisé à remplage et abat-son. La flèche est octogonale.

L’intérieur de l’église

La nef est portée sur des colonnes à fût lisse stuqué et à chapiteau à crochets recevant la retombée des arcs brisés s’ouvrant sur les collatéraux. La voûte est à croisée d’ogives dont les formerets retombent sur 3 colonnettes accouplées avec chapiteau à crochets, engagées et portées par des culots à tête d’angelots.

L’extérieur et les fenêtres de l’église

La couverture est en bâtière à pente douce. Les bas-côtés en appentis et le chœur sont éclairés par des baies en arc brisé à remplages, séparées par des contreforts dégressifs à épaules en sifflet.

Le mobilier et la décoration de l’église

Le mobilier a été réalisé par les « Ateliers HOCKEN et JANSSEN » de Saint-Trond; les vitraux par DOBBELAERE de Bruges. Les parois sont entièrement recouvertes de peintures marouflées, réalisées par les peintres DEVAUX de Liège et DAMEN F. d’Ans, représentant des scènes de la vie du Christ et de Saints (Eleuthère, Valère, Materne), les mystères du Rosaire, des miracles (Saint-Antoine, Sainte-Claire, …), des scènes de la translation des reliques de Saint-Evergiste (décédé à Termogne), la mort de DE LONGCHAMPS Walter, …