Le jardin des Récollets (Waremme)

Vers 1750, le jardin du couvent des Récollets de Waremme est situé entre l’aile du fond de l’édifice et le Geer. Il s’étend même sur l’autre rive du cours d’eau. Cette partie est accessible par un pont, dit Pont des Récollets ». L’ensemble de la propriété du couvent s’étend sur plus d’un hectare. Le légumier occupe 25 verges de terres. Ce potager est garni d’arbres fruitiers et de jets d’eau. Il y a de belles allées bordées d’arbustes, qui favorisent la prière et l’étude en plein air. Il y a également un petit bois et une prairie longeant le Geer (donnée aux Récollets par FRESON Arnold et son épouse ROBERT Jeanne).

La production de sucre (Hesbaye)

De 1920 à 1930, la production de sucre passe de 4 à 5 tonnes à l’hectare en Hesbaye, grâce à l’utilisation de nouveaux engrais, du désherbage chimique et de l’amélioration de la qualité des semences.

Les anciens biens religieux sont rachetés par des bourgeois (Waremme)

En 1797, à Waremme et dans les environs, les anciens biens religieux sont rachetés par des bourgeois.

L’Etat révolutionnaire a confisqué les biens de l’Eglise pour en faire des « biens nationaux » qui doivent, théoriquement, servir de couverture aux assignats (papier monnaie). En réalité, ces biens sont vendus aux enchères et c’est la bourgeoisie, riche en argent, qui en achète la majorité. Les petits paysans ne savent en acheter qu’un ou deux hectares. On en arrive à une véritable concentration du terroir entre les mains de bourgeois ou de gros paysans.

Certains de ces bourgeois, devenus gros propriétaires de terres, s’établissent à la campagne pour exploiter eux-mêmes leur bien, tels les MASSART à Lantremange.

On ne compte plus que 2 à 3 gros fermiers par village. Les autres habitants ne vivent plus que du travail de leurs mains. La concentration du terroir prépare peut-être la prolétarisation, avant le développement industriel.

Ermengarde fait don de l’alleu de Waremme au Prince Evêque de Liège

Le 5 février 1078, la Comtesse ERMENGARDE fait don de l’alleu de Waremme à l’évêque de Liège, DE VERDUN Henri.

L’alleu de Waremme comprend le château de Waremme, 86 manses totalisant 1032 bonniers de terre (une manse équivaut à 12 bonniers et 1 bonnier équivaut environ à 1 hectare), 5 moulins, 6 brasseries et 815 vassaux qui forment, probablement, toute la population de la localité à cette époque. Des 1032 bonniers, 240 sont encore couverts de forêts.

Au 11ème siècle, Waremme est donc déjà une grosse bourgade agricole. Un bonnier équivalant environ à un hectare, on peut en déduire que le domaine d’ERMENGARDE à Waremme s’étend sur plus de 1.000 hectares (soit environ 70% de la commune de Waremme avant la fusion des communes).

En compensation de cette donation, l’Évêque lui assure l’usufruit de 2 fermes (à Frère et à Alken), la première prévôté qui deviendra vacante, une prébende de 30 livres dans chaque monastère.

La charte de donation révèle que la Comtesse ERMENGARDE et le Prince-Evêque DE VERDUN Henri voulaient être inhumés au même endroit (« … in loco illo ubi communiter voluerimus requiescrere … »), mais ce ne sera probablement pas le cas !

Peu de temps après cette donation, la Comtesse entrera en religion.