Thomas de Hemricourt, Seigneur

En 1171, DE HEMRICOURT Thomas est Seigneur de Hemricourt (Remicourt). Il aura deux fils, DE HEMRICOURT Fastré, qui sera son successeur, et DE HEMRICOURT Thomas.

Note: DE HEMRICOURT Thomas est le premier seigneur de Hemricourt connu.

 

Les cens et rentes que doivent des habitants de Hemricourt

En 1500, les cens et rentes dues par des habitants de Hemricourt (Remicourt):

  • LAGALI Piron: sur sa cour gisant sur l’Yerne (3 muids, 4 setiers); sur un jardin (3 muids); sur un enclos, dit « le cortil de France », (2 muids, 4 setiers)
  • DE HEMRICOURT Pakéal: sur sa maison et brassine gisant devant l’église (3 muids, 6 setiers)
  • ASMAN Ernuld: sur sa maison en Mont – qui fut à Libion du Mont – (3 muids)
  • DE HEMRICOURT Tilmant: sur sa maison devant l’église (2 muids); sur un jardin au-dessus de la maison (15 setiers)
  • DE HEMRICOURT Fastroulle: sur un jardin en Mont (2 muids, 1 tierce)
  • STIENNE Thirion: sur un petit cortil devant la Voie de Huy (6 setiers)
  • DE HEMRICOURT Rigauld: sur le cortil de JOIST Gilet, devant le Pont (6 setiers); sur une tenure (4 setiers); sur une autre place où il y avait un taverne (2 setiers)
  • DE HEMRICOURT Rigauld: sur la brassine qui fut à RENNECHON du Pont (6 deniers, 8 chapons); sur 2 masures devant le Pont (8 deniers, 1 chapon); sur la cour TROUVE Collard (1 denier)
  • DE HEMRICOURT Gilehoul: sur sa maison (3 chapons)
  • DE HEMRICOURT Collin: sur sa maison à la Markèse (4 deniers, 2 chapons)
  • ASMAN Ernuld, dit « Le Jeune: sur sa maison en Mont (18 deniers, 6 chapons)
  • DE HEMRICOURT Fastroulle: sur une tenure joindant damont à la Voie de Huy (15 deniers, 2 chapons); sur le cortil qu’on dit « le falkenier », en coeur un Mont (3à deniers, 5 chapons)
  • DE HEMRICOURT Tilmant: sur une tenure où demeure à présent GAYE Walthère (2 deniers, 2 chapons); sur le cortil « Notre-Dame », au-dessus de cette tenure (6 deniers, 2 chapons); sur la tenure qui fut « Ottelet », gisant à la Markède (4 deniers)
  • DE SAIVE Raskin: sur une maison séant à « Tombeu », damont et vers vers Geer à Wérixhas (6 deniers, 6 chapons)
  • Les héritiers de DE TOMBEU(R): sur une tenure qu’on dit « la maison blanche à Tombeu(r) (8 deniers, 4 chapons); sur un journal de terre au-dessus des prés de Hemricourt (1 obole); sur 15 verges de pré entre les prés de Hemricourt (6 deniers)
  • DE HEMRICOURT Raskin: sur la tenure qu’on dit « le blanc moine » (6 deniers, 2 chapons); sur d’autres biens (1 obole, 6 vieux gros, 4 deniers, 4 chapons)
  • LAGALI Piron:sur un jardin (4 deniers, 2 chapons)
  • DE HEMRICOURT Pakéal: sur un jardin entre le moulin et le jardin du seigneur (11 deniers, 5 chapons)
  • STIENNE Thirion: sur sa cour et sa tenure en Mont (30 deniers, 6 chapons); sur d’autres biens (30 deniers, 5 chapons)

Le château de Hemricourt

En 1508, le château de Hemricourt (Remicourt) se présente sous la forme d’une Motte de terre surmontée d’une tour de défense à la charpente de bois. Sous la Motte, prend naissance un souterrain, par lequel le Seigneur peut fuir en cas de nécessité. L’issue secrète se trouve dans un talus.

Le château est entouré de fossés, emplis d’eau, alimentés par l’Yerne.

La ferme du château (Hemricourt)

Vers 1520, la ferme du château de Hemricourt (Remicourt) exploite de 70 à 80 bonniers de terres.

La Seigneurie de Hemricourt

En juin 1632, la Seigneurie de Hemricourt (Remicourt) consiste en une haute, moyenne et basse justice; une maison-forte (château ?) et ses cour, jardin, prés, terres, rentes et cens; les banalités du moulin, de la brasserie et du four. La superficie est d’environ 100 bonniers. Les rentes s’élèvent à 35 muids d’épeautre, 66 chapons et 238 deniers fortis.

La Seigneurie de Hemricourt avant 1287

Le Seigneur est propriétaire foncier. Son château-fort lui sert de résidence, ainsi qu’à ses homme d’armes. A côté de celui-ci, une imposante ferme exploite les nombreuses terres, qui constituent sa réserve seigneuriale. Non loin de là, en bordure de l’Yerne, au lieu-dit « le Vivier », son moulin à eau est fréquenté par la population soumise aux bannalités. Aux environs de cet ensemble, se trouvent les maisons et les huttes de la population. Elles sont établies le long du « Mont » (qui deviendra, bien plus tard la rue du Presbytère), à la « Maikèse » (qui deviendra la rue du Haut-Vinave) et près du pont jeté sur l’Yerne.

La population vit dans un état voisin du servage. Elle ne peut quitter le village, ni se marier au-dehors, sans le consentement du Seigneur.

Elle est soumise à un ensemble de redevances et d’obligations, dont certaines ont un caractère personnel et d’autres sont inhérentes à la nature du bien mis en oeuvre. C’est ainsi que cette population:

  • est soumise à la justice du Seigneur;
  • lui doit un nombre considérable de corvées (grâce aux-quelles il entretient sa réserve seigneuriale);
  • est sujette aux bannalités (par exemple, l’obligation de moudre le grain au moulin du Seigneur, moyennant paiement) et au droit de morte-main (en vertu duquel, après le trépas d’un chef de famille, le seigneur s’empare du meuble le plus riche de la maison);
  • est soumise à la « taille » (prélèvement que le Seigneur effectue sur les revenus des villageois, en échange de sa protection).

Les « serfs » sont soumis aux exigences arbitraires du Seigneur. Ils sont « Taillables et corvéables à merci ».

Le Prince-Evêque devient suzerain de Hemricourt

En août 1287, un accord est conclu entre le Seigneur DE HEMRICOURT Guillaume et le Prince-Evêque de Liège, Jean. Aux termes de cet accord, le Seigneur de Hemricourt (Remicourt) devient le vassal du Prince-Evêque, moyennant une rente annuelle de 200 muids d’épeautre. Cette inféodation constitue un épisode de la rivalité opposant le Prince-Evêque au Duc DE BRABANT.

Jusque-là, les Seigneurs de Hemricourt n’avaient pas de suzerain ou de supérieur féodal. A partir de ce moment, le Seigneur de Hemricourt renonce à son indépendance, en échange d’une rente annuelle.

Une rente de 200 muids représente une grosse somme. Elle se justifie par le fait que la Principauté de Liège est menacées par les Ducs de Brabant, qui désirent étendre leurs territoires vers l’Est. Cette poussée va entraîner la bataille de Woeringen et l’annexion du Limbourg. Pour résister à cette pression, le Prince-Evêque doit pouvoir compter sur l’appui militaire des Seigneurs se trouvant dans la partie de la Principauté, convoitée par les Brabançons.

La Seigneurie devenant fief, son statut juridique change. Elle ne pourra notamment plus être transmise, par succession, par vente, …, que moyennant des formalités juridiques (relief, transport, …) qui relèvent de la compétence de la Cour féodale du Prince-Evêque.

Joannes de Aquila, recteur (Hemricourt)

En 1715, DE AQUILA Joannes (Jean) est recteur de l’autel de Saint-Hubert et de Sainte-Marie, en l’église de Hemricourt (Remicourt).

Nicolas Delpaire, recteur (Hemricourt)

En 1706, DELPAIRE Nicolas est recteur de l’autel de Saint-Hubert et de Sainte-Marie, en l’église de Hemricourt (Remicourt).

Jacob Ruyte, recteur (Hemricourt)

En 1696, RUYTE Nicolas est recteur de l’autel de Saint-Hubert et de Sainte-Marie, en l’église de Hemricourt (Remicourt).