La bataille d’Othée

Le 23 septembre 1408

En 1406, les opposants à l’élu de Liège DE BAVIERE Jean, surnommés les hédroits, provoquent le départ du Prince. Ils nomment DE PERWEZ Henri mambour de la Principauté et portent le fils de ce dernier, DE PERWEZ Thierry, sur le trône épiscopal. Les beau-frère et frère de DE BAVIERE Jean, le Duc DE BOURGOGNE SANS PEUR Jean et le Comte DE HAINAUT Guillaume, volent au secours du Prince déchu, pour lui rendre le trône épiscopal liégeois.

Depuis 1378, Avignon et Rome ont chacune un Pape. Tandis que Rome soutient DE BAVIERE Jean, Avignon supporte les prétentions de DE PERWEZ Thierry, au siège de Saint-Lambert.

Les forces sont disproportionnées. D’un côté 5 à 6000 communiers liégeois et hutois, renforcés par 500 hommes d’armes à cheval (nobles et notables du pays) et par une centaine d’archers mercenaires anglais commandés par DE PERWEZ Henri. De l’autre, les armées de Bourgogne et de Hainaut, soit 5000 hommes d’armes, dont 3000 cavaliers et un millier d’archers anglais.

Le combat s’achève par la défaite des Liégeois et leur massacre. DE PERWEZ Henri et DE PERWEZ Thierry succombent dans cette boucherie qui fait quelque 8.000 morts. Non contents du carnage opéré sur place, les vainqueurs vont ensuite se livrer à une répression effroyable de la population vaincue: les troupes de DE BOURGOGNE Jean, dit « Jean sans Peur », précipitent des femmes et des ecclésiastiques dans la Meuse, depuis le pont des Arches.

DE BAVIERE Jean peut, dès lors, exercer un pouvoir illimité. La Principauté va perdre une grande part de son indépendance (privation des franchises, amendes énormes à acquitter, …)

Bauduin de Monjardin mène des actions militaires pour le Prince-Evêque de Liège (Waremme)

En 1396, le châtelain de Waremme, DE MONTJARDIN Bauduin, se voit confier la mission de guerroyer contre l’armée de l’Archevêque de Cologne. En compagnie de DE PERWEZ Henri, il ravage les postes avancés des frontières de l’électorat allemand. Cette action est menée avec une telle énergie que l’Archevêque DE COLOGNE Frédéric, inquiet de l’allure que prennent les événements, sollicite une trêve auprès du Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Jean. Cette trêve sera suivie du traité de la « Paix de Caster ». Le Châtelain de Waremme assumera par la suite d’autres missions difficiles.

jean de bavière prince-évêque de liège

jean de bavière prince-évêque de liège