Un massacre évité à Momalle

Le 6 septembre 1944, les Allemands entendent venger les neuf soldats exécutés à la ferme de Streel, sur la population de Momalle rassemblée dans l’église du village. SMEETS Mathieu, qui parle très bien l’allemand, tente d’infléchir la funeste résolution de l’officier qui les commande: « Tous des braves gens; ils n’ont pas pu exécuter les soldats retrouvés à la ferme de Streel« .

L’officier consent à libérer les femmes et les enfants, mais il veut exécuter 45 hommes hommes. Ses soldats réclament vengeance !

SMEETS Mathieu supplie l’officier de ne pas commettre l’irréparable. La guerre sera bientôt finie et il ne peut souiller son honneur par un crime abominable. Il lui suggère d’emporter tous les véhicules disponibles, en échange de la vie des villageois. L’Allemand finira par accepter. La persévérance de SMEETS Mathieu a ébranlé la détermination de l’officier.

On a échapper de peu à un nouvel « Oradour-sur-Glane ».

Le Groupe « Zoro » (Hesbaye)

Début 1943, le Commando de Résistants dirigé par DERWA Arthur, dit « Arthur », compte environ 80 hommes. Il prend le nom de « Section Punitive Belge (SPB), mais est familièrement appelé « Groupe Zoro ».

Son rayon d’action comprend 21 villages:

  • Bergilers
  • Crisnée
  • Fooz
  • Grandville
  • Herstappe
  • Hodeige
  • Hognoul
  • Jeneffe
  • Kemexhe
  • Lamine
  • Lantremange
  • Lens-sur-Geer
  • Lowaige
  • Momalle
  • Oreye
  • Otrange
  • Pousset
  • Remicourt
  • Roloux
  • Thys
  • Velroux

Il a pour mission principale de faire la chasse aux collaborateurs, indicateurs et dénonciateurs. Chaque cas est instruit, passe en « Conseil de Guerre » (généralement dans une grange). L’accusé est assisté d’un aumônier. Il est ensuite généralement exécuté.Pour chaque exécution, un dossier est établi. Il sera remis à la Justice, à la Libération.

Le Travail Obligatoire, en Allemagne

Le 6 mars 1942, un décret de l’Occupant institue le travail obligatoire en Allemagne, pour les hommes qui ne peuvent justifier d’une occupation régulière.

Des renforts pour les Résistants (Waremme)

Le 7 septembre 1944, après avoir posté ses hommes aux différents points stratégiques de Waremme, NELIS Gaston envoie un message au commandant REYNTENS Louis, à Les-Waleffes. Celui-ci décide d’envoyer à Waremme, en renfort, un peloton de la Compagnie 419.

LEBURTON Edmond désigne BAILLY Joseph pour prendre le commandement de la trentaine d’hommes qui composent ce peloton, la plupart sont des Waremmiens.

Des instructions pour la reprise de Waremme

Le 6 septembre 1944, REYNTENS Louis ordonne à NELIS Gaston, dit « Joseph », de prendre le contrôle de Waremme, avec un groupe de dix hommes et quatre gendarmes.

  • Il devra contrôler les points stratégiques: le carrefour du Centre, la centrale téléphonique, la gare, l’Hôtel de Ville, la gendarmerie.
  • Il devra veiller à rétablir les administrations telles qu’elles fonctionnaient le 10 mai 1940.
  • Il devra contenir tout désordre, spécialement les violences envers les collaborateurs (pour éviter le renouvellement de « l’Affaire Doyen »). Dans la mesure du possible, ceux-ci seront incarcérés à l’Hôtel de Ville, pour les mettre à l’abri des exactions.
  • Il devra prendre les dispositions nécessaires pour éviter le pillage des magasins et des habitations appartenant à ces collaborateurs.

LEBURTON Edmond désigne les hommes mis à la disposition de NELIS Gaston:

  • BOURS Jean
  • GODBILLE Maurice
  • HERCKENS Jules
  • LEJEUNE René
  • MISSOTTEN Hubert
  • MOUREAU Edmond
  • PAPY Justin
  • SAUWENS André
  • THOMAS Jean-Baptiste

Avant l’opération, le groupe va se cacher dans la ferme de DOUCET Jules.

Les Compagnies du Groupe « Otarie » (Waremme – Hannut)

En 1944, le Groupe « Otarie » regroupe environ 600 hommes, répartis en 4 Compagnies:

  • la Compagnie 419, commandée par le lieutenant LEBURTON Edmond, composée principalement de Waremmiens;
  • la Compagnie 420,  commandée par le lieutenant CARTUYVELS Alfred, composée principalement de Hannutois;
  • la Compagnie 423, commandée par le lieutenant SIMON François, composée principalement de Flamands de Heers – Marlinne;
  • la Compagnie « Etat-Major ».

Il faut y ajouter la cinquantaine de gendarmes, commandés pat le lieutenant JAMAR Ambroise.

 

On dégage les rues à Waremme

Le 2 septembre 1944, des hommes réquisitionnés s’activent à dégager l’entrée de la rue Gustave Renier et le carrefour avec la rue de Huy, à Waremme.

Les gendarmes (Waremme)

Le 28 août 1944, durant le bombardement de Waremme, le lieutenant JAMAR Ambroise ne quitte pas le porche de la gendarmerie, rue Porte de Liège. Il réalise que la ville est durement touchée et qu’il aura besoin de toute la brigade pour assurer l’ordre et protéger les biens des sinistrés. Il donne ses instructions à l’adjudant MARECHAL Jules pour rappeler les hommes qui sont déjà rentrés chez eux et pour prendre toutes les mesures indispensables pour organiser les secours.

Les installations ferroviaires sont gardées (Waremme – Allemagne)

Durant la Seconde Guerre Mondiale, en raison de la multiplication des actes de sabotage sur le territoire de Waremme, les Allemands décrètent que des hommes âgés de 18 à 50 ans doivent être réquisitionnés pour monter la garde, la nuit, afin de garantir la sécurité des installations ferroviaires.

Le Résistant Edmond Leburton (Waremme – Belgique)

A l’automne 1940, le Waremmien LEBURTON Edmond inscrit, à la Légion Belge, 2 pelotons d’hommes qu’il a recrutés. Ils constituent le noyau de la future Armée Secrète, qui sera chargée d’épauler les armées alliées.

Sous le pseudonyme de « Jean-Pierre », il commandera (jusqu’à la Libération) la Compagnie 419 Refuge Otarie, secteur 4 de la Zone IV.