La « Table des Pauvres » ou « Table du Saint-Esprit »

Vers 1200, elle est la principale institution de secours et le restera jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Son apparition date, au plus tard, du début du 13ème siècle. Elle naît de l’obligation pour chaque communauté de subvenir à l’entretien de ses propres pauvres. L’organisme existe donc, en principe, dans chaque paroisse, indépendamment d’autres fondations charitables. Il n’échappe pas totalement au contrôle de l’Eglise. L’hégémonie de l’administration civile s’explique, dès la naissance, par le développement des villes et la formation d’un esprit communal. Elle découle aussi des nécessités pratiques. Chargé de réglementer la mendicité, le magistrat local est amené à se préoccuper du même coup des conditions d’octroi des secours. Les revenus des « tables » trouvent leur origine dans le patrimoine foncier, fruit de dons et de legs, dans les aumônes et le produit des quêtes. Ils sont administrés par des proviseurs ou maîtres des pauvres. Les titulaires sont en principe désignés, en ville, par le magistrat, par les échevins et la communauté à la campagne. Mais là, Seigneur et curé peuvent jouer un rôle prépondérant. Les secours sont distribués en argent ou en nature.

A la fin de leur vie, certaines personnes aisées ou grands propriétaires fonciers de la paroisse éprouvent le besoin de laisser une partie de leur patrimoine à l’Eglise, en vue du salut de leur âme. A cet effet, elles affectent les revenus d’une partie de leur succession immobilière aux personnes pauvres de la paroisse. Ces rentes sont désignées sous le vocable « Mense du Saint-Esprit ».

Ce patrimoine de terres et de legs a été constitué au fil des siècles par de généreux donateurs au profit des indigents de la paroisse. Le curé en cède le plus souvent la gestion à des mambours ou tenants des pauvres.

Ménages inscrits au Bureau de Bienfaisance de Waremme

En 1921, 110 ménages sont inscrits sur la liste des indigents du Bureau de Bienfaisance de Waremme.

Les indigents trouvent du réconfort auprès des Soeurs de Waremme

Après 1919, les Sœurs de l’Institut des Filles de la Croix à Waremme distribuent de la soupe aux indigents.

Le Bureau de Bienfaisance (Waremme)

En 1900, le Bureau de Bienfaisance de Waremme octroie des pensions à 95 vieillards et infirmes. Il dispose d’un corbillard pour les indigents.

Enseignement gratuit pour les indigents (Waremme)

En 1871, le Bureau de Bienfaisance de Waremme décide l’admission gratuite d’indigents dans l’enseignement primaire communal et à l’Ecole Moyenne.

Une épidémie de choléra (Waremme)

En 1866, une grave épidémie de choléra décime la population de Waremme. De l’eau phéniquée et du chlorure de chaux sont répandus à profusion dans les maisons des indigents, dans les canaux, rigoles et lieux insalubres de la commune. Les mares d’eau et rigoles reçoivent un écoulement. Les tas de fumier existant sur la voie publique et dans les cours des habitations sont transportés.

Il n’existe pas d’égouts à Waremme.

Les indigents doivent envoyer leurs enfants à l’école (Waremme)

Dès 1863, les indigents de Waremme sont sommés d’envoyer leurs enfants à l’école, sous peine de voir supprimés les secours qui leur sont accordés.

Cinq puits seront construits (Waremme)

En 1861, le Bureau de Bienfaisance de Waremme prend la décision de faire construire cinq puits et d’améliorer la Fontaine Saint-Michel pour procurer de l’eau potable aux indigents.

Le Bureau de Bienfaisance (Waremme)

En 1855, le bureau de bienfaisance de Waremme distribue du pain aux pauvres, leur paie le médecin et le pharmacien, ainsi que les frais relatifs à l’instruction des enfants.

Revendications médicales (Waremme)

Le 20 octobre 1853, dans le journal « Le Scalpel », organe des professionnels de la médecine, de la pharmacie et de l’art vétérinaire, les médecins de l’arrondissement de Waremme émettent le vœu que le nombre d’officines pharmaceutiques soit limité et que leur siège soit fixé par la députation permanente, sur avis du conseil médical provincial. Ils demandent également que le projet de loi sur le service médical des pauvres accorde à l’indigent la liberté de choisir le médecin qui a sa confiance.