Début du procès « INUSOP » (Waremme – Belgique)

Le 5 février 1996, le procès « INUSOP » débute devant la Cour de Cassation.

Guy Coëme renvoyé une seconde fois en Cassation (Waremme – Belgique)

Le 14 juillet 1994, le Waremmien COEME Guy est renvoyé une seconde fois devant la Cour de Cassation, dans le cadre de l' »Affaire INUDOP », pour faux et usage de faux en écriture, escroquerie, abus de confiance..

L’INUSOP est un Institut interuniversitaire de sondages d’opinion, proche de l’ULB. On reproche à COEME Guy d’avoir bénéficié d’avantages de l’Institut (enquêtes politiques gratuites, prise en charge d’abonnements de presse, cours d’anglais) en échange de l’attribution de 4 contrats importants dans les années 80.

Des « problèmes » à l’INUSOP (Belgique)

En août 1984, un article du journal « Le Soir » fait état de problèmes de gestion, découverts à l’institut de sondage « Inusop ».

Cet institut, proche de l’ULB, est dirigé par JAVEAU Camille et DELRUELLE Nicole.

Merry Hermanus renvoyé devant la Cours de Cassation (Belgique)

Merry Hermanus

En octobre 1995, après COEME Guy, c’est HERMANUS Merry qui est renvoyé devant la Cour de Cassation, dans le contexte de l’Affaire « Inusop ».

Portrait de Guy Coëme (Waremme)

COEME Guy

COEME Guy est né à Bettincourt, le 21 août 1946.

Licencié en sciences politiques de l’ULg (1964-1968), COEME Guy entre très tôt en contact avec le mouvement socialiste. Après son service militaire (1970), il occupe une fonction administrative au secrétariat du PSB.

COEME Guy fait son entrée en 1971 au conseil communal de Waremme et devient immédiatement échevin. Un an plus tard, il entre au conseil provincial et devient député permanent (1974). Ayant la compétence de l’enseignement provincial liégeois, il est à la base de l’ISIL, de l’IPES Waremme, du Centre PMS de Huy et du Cecotepe puis de la SA CECOForma (1979).

Président de la Société de Développement régional de Wallonie (1978), il participe à la création de la Société régionale d’Investissement pour la Wallonie (SRIW), dont il est administrateur (1979-1980). En février 1981, COEME Guy succède à DEWORME Elie au poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires wallonnes. La même année, il est élu député, ce qui lui donne le droit de siéger dans le tout nouveau Conseil régional wallon. Il en profite pour présenter un projet de décret relatif aux problèmes dont il eut la responsabilité ministérielle, portant sur la rationalisation de la distribution de gaz et électricité. Président du comité permanent des Fédérations socialistes wallonnes (1983) et vice- président du PS (1983-1988), il organise un Congrès des Socialistes wallons (1984) en vue d’évaluer la situation économique et industrielle de la Wallonie, trois ans après la réforme de l’Etat.

Nouveau bourgmestre de Waremme (1987), il préside aussi l’Exécutif régional wallon durant la crise qui suit l’élection de décembre 1987. Trouvant d’ailleurs que le gouvernement central met trop de temps à se former, il s’interroge sur ce que devrait être l’attitude des exécutifs régionaux, car ils doivent veiller au développement de nos régions.

Pourtant, en mai 1988, il devient Ministre de la Défense nationale. Profitant du climat de détente internationale, COEME Guy accomplit quelques coupes sombres dans son budget et prend toute une série de mesures destinées à réduire les effectifs. Durant son mandat, il a aussi à gérer la Guerre du Golfe. En mars 1992, il devient Vice-premier ministre et ministre des Communications et des Entreprises publiques dans le Gouvernement « Dehaene ».

Suite aux élections communales d’octobre 1994, il est proposé à nouveau comme bourgmestre de Waremme et, en mai 1995, les électeurs reconduisent son mandat au parlement fédéral. Emporté dans la tourmente des « Affaire Agusta », « Affaire Dassault » et « Affaire Inusop », COEME Guy doit se résoudre à démissionner de l’ensemble de ses mandats.

Un temps frappé d’inéligibilité, il connait une « traversée du désert » d’une dizaine d’années. Il redeviendra bourgmestre de Waremme en 2006 et député fédéral en 2007.

Guy Coëme est condamné dans l’affaire « INUSOP » (Waremme – Belgique)

Le 5 avril 1996, COEME Guy est condamné à deux ans de prison avec sursis, par la Cour de Cassation, dans le cadre du procès « INUSOP ». Il est, en outre, privé de ses droits civils et politiques pour 5 ans. Il perd également ses mandats de député et de bourgmestre. Il est condamné pour faux, usage de faux, escroquerie, abus de confiance et corruption.

D’autres personnes sont également condamnées :

  • JAVEAU Camille à un an de prison
  • VOSS-WINKEL Nicole à un an de prison
  • HERMANUS Merry à un an de prison
  • MAZY Jean-Louis à neuf mois de prison
  • HOLLANDER Emmanuel à huit mois de prison
  • STALPORT Jean-Louis à six mois de prison
  • WILLERMAIN Robert à six mois de prison.

Toutes ces peines sont assorties d’un sursis et d’une amende.

Ce procès est particulier, car c’est la première fois dans l’histoire de la Belgique que la Cour de Cassation est appelée à juger un ministre. La Cour a donc du improviser une procédure pour le faire.

L’affaire « INUSOP » est liée au financement occulte du Parti Socialiste.

merry hermanus

merry hermanus

 

Arrestation de Camille Javeau (Belgique)

Le 26 août 1989, JAVEAU Camille, ancien directeur de l’institut de sondage « INUSOP » est arrêté par le juge d’Instruction VAN ESPEN Jean-Claude.

Au cours de son interrogatoire, accusé d’avoir « puisé dans la caisse » à des fins personnelles, il met en cause diverses personnalités du monde politique, sportif et du monde des affaires. Il dit, notamment, avoir remis plusieurs centaines de milliers de francs belges à WILLERMAIN Robert pour sa campagne électorale.

Camille Javeau est suspecté de « magouilles » avec différents hommes politiques (Belgique)

En avril 1989, JAVEAU Camille, le directeur de l’institut de sondage d’opinion « INUSOP » est suspecté de « magouilles » avec différents hommes politiques.

Une lettre anonyme le met en cause pour des « malversations » avec le Ministre de la Défense Nationale, COEME Guy, et WILLERMAIN Robert, chef de cabinet du Ministre du Commerce Extérieur, URBAIN Robert.

L’enquête du juge VAN ESPEN Jean-Claude établit la mise en place d’un système qui a permis à des cabinets ministériels socialistes, de commander des études « bidon » à l’institut de sondage, qui a ristourné au parti socialiste, une partie importante des montants facturés aux cabinets ministériels, sous le couvert d’irrégularités de procédures d’adjudication, de surévaluations de prix et d’escamotages de contrôles.

Guy Coëme demande sa réhabilitation (Waremme – Liège – Belgique)

Le 15 mai 2006, COEME Guy comparait devant la Chambre des Mises en Accusation de Liège, dans le cadre de sa demande de réhabilitation, suite à ses condamnations dans les procès « Inusop » et «Agusta-Dassault ».

Guy Coëme renonce aux prochaines élections législatives (Waremme – Belgique)

Le 5 mars 2003, COËME Guy annonce qu’il ne se présentera pas aux élections législatives du 18 mai prochain. Il préfère s’abstenir car il existe un doute sur son éligibilité.

En effet, il existe une divergence d’interprétation dans l’évaluation de la période d’inéligibilité encourue suite à sa condamnation dans le dossier « INUSOP ». Pour ses avocats, cette période prenait fin le 5 avril 2001, soit 5 ans après l’arrêt définitif dans l' »Affaire INUSOP », son inéligibilité pour l' »Affaire Dassault » ayant été absorbée par celle-ci. D’autres juristes mettent en doute cette interprétation. Les 5 ans d’inéligibilité ne prendraient fin qu’après la période de sursis, elle-même fixée à 5 ans.