En 1715, quelques prix (Waremme)

En 1715, quelque prix dans la région de Waremme – Hodeige:

  • 1 livre de beurre: 8 patars 15
  • 1 livre de lard: 8 patars
  • 1 pinte d’huile: 10 patars
  • 1 bouteille de Bourgogne: 1 florin 10
  • 1 chapeau pour jeune homme: 4 florins
  • 1 paire de gants pour jeune homme: 1 florin 2 sous 1/2
  • 1 paire de souliers pour jeune homme: 3 florins 7 sous
  • 1 paire de bas pour jeune homme: 4 florins 10 sous
  • 1 camisolle pour jeune homme: 8 florins 10 sous
  • 1 mouchoir de poche pour jeune homme: 7 sous 5
  • 1 livre de plomb: 14 liards
  • 1 fenêtre en plomb avec vitres: 3 patars le pied

Prix de denrées alimentaires (Hesbaye)

En 1931, quelques prix de denrées alimentaires en Hesbaye:

  • Oeuf: 0,68 franc
  • Kilo de lard: 11,09 francs
  • Kilo de saindoux: 11,33 francs
  • Pain d’un kilo: 1,57 franc
  • Kilo de beurre: 25,95 francs
  • Kilo de sucre cristallisé: 2,51 francs

Prix de denrées alimentaires (Hesbaye)

En 1929, quelques prix de denrées alimentaires en Hesbaye:

  • Oeuf: 1,40 francs
  • Kilo de lard: 21,80 francs
  • Kilo de saindoux: 19,00 francs
  • Pain d’un kilo: 2;32 francs
  • Kilo de beurre: 34,00 francs
  • Kilo de sucre cristallisé: 3,17 francs

Fournitures à l’armée (Waremme – Belgique)

Le 1er août 1914, le général LEMAN donne l’ordre à la coopérative « La Justice » de Waremme de livrer à l’armée:

  • pois
  • haricots
  • sucre
  • riz
  • poivre
  • sel
  • café
  • lard
  • beurre
  • outils de menuisiers
  • outils de forgeron
  • outils de charpentier
  • 50 pioches
  • 100 pelles

Mode de vie en Hesbaye au début du 19ème siècle

Entre 1806 et 1813, le Français THOMASSIN Louis-François rédige Le « Mémoire Statistique ». Il est chef de la division des finances à la Préfecture du Département de l’Ourthe.

Il décrit un peuple très attaché au catholicisme et aux figures ecclésiastiques qui l’incarnent; mais aussi un peuple peu instruit et revendicatif, friand de procès.

Il trace une ligne de partage entre Flamands et Wallons, mais surtout entre classes sociales. Les rares fermiers, propriétaires et locataires, exercent un réel pouvoir sur les nombreux ouvriers agricoles et manoeuvres, qu’ils peuvent congédier à discrétion et qui nourrissent dès lors à leur endroit une rancune tenace.

THOMASSIN observe, par ailleurs, un paradoxe: bien que vivant sur le sol le plus productif du département, le Hesbignon se nourrit très mal, préférant exporter le fruit de son travail et s’alimenter de pain de seigle mal cuit, de lard et de pommes de terre. Seuls les plus aisés dérogent à cette règle.

Il note la présence de débits de boissons dans chaque village mais l’absence presque totale d’auberges, sauf sur la route de Liège à Bruxelles et à Waremme même.

De ce portrait, peu flatteur, on peut encore épingler deux traits significatifs:

  • l’importante consommation d’alcool (de bière et, surtout près de la Meuse, d’eau de vie de grains) qui ne contribue guère à apaiser les esprits;
  • une conception très utilitariste des priorités. THOMASSIN écrit, en effet, que le fermier et le cultivateur de Hesbaye se déterminent difficilement à la plus légère des dépenses pour faire administrer des secours à sa femme et à ses enfants lorsqu’ils sont malades. Par contre, ils prodiguent l’argent dès qu’il s’agit de procurer des remèdes pour leurs chevaux, leurs vaches, leurs moutons, …

Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

Le marché noir à Waremme

Le 13 juillet 1943, quels sont les prix au marché noir:

  • 1 kilo de pois : 20 francs
  • 1 kilo de beurre : 325 francs
  • 1 kilo de haricots : 20 francs
  • 1 kilo de viande : 200 francs
  • 1 kilo de cerises : 25 francs
  • 1 kilo de lard : 325 francs
  • 1 kilo de tomates : 50 francs
  • 1 kilo de fromage blanc : 50 francs
  • 1 kilo de sucre : 125 francs
  • 1 kilo de café : 2.000 francs
  • 1 kilo de tabac : 800 francs
  • 1 paire de chaussettes : 60 francs
  • 1 kilo de pain blanc : 75 francs
  • 1 chemise : 300 francs
  • 1 kilo d’oranges : 25 francs
  • 1 pyjama : 400 francs
  • 1 bâton de chocolat : 25 francs
  • 1 savon de toilette : 40 francs
  • 1 paire de souliers : 1.200 francs
  • 1 costume d’homme : 5.000 francs

La culture de la betterave (Waremme)

Vers 1880, la culture de la betterave sucrière accapare tant d’énergie qu’à la saison de la récolte, il faut recourir à de la main d’œuvre extérieure.

On met à la disposition des saisonniers, de vieilles masures, à proximité de la fabrique de sucre. Le rez-de-chaussée est composé en deux pièces : l’une sert de chambre à coucher pour les hommes, l’autre de cuisine. Les femmes dorment au grenier. Ces saisonniers mangent du lard, du pain noir, des oignons roses et boivent de la bière.