Les anciens remparts cultivés (Waremme)

En 1917, le commissaire d’arrondissement de Waremme et président du « Coin de Terre », HALLET Emile, propose d’exploiter les terres à l’endroit où s’élevaient les remparts, récemment nivelés.

Le « Coin de Terre » est une oeuvre qui met à disposition des familles un lopin de terre pour subvenir à leurs besoins, en cultivant de légumes et des pommes de terre. A Waremme, il y a 82 familles réparties sur 715 ares.

Mode de vie en Hesbaye à la veille de la Première Guerre Mondiale

Vers 1910, dans les communautés villageoises, la base de l’alimentation demeure le pain, la potée aux légumes et la viande de porc. Chaque ménage cuit son pain et, désormais, de nombreuses familles élèvent leur propre cochon. La viande fraîche constitue un plat du dimanche. Mais les choses ont bien évolué. On consomme beaucoup de sucre, acheté en pains de forme conique, puis concassé. Depuis le milieu du 19ème siècle, la culture de la betterave s’est industrialisée.

Le développement des voies de communication routières et ferroviaires a contribué à cet essor, mais a également permis une mutation plis importante: le recul du secteur primaire au profit des secteurs secondaire et tertiaire (commerce et domesticité). Parmi les travailleurs du plateau hesbignon occupés dans l’industrie en 1910, 10% environ le sont au niveau local, mais la majorité « navettent » chaque jour ou, le plus souvent, chaque semaine ou chaque quinzaine, en direction du bassin liégeois. Ils y sont employés dans la métallurgie, le charbon, la construction, mais également dans le secteur textile ou celui du bois.

L’agriculture reste donc cruciale, mais la crise agricole, la mécanisation du secteur et son caractère très exigeant, expliquent la diversification des activités.

Ouverture du marché des denrées alimentaires (Waremme)

En mai 1875, un marché aux légumes, fruits, volailles, beurre, fromage, oeufs et autres denrées alimentaires s’ouvre à Waremme. La décision a été prise par le Conseil Communal de Waremme en novembre 1874

Dérogation pour le Collège Saint-Louis (Waremme)

Le 22 juillet 1941, pour avoir des légumes, le collège Saint-Louis de Waremme est autorisé par la commune à cultiver les surfaces, réservées aux futures routes, qui ont été délimitées dans les champs.

Le Comité de Secours et d’Alimentation (Waremme)

En 1917, le Comité de Secours et d’Alimentation de Waremme s’est fixé comme objectif que dans chaque village, il ne doit pas y avoir une seule famille, riche ou pauvre, qui ne produise directement ou indirectement les légumes, pommes de terre et féculents dont elle a besoin. Pour ce faire, le comité crée des « coins de terre » : des terrains loués à bas prix (20 à 25 francs la verge) par les fermiers, qui n’en retirent guère plus avant la guerre. Ces lopins sont mis à la disposition des familles les plus défavorisées. En 1917, on compte à Waremme 82 de ces jardins, totalisant 715 ares.

Fin 1914, la Croix Rouge s’organise à Waremme

Fin 1914, le Collège Saint-Louis ouvre ses portes à la Croix-Rouge qui y installe une antenne médicale. De nombreuses Waremmiennes se mettent à son service.

La Baronne DE SELYS-LONGCHAMPS prête son auto à la Croix-Rouge pour faire office d’ambulance. Elle fournit les légumes nécessaires à assurer la subsistance de blessés. Elle offre également d’accueillir chez elle les blessés qui ne pourraient l’être à l’antenne médicale.

Le « Jardin Communal » de Guillaume Joachim (Waremme)

En 1914, le bourgmestre de Waremme s’enfuit et JOACHIM Guillaume prend sa place. Il va prendre l’initiative d’un « Jardin Communal ». Des terrains situés entre Waremme et Hartenge son utilisés à cet effet. L’objectif est double :

– la culture de pommes de terre, poireaux et autres plantes potagères qui va permettre à l’administration communale et au Bureau de Bienfaisance de préparer la soupe qui sera distribuée gratuitement aux élèves des écoles (soupe scolaire) et aux plus démunis (soupe familiale) ;

– l’occupation d’une quarantaine de chômeurs pendant une bonne partie de l’année, ce qui leur permettra d’échapper à une éventuelle déportation en Allemagne.

Un nouveau marché à Waremme

Le 13 novembre 1874, le conseil communal de Waremme décide qu’un marché aux légumes, fruits, volailles, beurre, œufs et autres denrées alimentaires sera ouvert dans la ville au mois de mai prochain.