La cantine et le vestiaire scolaire (Waremme)

Le 1er mars 1912, JOACHIM Guillaume fait rapport au conseil communal de Waremme sur les cantines et vestiaires scolaires communaux:

 » … A Waremme, nous savons que bien des élèves des écoles primaires officielles arrivent le matin en mordant dans un croûte de pain sec, que d’autres n’ont pas de chemise, de coiffure, que certains n’ont que des chaussures trouées ou des morceaux de sabots. La moitié de ces enfants sont insuffisamment vêtus pour faire face aux rigueurs de l’hiver …’

Il préconise la solution avancée par WAUTERS Joseph: les communes doivent aider les parents pauvres en établissant la soupe et les vêtements scolaires.

Cette proposition suscite une querelle « droite – gauche » au conseil communal. Les libéraux refusent de voir étendre la cantine et le vestiaire scolaires à l’enseignement libre. Les catholiques estiment qu’il s’agit d’une oeuvre de bienfaisance qui doit bénéficier à tous les élèves. Les socialistes proposent un moyen terme: distribuer le pain et les vêtements dans les locaux officiels, à tous les enfants en âge d’école. Ils acceptent la liberté de l’enseignement, mais refusent de subventionner les écoles libres.

Le conseil communal retiendra la solution socialiste.

Liberté d’enseignement en Belgique

Le 12 octobre 1830, le Gouvernement provisoire proclame, par arrêté, la liberté de l’enseignement.

La Loi « Nothomb » sur l’enseignement primaire (Belgique)

Le 23 septembre 1842, la loi organique de l’enseignement primaire, dite « Loi Nothomb », oblige chaque commune à entretenir au moins une école primaire ou à en créer une si elle en est dépourvue. Elle peut néanmoins adopter une école libre et lui accorder un subside. Cette loi reconnaît le principe de la liberté d’enseignement.