Fouille de la fosse n° 4 (Momalle)

En mars 1984, une fosse, dite « fosse n° 4 », est repérée et explorée sur le « site de la Tène », à Momalle, sur le champ situé de l’autre côté du chemin de remembrement (par rapport aux trois premières fosses découvertes).

Cette fosse a une contour irrégulier de 1 mètre 40 de diamètre, peu profonde sauf dans la partie Nord où la cuvette s’approfondit jusqu’à 50 centimètres sous la couche arable. Le remplissage est uniformément constitué de limon noirci par des décompositions organiques renfermant des charbons de bois épars et des tessons de poteries dispersés. Le fond de la cuvette plus profonde est tapissé d’une couche de 15 centimètres d’épaisseur de limon blanchâtre d’inondation stérile.

Fouille de la fosse n° 3 à Momalle

En juillet et août 1983, la fosse, dite « fosse n° 3 », découverte sur le « site de la Tène » à Momalle, à 4 mètres au Sud-Ouest de la fosse, dite « fosse n° 2 », est dégagée. Un décapage localisé autour de cette fosse ne révèle rien.

Cette fosse est une cuvette à contour et à fond irrégulier de 2 mètres 35 sur 2 mètres 80, de 70 centimètres de profondeur maximum. La charrue a pénétré dans la partie supérieure du remplissage. Celui-ci est presque exclusivement constitué de fragments de terre cuite présentant de nombreuses empreintes de baguettes. Les plus gros morceaux sont localisés dans le fond et le long des bords sur une largeur de +/- 50 centimètres. Au centre, le remplissage consiste en une sorte de cendre renfermant des morceaux plus petits de terre cuite et de nombreuses nodules de limon fondu ayant l’apparence de scories. Quelques gros morceaux de charbon de bois sont disséminés dans tout le remplissage. Des fragments importants de poteries reposent dans le fond de la fosse et principalement dans la cuvette centrale. En effet, dans l’axe Nord – Sud, la fosse présente 3 cuvettes successives, alors que dans le quart Nord-Est, le niveau du sol remonte presque jusqu’à la base de la couche arable.

Comme les fosses, dites « fosse n° 1 » et « fosse n° 2 », la fosse, dite « fosse n° 3 », est creusée dans un limon fin très sableux.

Fouille de la fosse n° 1 à Momalle

En octobre 1975, DESTEXHE Guy découvre le « site de la Tene » à Momalle.

Lors du tracé d’une route de remembrement, le versant exposé à l’Est de la dépression, parallèle à la chaussée, a été entamé pour adoucir la pente. Une fosse a été effleurée par les engins et son profil est apparu dans le talus de gauche en se dirigeant vers Momalle.

Cette fosse, dite « fosse n° 1 », est plus ou moins circulaire. Elle a un diamètre de 2 mètres et un profondeur de 1 mètre. Les parois sont presque verticales et légèrement incurvées dans la partie inférieure du pourtour Est. Le fond est plat. Sous la couche arable de 25 à 30 centimètres, la fosse est comblée avec du limon gris contenant des charbons de bois. Le fond est tapissé d’une couche compacte de charbon de bois. Dix centimètres au-dessus, les 3/4 de la surface de la fosse sont scellés par une épaisse couche de terre cuite rouge. L’autre partie est fermée par un amas de nodules de terre cuite noire, renfermant 2 mâchoires de cheval. De la poterie est disséminée dans tout le remplissage.

Le village de Momalle

En juin 1986, Momalle est un important village agricole situé au centre de la Hesbaye liégeoise. La campagne vallonnée qui entoure l’agglomération est entièrement cultivée. Le sous-sol crayeux est recouvert d’une épaisse couche de limon d’origine éolienne.

Le territoire de cette ancienne commune, qui a été rattachée à la commune de Remicourt lors de la fusion des communes de 1976, était limité, au Nord par l’autoroute « Liège – Bruxelles », à l’Est par la chaussée « Tongres – Amay » (ancienne chaussée romaine « Tongres- Arlon »), au Sud par la ligne de chemin de fer « Liège – Bruxelles », et à l’Ouest par les anciennes communes de Remicourt, de Lamine et de Hodeige.