Inauguration du premier tronçon de Chemin de Fer en Belgique

Le 5 mai 1835, le Roi LEOPOLD 1er inaugure le tronçon de Chemin de Fer Bruxelles – Malines. C’est la première ligne de Chemin de Fer de l’Europe Continentale.

Les locomotives des convois du jour sont fournies par STEPHENSON et COCKERILL. Trois convois sont constitués. Le premier, constitué de sept voitures « char à bancs », est réservé aux « Corps Constitués ». Il est tracté par la locomotive baptisée « La Flèche ». Elle est conduite par DE RIDDER. Le deuxième, composé de trois wagons « char à bancs » et quatre diligences, est réservé aux ministres, diplomates, sénateurs et députés. Il est tracté par la locomotive baptisée « Le Stephenson ». Le troisième, composé de seize wagon « char à bancs » est réservé aux invités sans fonction officielle, dont STEPHENSON. Il est tiré par la locomotive « L’Eléphant ». Elle est conduite par SIMONS.

La cérémonie se déroule dans une ambiance de fête foraine : tribunes colorées, drapeaux flottant au vent, messieurs en gibus et redingote, dames en grande tenue et chapeau.

La vitesse moyenne des convois est de 32 à 40 km/h.

La liesse générale retombe quelque peu lorsque le convoi royal tombe en panne, par manque d’eau, sur le trajet de retour Malines-Bruxelles.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.

Les Résistants font dérailler un train entre Bleret et Waremme

Le 11 août 1944, pour bloquer définitivement la ligne de chemin de fer Bruxelles – Liège, des Résistants du Front de l’Indépendance (F.I.) provoquent le déraillement d’une locomotive entre Bleret et Waremme. La voie sera obstruée pendant 82 heures.

L’Intérêt des Allemands pour les Ateliers Moës (Waremme – Allemagne)

En 1940, lorsque les troupes allemandes s’installent à Waremme, les ingénieurs d’Outre-rhin comprennent immédiatement tout l’intérêt que peut représenter l’entreprise MOES de fabrication de moteurs, pour l’économie de Troisième Reich.

Bien que les Ateliers MOES évitent de produire plus qu’il n’est strictement nécessaire pour rester crédibles, les autorités allemandes leur accordent beaucoup de liberté pour engager de la main d’œuvre locale. C’est ainsi que, grâce à la complicité de la direction de l’usine, ne nombreux Hesbignons se soustraient au travail obligatoire en Allemagne, en invoquant l’intérêt de la construction et du dépannage des locomotives de mines.

Première ligne de Chemin de Fer entre Bruxelles et Malines (Belgique)

locomotive la fusée de george stephenson

locomotive la fusée de george stephenson

Le 5 mai 1835, la première ligne de chemin de fer du continent européen est inaugurée en Belgique, entre Bruxelles et Malines. Le trajet ne dure que cinquante minutes. STEPHENSON George, l’inventeur de la locomotive assiste à l’inauguration, présidée par le Roi LEOPOLD 1er. Pour financer la construction de ce tronçon, le gouvernement belge a emprunté 18 millions de francs à 5 %.

george stephenson

george stephenson

roi léopold 1er

roi léopold 1er