Les droits de Jean de Jaymaert, dit « de Moege » (Liège – Bleret – Lantremange)

ernest de bavière prince-évêque de liège

ernest de bavière prince-évêque de liège

Le 19 juillet 1607, le Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Ernest, rend un jugement aux termes duquel DE JAYMAERT Jean, dit « de Moege », est qualifié de voué de Bleret et Seigneur de Lantremange à la « Loi de Liège », et de voué de Lantremange à la « Loi d’Aix ».

Par ce jugement, « de Moege » conserve le droit de nommer le mayeur, les échevins, le forestier et les autres officiers de lantremange. Il a également le droit de bannalité du moulin et de la brasserie; la perception et la jouissance des amendes.

La Cour scabinale de Lantremange

En juin 1533, la Cour de Justice de Lantremange rend une décision. GODEFRIN Jean est Mayeur et échevin. Trois échevin signent à la « Loi de Liège » et trois autres à la « Loi d’Aix ». Un seul échevin est « aux deux lois ».

La Cour scabinale de Lantremange est donc partagée suivant les deux lois.

La « Loi de Liège » en application à Lantremange

En 1445, la « Loi de Liège » est bien en application à Lantremange, au côté de la « Loi d’Aix », malgré les termes de la « Concordia Amicabilis » du 12 mars 1300.

Par l’introduction de sa Loi dans la Justice de Lantremange, le pouvoir liégeois a réalisé un empiètement substantiel, qui servira d’autres desseins. Sans doute, pour l’instant, la Loi de Liège ne s’applique encore qu’aux droits et propriétés du nouveau Seigneur, mais par une extension progressive, elle va s’infiltrer dans d’autres secteurs de la vie juridique et économique de la communauté de Lantremange.

La volonté d’usurpation ne se limite pas au seul village de Lantremange, ni à la Principauté liégeoise. Parmi les voisins de Stavelot-Malmedy, Cologne, Aix-la-Chapelle, les Ducs de Luxembourg et de Limbourg, participent à « la curée ». La petite Principauté ardennaise a toujours souffert de l’absence d’une force armée capable de défendre son droit.

Heluid de Lieriwe devant la Cour de Lantremange

Le 15 octobre 1445, devant la Cour de Justice de Lantremange, jugeant à la « Loi de Liège », DE LIERIWE Heluid (Helwy), veuve de l’écuyer LEBEAU Jean, et DE SAIVE Jean, mari de LEBEAU (LEBEAL) Isabelle, soeur de LEBEAU Guillaume, assignent à l’Aumône de la Cathédrale 8 muids d’épeautre sur les terres de la dîme de Lute, dite « Les Engiers », à Lantremange.

La Cour de Justice de Lantremange est composée de:

  • DE LANTREMANGE Libert, mayeur
  • DE SAIVE Thiry, échevin
  • DE SAIVE Jean, échevin
  • DE MOLIEN Libert, échevin
  • DE LANTREMANGE Adam, dit « Robert », échevin
  • CHAMONT DE PUCEY Guillaume, échevin